jeudi 28 août 2014

La rentrée se tolère

♪♫ Qui a eu cette idée folle, un jour d'inventer l'école?
C'est
ce
sacré Charlema-gne!
sa-cré Cha-rle-magne! ♫♪

Bon, chaque année c'est pareil : quand le mois d'août –et avec lui les vacances d'été, que cet été ait été pourri ou non– se termine, la rentrée des classes se profile à l'horizon.

Alors certes : si vous n'avez pas de gnomes, et que vous n'êtes pas enseignant ni pédophile exhibitionniste en imperméable, il y a des chances que ça vous en touche une sans faire bouger l'autre. Si en revanche vous possédez un ou plusieurs gnomes en âge d'être scolarisé (voire même avant d'ailleurs), il est au contraire assez probable que cet évènement constitue un tournant dans l'organisation de votre quotidien, à plus forte raison si c'est leur première rentrée scolaire. Et oui, à vous bientôt les petits bonheurs tels que :
  • les listes de fournitures scolaires
    Liste de fournitures d'une école américaine moyenne.
  • les maladies infantiles ramenées de l'école (varicelle, oreillons, MST, clips de Justin Bieber, selfies, ...)
  • les poux
  • les goûters d'anniversaire
    "J'espère que tu ne tenais pas trop à tes genoux, car je ne vise pas le truc rose..."
  • les collections Panini (ou Pokemoche, je ne sais plus)
    "Jeux de garçon"... surement un catalogue de jouets!
  • les copains/copines un peu encombrants ("Non fiston, c'est pas parce que Théo a dit que son père adore les minous rasés que tu dois essayer avec notre raton-laveur Chat n°3. Pose ces ciseaux!")
    "Et non, pour la dernière fois, c'est pas parce que Lucas a un fusil que tu en auras un!"
  • les kermesses des écoles
    Et je vous raconte pas le nombre de brioches qu'il a fallu vendre pour organiser cette kermesse...
  • les effets de modes ("Non ma puce, je me fiche que Emma porte des string et des minijupes : tu n'as que 4 ans, tu attendras ta majorité à 18 ans 30 ans pour faire de même, et il faudra me passer sur le corps d'abord.")
    Pour illustrer, c'était ça où une photo de mini vieille conne.

Étrangement, un certain nombre de parents semblent attendre cette première rentrée avec un mélange d'impatience ("Han, Mathéo fé ça rentré en septenbre! Tro âte di aitre! Lol!") et d'anxiété ("Han! ma fille Billonsée n'est toujours pas propre en journée! A l'aide les keupines! Vous avez pas un truc? #ausecours #doctissimo"), et ce, le plus tôt possible, idéalement dès 3 ans, voire avant quand l'école l'accepte. Leurs motivations peuvent être variées :
  • leur gnome est une vraie plaie, et ça va leur faire des vacances de s'en débarrasser quelques heures par jour auprès de gens qui sont mal payés pour ça
  • l'école est vue comme une sorte de nounou ou de crèche, qui présente l'énorme avantage d'être à peu près gratuite (je vous l'accorde, on n'a pas toujours le choix non plus)
  • disposer d'un "homme" dans la place pour y dealer de la drogue
  • ils vont pouvoir se faire plein d'amis (voir plus haut), apprendre à vivre en société et découvrir l'existence de Youporn auprès des copains
  • ils vont pouvoir bénéficier des nouveaux rythmes scolaires adaptés à leur rythme chrono-biologique mais définitivement incompatibles avec les horaires de travail des parents et de passionnantes activités périscolaires (ou pas si votre commune n'a rien branlé à ce niveau comme c'est la cas chez nous) telles que le macramé, la pâte à sel, la broderie, la couture de ballons, la fabrication de composants électroniques de petite taille...
  • ils vont apprendre plein de choses : lire, écrire, compter, fumer, rouler un joint...
Bon, à titre personnel, j'avoue ne pas forcément comprendre cet enthousiasme quant à l'idée de confier ses gnomes à autrui à longueur de journée... je veux dire : dans la mesure où il n'est pas légal dans notre pays de rentabiliser ses enfants en leur faisant coudre des ballons, ce qui est bien fâcheux, quel peut alors être l'intérêt de faire des enfants (en dehors des 30 secondes 3 minutes 30 minutes 3 heures de plaisir que cela procure sur le moment je veux dire...), si c'est pour que d'autres gens se chargent de leur bourrer le crâne inculquer les savoirs importants? Hein, je vous le demande? Enfin bon, heureusement, je vous rappelle que l'école n'a pas vocation à remplacer les parents dans leur rôle éducatif (ce que certains semblent parfois oublier d'ailleurs) : vous pouvez donc continuer à leur inculquer vos valeurs en dehors du temps scolaire.
C'est important la transmission des valeurs.

Certes, chez nous c'est un peu particulier puisque maman Koala avait pris un congé parental de 3 ans pour protéger ses gnomes du terrible monde extérieur profiter de la joie quotidienne de la parentalité. Du coup, au lieu de mettre le P'tit Prince à l'école dès ses 3 ans (ce que lui même ne réclamait pas particulièrement, contrairement à Xéna, plus demandeuse en la matière), nous avons décalé sa rentrée scolaire d'un an, la loi n'imposant de toutes façons la scolarisation qu'à partir de 6 ans. Et croyez-moi, si ça n'avait tenu qu'à maman Koala, ça ne serait pas encore pour cette année... car oui, voyez-vous, elle semble vivre assez mal cette nouvelle coupure du cordon ombilical. Elle est déjà passée par plusieurs phases :
  1. Le déni : "–Quoi? On va devoir les mettre à l'école en septembre? Non c'est pas possib', ce sont encore des bébés! Ils sont tout petits!"
  2. La colère : "–Non mais c'est du grand n'importe quoi là! Entre cette réforme moisie des rythmes scolaires, et toutes les choses horribles qu'ils vont apprendre avec leurs copains ça donne vraiment pas envie de les mettre à l'école! D'façon, je peux voir l'école depuis le jardin! Je vais surveiller les maitresses avec des jumelles moi! Non mais!"
  3. Le marchandage : "–Bon voyons... on pourrait peut être attendre 10 ans 1 ou 2 ans de plus? Y a pas urgence, l'école n'est obligatoire qu'à 6 ans hein. Et puis bon, je vais me renseigner : on pourrait peut être leur faire l'école à la maison, tu crois pas?"
  4. Dépression : "–Bouhouhou! Mes bébés qui grandissent! *snif* Ils vont aller à l'école! *snif* Je suis malheureuse! *snif*"
Bon, en toute logique, la prochaine phase devrait être l'acceptation. Sauf retour en arrière. Notons quand même qu'elle tente de faire bonne figure, puisqu'elle a été jusqu'à fabriquer les cartables elle-même, en DIY, à l'aide de vieux gilets pare-balles du GIGN de toiles cirées imprimées de motifs choisis par les gnomes eux-mêmes.
Notons ce sens inné de la mode chez maman Koala : le casque est assorti.

Enfin, l'important c'est que les gnomes eux-mêmes ne semblent pas traumatisés à l'idée de cette première rentrée scolaire : le P'tit Prince semble ne pas s'en préoccuper (d'façon il va retrouver des copains qu'il a déjà eu l'occasion de se faire), et Xéna semble carrément enthousiaste puisqu'elle ne lâche pas son cartable...

Et moi, me demanderez-vous? Bah... le travail de séparation a déjà été fait dès le moment où j'ai repris le boulot : comme tout bon esclave moderne individu dans la vie active, je n'ai déjà qu'une sorte de droit de visite à mes gnomes le soir en rentrant du boulot et pendant les vacances. Donc, ça ne changera pas grand chose.
...
...
Mes bébééééééééés!!!!! Bouhouhou!!!!


N.B. : Toutes les images illustrant ce billet proviennent du site Flickr, sous licence libre Creative Common.

vendredi 22 août 2014

Tient, comme il fait beau allons zozo!

Chaque année, au printemps ou en été, arrive inévitablement un moment ou maman Koala et moi-même nous faisons la réflexion suivante :
"Oh! Mais c'est le Week end!? Il fait beau, nous n'avons rien de prévu. Il va falloir occuper les gnomes... allons zozo!"


Bon. La France est un pays agricole, gastronomique et touristique dans lequel chaque région, voire chaque département, à sa spécialité. Quelques exemples en vrac :
  • Bordelais : le pinard et les fusées spatiales
  • Bretagne : les crêpes et le chouchen
  • Auvergne : le fromage et la charcuterie (et le pinard)
  • Périgord : le pinard, les truffes et le foie gras
  • Corse : la testostérone et le lance-roquettes (et les vins et fromages corses, autre forme de terrorisme)
  • Région parisienne : les bobos et les hipsters
  • Marseille : la kalachnikov et le trou de balle (à la fois sous-produit et consommateur de la kalachnikov)
  • Alsace/Champagne : le pinard
  • Normandie : le pinard et le calendos
  • Anjou/Pays de Loire : le pinard
Comme on le voit, la France est donc bien majoritairement un pays de fromage et de pinard. Alors oui, je vous l'accorde, c'est schématique, et on peut détailler. Prenons ma région d'adoption :  les Pays de Loire par exemple (d'adoption car je suis en fait originaire du pays des kalachnikovs et des trous de balle... d'aucun diront que tout s'explique). Il conviendrait de décomposer par département : le Maine et Loire, la Vendée, la Sarthe et la Mayenne. Je ne compte pas la Loire Atlantique : ce sont des sales traitres qui ne veulent rien qu'un rattachement au pays des crêpes et du chouchen. Ainsi, il existe de subtiles différences entre ces quatre départements :
  • Le Maine et Loire (cœur de l'Anjou) est plutôt spécialisé dans le pinard donc.
  • La Mayenne, dont le chef-lieu est un palindrome, est plutôt orienté bovin, en ce sens qu'il doit y avoir plus de vaches que d'habitants. Ils fournissent le fromage.
  • La Sarthe, c'est un peu comme la Mayenne concernant les bovins, sauf qu'en plus,ils ont pour capitale le Mans, célèbre pour ses rillettes et sa course automobile.
  • La Vendée fournit tout ce petit monde en brioche (ce qui permet aisément de faire croitre la sienne faute d'une consommation modérée) , mais possède aussi de fort belles plages permettant d'aller cuver son vin (d'Anjou) sur le sable.
    Willy a trop bu en allant au Macumba, et a fini déchiré sur la plage avec Raymondo, le travelo brésilien local.
Vu comme ça, on pourrait penser qu'en Anjou les sorties se limitent donc à :
► apéro pinard-fromage-brioche-rillette en matant "Allo Nabilla" sur son smartphone (à supposer qu'il capte) sur une plage de St Jean-de-Monts
► la course des 24h
► combats de catch dans les rillettes
Un spectacle de qualité.

Et bien ça serait une grossière erreur de s'en tenir à ces stéréotypes : il y a plein de choses à faire en Anjou, y compris en famille. Oui, même au Mans. Oui, même des activités n'impliquant pas de rillettes ou d'alcool.

Par exemple, chaque été s'y tient la Nuit des Chimères de début juillet à fin août : les murs de la vieille ville (fort jolie au demeurant) se parent d'habits de lumières et d'images projetées, le tout accompagné d'animations assez ludiques. Le gros souci pour nous, c'est que ça se fait de nuit : bin oui, ce sont des illuminations. Or, la nuit, en général nos enfants dorment. En tout cas c'est souhaitable, parce que s'ils ne dorment pas, ils sont nazes, et vous connaissez déjà la règle : BCBG. En fait, plus le coucher est tardif pour nos gnomes, et plus le côté BCBG tend vers le caprice de star : en l’occurrence Chouinette Unpeutrop, et Braille Pitre... inutile de préciser que le nombre de décibels augmente avec le nombre de minutes de sommeil en moins. Bref, quitte à les fatiguer, autant le faire en journée pour qu'après ils dorment (ne serait ce qu'en voiture sur le chemin du retour).
Ma photo date de 2009. Non, nous n'y sommes pas retourné depuis que nous avons des gnomes...

Alors du coup, le weekend dernier, on s'est dit : "Tient, allons zozo!" Et force est d'admettre que la région est bien pourvue en la matière : zoo bioparc (et oui, on ne dit plus zoo il parait...) de Doué-la-Fontaine, zoo de La Flèche, zoo de la Boissière-du-Doré, refuge de l'Arche à Château-Gontier, etc... Bref, l'embarras du choix.

Et là ça tombait bien, nous avions choppé il y a quelques temps déjà, des réductions pour un zoo près du Mans : le Spaycific'zoo. C'est pas au Mans même, c'est à 10km, à Spay. Oui, je sais, du coup ça fait jeu de mot moisi style salon de coiffure, mais bon...

Bon, le Mans pour nous c'est pas tout près (faut compter une heure et demi de route), mais ça se fait. Un petit panier pique-nique dans le coffre, et zou : nous voilà partis pour le Spaycific'zoo!

L'occasion de découvrir la campagne sarthoise, ses autochtones et ses petits villages, puisque nous sommes passés par les petites routes. On trouve sur le trajet des choses pas banales :
  • des salons de coiffure dont le nom n'est pas un jeu de mot sur "poil", "tif" ou "hair" (si si, ça existe)
  • un village médiéval (je n'ai pas réussi à déterminer si c'est une animation touristique ou un vrai village qui serait resté en autarcie avec mariage consanguin à la clé depuis le moyen âge...)
    Peut être un début de réponse...
  • des lapins à chaque rond-point. Plein. Partout. Surtout en soirée.
Bon, soyons clair, autant à Spay le zoo est bien fléché, autant pour trouver Spay, il vaut mieux avoir un GPS (si vous faites confiance à ces engins du diab') ou avoir préparé son itinéraire (si vous avez un minimum le sens de l'orientation) : Spay c'est petit, et donc pas indiqué très longtemps à l'avance.

Le parking est plutôt petit, mais d'un autre côté, le zoo lui-même n'est pas immense : on est loin d'un parc énorme comme celui de Doué par exemple. En revanche, ce parking est plutôt ombragé : pas mal d'arbres en bordure, et de grandes toiles tendues au centre permettent d'assurer un minimum de protection contre le soleil. Deux zones de pique-nique se trouvent juste après l'entrée (dont l'une jouxte un snack proposant des menus de base).

Ce qui est pratique, c'est que vous pouvez entrer dans le zoo (après avoir payé vos entrées) et ressortir/rentrer à volonté sur la journée sur présentation du ticket de caisse : idéal pour ne pas se trimballer sacs de bouffe et glacières. Les tarifs sont très raisonnables, puisque vos gnomes de moins de moins d'un mètre (ou moins de 3 ans : heureusement car Xéna la guerrière est grande pour son âge) ne payent pas. Puis c'est 7€ pour les moins de 12 ans, 8,50€ pour les 12-16 ans, et enfin 11€ pour les autres (tarif handicapé à 8€, et nombreuses réductions, dont une réduction conséquente pour ceux qui viennent à vélo!).

Mon conseil : l’accueil propose des sachets de nourriture pour les animaux à l'entrée. Ça n'est pas du pop corn, mais des granulés (des espèces de croquettes) adaptées à la plupart des animaux du parc, que du coup vous avez le droit de nourrir avec. Je vous recommande d'en prévoir un sachet par gnome : ça ne vous ruinera pas (1,20€ pièce), et ça fera leur bonheur.

Dès l'arrivée, l'accueil nous remet un plan du zoo comportant les horaires des animations du jour (ça peut varier). Ainsi, juste a près le repas, nous avons donc pu faire connaissance avec une collègue à moi : madame Porc-épic.
Non seulement elle pique un peu, mais en plus elle a toujours un jeu de mikado avec elle... c'est génial!
Puis nous avons pu pénétrer dans la volière des perruches pour nourrir ces dernières pour la plus grande joie des gnomes.
Le P'tit Prince est content, il a un bouquet de piafs.
 Notons que les perruches ne sont vraiment pas farouches, puisque non contente de nous manger dans la main, elles se servent de nous comme perchoir sans la moindre hésitation.
"Tu me cague dessus, et tu sers de dîner à mes chats. Capiche?"
Puis les gnomes se sont fait un plaisir de gaver les loutres des fameux granulés...
C'est meugnon une 'tite loutre!
 ... avant de gaver les poules et leurs poussins.
♪♫ Et le poussin pi-ou, et le poussin pi-ou...♫♪
Nous entrâmes ensuite dans l'enclos de la mini-ferme, abritant moutons et biquettes. A ce stade, il est préférable de confisquer les sachets de granulés et de les planquer dans un sac à dos, car les chèvres et les moutons en raffolent manifestement, et n'hésitent pas à vous monter dessus pour les chaparder.
Non, ils n'ont pas de trolls dans la mini-ferme, c'est juste un inconnu près de Xéna que j'ai anonymisé.
Puis nous avons rencontré les mangoustes, dont l'enclos est assez amusant pour les enfants : un grand tuyau de pvc taille enfant y pénètre, permettant aux gnomes d'accéder à un observatoire situé au centre de l'enclos, et protégé d'une sorte de grosse cloche à fromage. Idéal pour observer ces p'tites bêtes. Notons d'ailleurs qu'on ne sait pas bien qui épiait qui...
"Kesta? Tu veux ma photo?"
En tout cas, les animaux se montrent assez facilement. Ils ne jouent guère les timides... Du coup il est assez aisé de leur tirer le portrait.
"Permettez-moi de rebondir sur votre dernière remarque : et le respect de la vie privée alors?"
Quelle ne fut pas notre surprise, au détour d'un chemin, de croiser les sosies de Chat n°3 :
A gauche : Chat n°3, à droite : Raton-Laveur... y a comme un air de famille. Surtout la taille du popotin.
Notons d'ailleurs qu'ils partagent la même passion dévorante pour la nourriture, et la même tronche quand il s'agit de quémander.
"Hep! Tu me file des granulés? Allez vazy steuplait, fais pas ta pute!"
Après avoir nourri ce goinfre de chat à grosses fesses cet adorable raton-laveur au popotin avantageux, nous nous dirigeâmes vers l'enclos des lémuriens, pour assister au repas des makis. En chemin nous croisâmes aussi les coatis.
Oui, encore un truc kikinou. Je crois que Xéna les aurait bien tous ramenés à la maison. Moi aussi.
Notons que les lémuriens disposent d'un enclos plutôt vaste, et qu'on sent bien que la vie est belle pour eux... de vraies racailles!
"Wesh t'as vu? Je chille avec mon poto, relax!"
Bon, je vous fais un résumé hein, parce qu'on a aussi visité pas mal de volières, contenant quantités de piafs (pélicans, ibis, perroquets...). Ils ont aussi quelques félins : jaguarondis, servals...
Non pas celui-là... je parlais des gros chats...
 ... ainsi que des castors canadiens de belle taille.
"Tabarnak d'ostie d'calice! T'vas-t-y m'laisser tranquille espèce de grand singe glabre?"
On trouve aussi une volière de chauves-souris et un grand terrarium dans lequel on peut croiser (enfin, pas directement hein) en vrac : serpents, araignées, lièvres sauteurs, tatous, tortues, phasmes, iguanes et lézards, grenouilles, crocodiles...
Crocodile-Dundee peut aller se rhabiller, voici Crocodile-Xéna! Même pas peur!
Notons d'ailleurs qu'il y a une animation avec les serpents, au cours de laquelle il est possible de caresser l'un d'entre eux si on le souhaite, là encore pour la plus grande joie des gnomes, vraiment pas intimidés.

Et puis, il faut le dire, le zoo est très ludique. Il y a de nombreux jeux et activités pour les enfants (à partir de 4 ans disons, mais la choupette de presque 3 ans y a trouvé son bonheur.
"Je suis grande hein?"
Et pas que pour les enfants.
"Toute photo de moi en train de me vautrer se paiera très cher..."
Xéna et le P'tit Prince sont parfois un peu gonflés...
La visite du parc, pourtant pas immense, nous a pris tout l'après-midi, nous sommes sortit juste avant la fermeture à 20h. Faut dire qu'il a fallu convaincre Xéna de venir : elle se faisait un devoir de donner des granulés à tous les animaux qu'elle croisait, et tenait absolument a finir son sachet chez les dingos... qui, bizarrement, ne semblaient pas très concernés...

Bilan

Au final : le zoo est très interactif. De nombreuses animations avec les animaux sont proposées tout au long de la journée, dont certaines en contact direct au sein des enclos. Autant vous le dire, ne vous attendez pas à croiser un éléphant, une girafe ou un tigre ici. On est plutôt sur des animaux kikinous de petit gabarit qu'on a envie d'attraper et de câliner (mais faut pas le faire). Les plus gros étant sans doute les dingos d'Australie. On voit que les animaux sont bien traités, et leurs enclos sont spacieux et bien entretenus.
Le parc est très accessible, même avec des poussettes ou en fauteuil roulant : peu de montées et de descentes, et des sas d'accès aux enclos assez grands pour y loger une poussette, ce qui n'est pas toujours le cas dans les zoos.
Le personnel est sympathique et répond gentiment aux questions. On voit qu'ils connaissent et aiment leurs animaux et qu'ils s'en occupent bien.
Ils vont donc pouvoir apposer ce magnifique pictogramme sans aucune valeur.
Du coup, sur une échelle de 5,3 à 9,8 je leur met un 12,2 bien mérité.

Seul bémol : le taboulé était délicieux, mais les chips n'étaient pas top. Et puis franchement, quitte à venir près du Mans, pourquoi faire des sandwichs jambon-beurre-cornichon et non des sandwichs aux rillettes?

–Le taboulé c'est moi qui l'ait fait, les chips c'est nous qui les avions amené, et les sandwichs c'est toi qui les a fait papa Hérisson!
–Ah oui, mince...

mardi 12 août 2014

L'accouchement sans douleur

–Inspiratioooooon, et... allez ON POUSSE!!! Allez allez, faut que ça sorte. J'ai pas que ça à faire alors il va falloir accoucher M. Papa Hérisson!
–Vous en avez de bonnes vous... je contrôle pas hein! Ça vient tout seul ou ça vient pas!

Comme vous vous en doutez, aujourd'hui on va parler accouchement, et plus précisément de la façon dont moi j'accouche. Je parle bien sur de l'accouchement d'une note de blog, qu'allez-vous donc imaginer?

J'ai en effet été invité par la sympathique Mia Wallace pour son projet destiné à connaître les sources d'inspiration des ses collègues blogueurs et blogueuses. Je me vois donc contraint de m'exécuter et de vous révéler mes secrets. Je vous invite donc à me suivre :

Dans la tête de Papa Hérisson
Clairement, ça n'est pas mon meilleur profil...
On est prié de s'essuyer les pieds avant d'entrer. Vous excuserez le bordel ambiant, je n'ai pas eu le temps de ranger...

Pour mieux comprendre, nous allons solliciter les explications de notre expert : Michel Chevalet.
Michel Chevalet de Torture
[Michel Chevalet] : Bonjour. Alors, un article de Papa Hérisson, comment ça marche? Et bien c'est très simple. Tout comme dans la fusée Ariane, il y a plusieurs étages : le lanceur, qui fournit l'idée de base, c'est l'é-ner-gie qui permet à la fusée "Article" de dé-co-ller littéralement. Ensuite, il y a les boosters, qui ajoutent des idées secondaires, des vannes pourries et des digressions apportant la poussée supplémentaire pour la mise en orbite de "l'Article". Et enfin, il a la coiffe, "l'emballage" de texte truffé de fautes d'orthographe et d'images honteusement volées ou détournées sur la toile, composant "l'article" proprement dit. A quoi il faut ajouter bien sûr les antennes des réseaux sociaux permettant de prévenir les lecteurs de la mise en orbite.
Ok, donc ça va encore être un article sur le sexe...



Merci Michel, pour ces explications. Rejoignons tout de suite nos envoyés spéciaux du futur du temps X, Grégor et Ichka Bouktémoche en direct du centre spatial de Kourou (en Guyane) nerveux du courroux (dans la tête de papa Hérisson) pour l'interview du chef de projet.
Grégor et Ichka, lors d'une conférence à Menton.
[Ichka Bouktémoche] : Bonjour Gregor...
[Grégor Bouktémoche] : ... et bonjour Ichka!
[IB] : Et bonjour à Papa Hérisson, chef de projet dans la tête de Papa Hérisson.
[Papa Hérisson] : Bonjour Grégor, bonjour Ichka.
[IB] : Tout d'abord merci de nous recevoir, mais pouvez-vous commencer par nous expliquer pourquoi Courroux?
[PH] : Facile : je suis un hérisson, donc assez gronchon par nature et souvent courroucé par tout un tas de choses. C'est donc logiquement le centre nerveux le plus spacieux et le mieux équipé.
[GB] : Avec votre aide, nous allons essayer de comprendre comment se fait la naissance d'un article. Alors dites nous, d'où vient l'idée initiale?
[PH] : Oh ça, c'est encore le plus facile. De tout ou presque. De mon quotidien, de l'actualité, de mes lectures, de mes pérégrinations sur la toile, d'autres blogueurs qui me taguent, de choses que je vois en me baladant, de discussions avec des collègues ou des amis, de mes chats... C'est souvent des trucs qui m'énervent, et en particulier la bêtise humaine. Ou les chats. Autant dire que les idées ne manquent pas. Le plus dur n'est pas de trouver l'idée de base mais la façon de l'aborder : et ça c'est un travail d'équipe.
[IB] : Et toutes ces idées aboutissent-elles à un article?
[PH] : Non, évidemment. Certaines idées sont mortes-nées : je n'arrive pas à trouver comment les aborder. Certains articles sont en cours d'écriture depuis plus d'un an et n'avancent pas... Des fois une idée déboule et fait que je mets en standby un article en cours d'écriture, que je reprends la semaine qui suit... ou beaucoup plus tard. Ou jamais. Sans compter que j'ai une fâcheuse tendance à la procrastination, qui fait que si je ne produis pas un article quand j'en ai l'idée, il a des chances de ne jamais voir le jour.
[GB] : Vous vous autocensurez parfois?
[PH] : Non. Je me réserve le droit d'aborder n'importe quel thème. C'est mon blog et j'y écris ce que je veux sans me restreindre : de la critique sociologique à la fiche culinaire en passant par un tutoriel sur l'élevage des pingouins si ça me chante. Seul le ton des articles est uniforme. Et j'essaie aussi de rester à peu près tous publics.
[GB] : Vous parliez de travail d'équipe, vous n'écrivez pas seul alors?
[PH] : Non car (pour paraphraser belle-maman) je ne suis pas tout seul dans ma tête. Mais c'est moi le chef. Du coup, lors de la rédaction d'un article je fais un brainstorming avec mon équipe de moi-même pour déterminer comment l'idée de base va être maltraitée. C'est un peu comme un conseil des sinistres ministres : certains d'entre moi sont spécialisés dans des domaines précis. Lorsqu'il n'y a pas consensus, c'est alors moi qui tranche, puisque je reste le chef. Il m'arrive même de m'engueuler, mais en général je ne m'en veux pas très longtemps et je finis par me pardonner.
Oui, le ministère de la Jeunesse et des Sports est à l'abandon. Que voulez-vous, la vieillesse est un naufrage...
[IB] : Euh...vous êtes sous traitement pour ça?
[PH] : Ça n'est pas pathologique. Enfin je ne crois pas... Bon, en tout cas je ne suis pas dangereux. Ceux qui prétendent le contraire finissent par sécher dans mon grenier de toute façon.
[IB] : Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
[PH] : Bien sûr :  "un peu plus".
[IB] : Non... je veux dire, à propos de "ces autres" dans votre tête?
[PH] : C'est schématique. C'est plus un cheminement de pensée qui me permet d'explorer les différentes facettes d'un sujet, sous plusieurs angles. Bon, prenez la présente interview par exemple : c'est surtout une astuce littéraire pour aborder les choses de la façon qui me convient, en donnant l'illusion d'un dialogue. Vous n'existez pas réellement. Et une fois l'article terminé, vous disparaitrez dans le néant d'où vous venez, comme dans un trou noir...
[GB] : C'est troublant...
[PH] : Je ne vous le fais pas dire. Quoique : si, en fait. Et merci pour ce jeu de mot moisi.
[GB] : De rien.
[IB] : Non mais sérieusement, vous prenez des trucs quand même?
[PH] : Pas depuis que j'ai arrêté de renifler la colle Cléopâtre à l'école primaire. Juste du café. Avec deux sucres s'il vous plait.
[GB] : Admettons. Cependant, vous publiez environ un article par semaine, souvent assez long. Peut être avez-vous une muse?
[PH] : Une muse? Vous voulez parlez de ces greluches à moitié nues qui ont de l'air dans le cerveau, qui passent leur temps à glander en racontant des conneries, et qui sont censées inspirer les artistes? Non, sérieusement, je ne regarde pas la télévision, et et surtout pas les émissions de téléréalité. A mon avis c'est plus une distraction qu'autre chose... chez moi il y a bien maman Koala, mais elle se ballade (trop) rarement à poil à mon goût, et elle glande rarement. Du reste elle dit des choses bien trop profondes pour être une muse...
La Nabilla de l'époque s'appelait probablement Terpsichore. Terribles les ravages de la colle Cléopâtre...
[GB] : Ok, alors d'où vous vient cette productivité?
[PH] : Je fonctionne beaucoup par associations d'idées, surtout si elles sont foireuses et qu'elles me font marrer. Et je fais énormément de digressions, du coup ça meuble pas mal. Et puis certains d'entre moi ont de la culture. Des rumeurs insistantes affirment que j'aurais fait un deuxième cycle universitaire en sciences (mais ce sont surement des médisants qui racontent ça). Et je lis pas mal. Des livres, des conneries sur internet, etc... En plus j'adore m'écouter penser.
[IB] : Et d'un point de vue pratique, comment écrivez-vous l'article?
[PH] : Une fois que j'ai une idée, je fais souvent quelques recherches sur le thème choisi. Même si je le connais bien, ça peut permettre de savoir ce qui se dit à ce sujet et d'avoir éventuellement des opinions contradictoires sur la question. Puis je tape mon texte. Au kilomètre, dès que j'ai un peu de temps (ça peut même être dans un simple fichier Notepad au boulot parfois, mais chut, ne le répétez pas, ça pourrait m'attirer des ennuis). En général j'écris une bonne tartine, puis je fais autre chose, puis je reviens dessus et je modifie des trucs. Des fois je change l'ordre de certains paragraphes, j'enlève des phrases, j'en ajoute, j'en modifie la tournure... souvent à plusieurs reprises, jusqu'à ce que le texte me semble fluide et me convienne. Je ne fais jamais de plan avant, et il m'arrive souvent de me lancer sans savoir où je vais : ça vient tout seul. Puis, quand je suis satisfait, je colle ça dans mon brouillon et je le mets en forme. Et enfin, je peaufine en ajoutant les images (et leurs légendes), les liens, des bonus plus ou moins cachés, sous forme d'info-bulle (le texte qui apparait sur un fond jaune clair quand on met le curseur sur un élément) au niveau des liens et des images. Si j'ai le temps et que je suis d'humeur, il peut aussi m'arriver de mettre des dessins de ma composition. Ou même des images qui bougent. J'ai même mis une chanson de ma composition une fois... une occasion rare pour mes lecteurs (ceux qui ne sont pas malentendant bien sur) d'entendre ma superbe voix, semblable à celle d'un baryton tuberculeux sous LSD.
[GB] : En gros, vous voudriez nous faire croire que vous pouvez écrire tout seul un article par semaine sur n'importe quoi, et en en mettant une tartine en plus?
[PH] : Oui probablement.  Mais ça parlera d'à peu près tout sauf du thème de base. Soyons clair : je n'écris jamais un article parce que je le dois (raison pour laquelle je ne fais pas de billet sponsorisé), mais parce que j'en ai envie et que j'ai des choses à dire, même si elles sont stupides.
[GB] : Et ça vous rapporte combien?
[PH] : Que dalle. Je n'ai intégré aucune publicité rémunérée sur mes pages, et je ne fais pas de partenariat commercial. J'écris pour le plaisir. Bon évidemment, je pourrais retourner ma veste si un riche mécène décidait soudain de me couvrir d'or (ceci est un appel du pied). J'ai des convictions mais tout a un prix. Et sinon, j'écris car j'aime être admiré et encensé pour mon esprit brillant et percutant... mais sur ce point je reste un peu sur ma faim : j'ai trop peu de commentaires dithyrambiques pour satisfaire mon ego, et aucune lectrice en pâmoison devant mon génie (incompris) ne m'a jamais proposé le mariage. Pour ceux qui ne comprennent pas les allusions subtiles, je vais être plus direct : commentez! Flattez-moi! Wesh t'as vu, lâche tes coms!
[IB] : Hem. Pour conclure, une astuce à donner à ceux et celles qui seraient tentés par l'aventure du blogging?
[PH] : Y a pas de miracle, comme le dit mon père : ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément (il parait, c'est Gogole™ qui me le dit, que ça serait du Nicolas Boileau à la base... ok, si Gogole™ le dit...). Sinon, les gifs animés de chaton peuvent permettre de noyer le poisson, mais ça ne marche qu'un temps.
Tentative désespérée et pitoyable de masquer le vide sidéral de ce billet.
[GB] : Et bien merci papa Hérisson...
[PH] : On vous en prie.
[IB] : ... et faites vous soigner. Franchement!

Epilogue
–Félicitation M. Hérisson, c'est un article de blog! Et il fait... ah oui, 1942 mots, et 8 pages dans un traitement de textes quand même. Un beau bébé!
–Fastoche. La prochaine fois je le fais sans péri...
–Sans péridurale?
–Non, sans périphrases : inutile de tourner autour du pot. Bon, vous pouvez me recoudre maintenant? Je déteste avoir la boite crânienne ouverte aux quatre vents comme ça...
–Bon... on va mettre un peu de colle Cléopâtre hein...

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