mercredi 8 janvier 2014

L'e. coli de Noël révolutionnaire incuba : Fidèle Gastro

Increvable. Invulnérable. Chaque année, on pense que c'est sa dernière, mais non... C'est pourtant pas faute d'avoir tenté de lui faire la peau : même les "spécialistes" n'ont pu y parvenir à ce jour. Et quand on croit y avoir enfin échappé : paf, nous voilà à genoux en train de crier "Raoul". Rien à faire, ces révolutionnaires semblent résister à tout, et se répandent autour de nous comme les spécialités lyonnaises à base de brochet dans les journaux anxiogènes de J. P. Pernaut.
Comme lui, mais le Spasfon® et le Motilium® ne marchent pas dans son cas à lui...
C'est un peu comme la grippe (d'ailleurs on l'appelle parfois "grippe intestinale"), et la médecine... pardon, la Médecine dans sa toute puissance vaccinale (rhooo? de l'ironie? moi? voyons, ça serait mal me connaître), semble tout aussi incapable d'en venir à bout.
Mais pourquoi diable parle-je de révolutionnaires me direz-vous? Et bien techniquement, nous sommes en permanence porteurs de e. coli, qui est une bactérie intestinale plutôt sympa normalement, participant à la digestion. Mais il semble que par moment, celle-ci se rebelle et devienne pathogène. La plupart des médecins pensent que ça serait lié à des souches spécifiques. D'autres postulent que le retour chaque année à la même saison de la fidèle gastro est plutôt liée à notre changement d'alimentation au moment des fêtes de fin d'année (nourriture plus riche, plus grasse, avec souvent plus d'alcool, et en plus grosse quantité) qui :

  1. fatiguerait notre organisme et affaiblirait notre système immunitaire déjà un peu usé par les laryngites, grippes, angines (et j'en passe) également de saison
  2. empêcherait ce même système immunitaire de jouer alors correctement son rôle en régulant la population d'e. coli présente naturellement dans notre système digestif
  3. favoriserait le développement des ces mêmes e. coli sous leur version pathogène par des substances riches qu'elles affectionnent
  4. et hop! c'est la révolution dans votre intestin grêle!
Vous me direz surement "Oui, mais il m'est déjà arrivé d'être malade sans avoir fait d'excès, voir avant les fêtes!". C'est pas faux, mais e. coli est très contagieuse :  si une personne de votre environnement l'a choppé, les chances de vous la refiler sont élevées (une seule poignée de mains pas parfaitement propres peut suffire, ou un bisou baveux, une léchouille, un verre ma lavé).

Bref, en tous cas, Fidèle Gastro arriva chez nous par une belle journée de décembre dans l'organisme de maman Koala, et incuba.
"Compañeros! Viva la revolución intestinale!" 
Et comme maman Koala est partageuse, elle le refila à notre princesse-guerrière favorite, Xéna qui décida donc un beau matin de reparfumer ses draps. Mais maman Koala et sa warrior de fille sont des battantes : elles se remirent en 24h à peine. Bien moins de temps que Plouf-le-cascadeur et moi-même qui fument les dernières victimes innocentes de nos révolutionnaires en goguette et avons bien mis 48h à nous en remettre.

Et laissez-moi vous dire une chose : quand vous sentez que vous avez une bouffée de chaleur, accompagnée d'une nausée et des quelques spasmes, vous trouvez subitement que :
  1. sauter du lit
  2. ouvrir la porte de la chambre
  3. descendre (ou dévaler, ou dégringoler) l'escalier
  4. ouvrir la porte de la cuisine
  5. ouvrir la porte du petit couloir glacial (sorte de warp zone sub-arctique connectée à notre maison par une sorte de trou de ver, je ne vois pas d'autre explication)
  6. ouvrir la porte de la salle de bain
  7. soulever la lunette du grand téléphone en porcelaine
  8. enfin pouvoir crier "Raoul" dans ce même téléphone
et bin ça fait long. Très long. Trop long.
Caramba! Encore raté!
Et sinon, je vous souhaite bonne année. Et surtout, la santé!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire