vendredi 22 août 2014

Tient, comme il fait beau allons zozo!

Chaque année, au printemps ou en été, arrive inévitablement un moment ou maman Koala et moi-même nous faisons la réflexion suivante :
"Oh! Mais c'est le Week end!? Il fait beau, nous n'avons rien de prévu. Il va falloir occuper les gnomes... allons zozo!"


Bon. La France est un pays agricole, gastronomique et touristique dans lequel chaque région, voire chaque département, à sa spécialité. Quelques exemples en vrac :
  • Bordelais : le pinard et les fusées spatiales
  • Bretagne : les crêpes et le chouchen
  • Auvergne : le fromage et la charcuterie (et le pinard)
  • Périgord : le pinard, les truffes et le foie gras
  • Corse : la testostérone et le lance-roquettes (et les vins et fromages corses, autre forme de terrorisme)
  • Région parisienne : les bobos et les hipsters
  • Marseille : la kalachnikov et le trou de balle (à la fois sous-produit et consommateur de la kalachnikov)
  • Alsace/Champagne : le pinard
  • Normandie : le pinard et le calendos
  • Anjou/Pays de Loire : le pinard
Comme on le voit, la France est donc bien majoritairement un pays de fromage et de pinard. Alors oui, je vous l'accorde, c'est schématique, et on peut détailler. Prenons ma région d'adoption :  les Pays de Loire par exemple (d'adoption car je suis en fait originaire du pays des kalachnikovs et des trous de balle... d'aucun diront que tout s'explique). Il conviendrait de décomposer par département : le Maine et Loire, la Vendée, la Sarthe et la Mayenne. Je ne compte pas la Loire Atlantique : ce sont des sales traitres qui ne veulent rien qu'un rattachement au pays des crêpes et du chouchen. Ainsi, il existe de subtiles différences entre ces quatre départements :
  • Le Maine et Loire (cœur de l'Anjou) est plutôt spécialisé dans le pinard donc.
  • La Mayenne, dont le chef-lieu est un palindrome, est plutôt orienté bovin, en ce sens qu'il doit y avoir plus de vaches que d'habitants. Ils fournissent le fromage.
  • La Sarthe, c'est un peu comme la Mayenne concernant les bovins, sauf qu'en plus,ils ont pour capitale le Mans, célèbre pour ses rillettes et sa course automobile.
  • La Vendée fournit tout ce petit monde en brioche (ce qui permet aisément de faire croitre la sienne faute d'une consommation modérée) , mais possède aussi de fort belles plages permettant d'aller cuver son vin (d'Anjou) sur le sable.
    Willy a trop bu en allant au Macumba, et a fini déchiré sur la plage avec Raymondo, le travelo brésilien local.
Vu comme ça, on pourrait penser qu'en Anjou les sorties se limitent donc à :
► apéro pinard-fromage-brioche-rillette en matant "Allo Nabilla" sur son smartphone (à supposer qu'il capte) sur une plage de St Jean-de-Monts
► la course des 24h
► combats de catch dans les rillettes
Un spectacle de qualité.

Et bien ça serait une grossière erreur de s'en tenir à ces stéréotypes : il y a plein de choses à faire en Anjou, y compris en famille. Oui, même au Mans. Oui, même des activités n'impliquant pas de rillettes ou d'alcool.

Par exemple, chaque été s'y tient la Nuit des Chimères de début juillet à fin août : les murs de la vieille ville (fort jolie au demeurant) se parent d'habits de lumières et d'images projetées, le tout accompagné d'animations assez ludiques. Le gros souci pour nous, c'est que ça se fait de nuit : bin oui, ce sont des illuminations. Or, la nuit, en général nos enfants dorment. En tout cas c'est souhaitable, parce que s'ils ne dorment pas, ils sont nazes, et vous connaissez déjà la règle : BCBG. En fait, plus le coucher est tardif pour nos gnomes, et plus le côté BCBG tend vers le caprice de star : en l’occurrence Chouinette Unpeutrop, et Braille Pitre... inutile de préciser que le nombre de décibels augmente avec le nombre de minutes de sommeil en moins. Bref, quitte à les fatiguer, autant le faire en journée pour qu'après ils dorment (ne serait ce qu'en voiture sur le chemin du retour).
Ma photo date de 2009. Non, nous n'y sommes pas retourné depuis que nous avons des gnomes...

Alors du coup, le weekend dernier, on s'est dit : "Tient, allons zozo!" Et force est d'admettre que la région est bien pourvue en la matière : zoo bioparc (et oui, on ne dit plus zoo il parait...) de Doué-la-Fontaine, zoo de La Flèche, zoo de la Boissière-du-Doré, refuge de l'Arche à Château-Gontier, etc... Bref, l'embarras du choix.

Et là ça tombait bien, nous avions choppé il y a quelques temps déjà, des réductions pour un zoo près du Mans : le Spaycific'zoo. C'est pas au Mans même, c'est à 10km, à Spay. Oui, je sais, du coup ça fait jeu de mot moisi style salon de coiffure, mais bon...

Bon, le Mans pour nous c'est pas tout près (faut compter une heure et demi de route), mais ça se fait. Un petit panier pique-nique dans le coffre, et zou : nous voilà partis pour le Spaycific'zoo!

L'occasion de découvrir la campagne sarthoise, ses autochtones et ses petits villages, puisque nous sommes passés par les petites routes. On trouve sur le trajet des choses pas banales :
  • des salons de coiffure dont le nom n'est pas un jeu de mot sur "poil", "tif" ou "hair" (si si, ça existe)
  • un village médiéval (je n'ai pas réussi à déterminer si c'est une animation touristique ou un vrai village qui serait resté en autarcie avec mariage consanguin à la clé depuis le moyen âge...)
    Peut être un début de réponse...
  • des lapins à chaque rond-point. Plein. Partout. Surtout en soirée.
Bon, soyons clair, autant à Spay le zoo est bien fléché, autant pour trouver Spay, il vaut mieux avoir un GPS (si vous faites confiance à ces engins du diab') ou avoir préparé son itinéraire (si vous avez un minimum le sens de l'orientation) : Spay c'est petit, et donc pas indiqué très longtemps à l'avance.

Le parking est plutôt petit, mais d'un autre côté, le zoo lui-même n'est pas immense : on est loin d'un parc énorme comme celui de Doué par exemple. En revanche, ce parking est plutôt ombragé : pas mal d'arbres en bordure, et de grandes toiles tendues au centre permettent d'assurer un minimum de protection contre le soleil. Deux zones de pique-nique se trouvent juste après l'entrée (dont l'une jouxte un snack proposant des menus de base).

Ce qui est pratique, c'est que vous pouvez entrer dans le zoo (après avoir payé vos entrées) et ressortir/rentrer à volonté sur la journée sur présentation du ticket de caisse : idéal pour ne pas se trimballer sacs de bouffe et glacières. Les tarifs sont très raisonnables, puisque vos gnomes de moins de moins d'un mètre (ou moins de 3 ans : heureusement car Xéna la guerrière est grande pour son âge) ne payent pas. Puis c'est 7€ pour les moins de 12 ans, 8,50€ pour les 12-16 ans, et enfin 11€ pour les autres (tarif handicapé à 8€, et nombreuses réductions, dont une réduction conséquente pour ceux qui viennent à vélo!).

Mon conseil : l’accueil propose des sachets de nourriture pour les animaux à l'entrée. Ça n'est pas du pop corn, mais des granulés (des espèces de croquettes) adaptées à la plupart des animaux du parc, que du coup vous avez le droit de nourrir avec. Je vous recommande d'en prévoir un sachet par gnome : ça ne vous ruinera pas (1,20€ pièce), et ça fera leur bonheur.

Dès l'arrivée, l'accueil nous remet un plan du zoo comportant les horaires des animations du jour (ça peut varier). Ainsi, juste a près le repas, nous avons donc pu faire connaissance avec une collègue à moi : madame Porc-épic.
Non seulement elle pique un peu, mais en plus elle a toujours un jeu de mikado avec elle... c'est génial!
Puis nous avons pu pénétrer dans la volière des perruches pour nourrir ces dernières pour la plus grande joie des gnomes.
Le P'tit Prince est content, il a un bouquet de piafs.
 Notons que les perruches ne sont vraiment pas farouches, puisque non contente de nous manger dans la main, elles se servent de nous comme perchoir sans la moindre hésitation.
"Tu me cague dessus, et tu sers de dîner à mes chats. Capiche?"
Puis les gnomes se sont fait un plaisir de gaver les loutres des fameux granulés...
C'est meugnon une 'tite loutre!
 ... avant de gaver les poules et leurs poussins.
♪♫ Et le poussin pi-ou, et le poussin pi-ou...♫♪
Nous entrâmes ensuite dans l'enclos de la mini-ferme, abritant moutons et biquettes. A ce stade, il est préférable de confisquer les sachets de granulés et de les planquer dans un sac à dos, car les chèvres et les moutons en raffolent manifestement, et n'hésitent pas à vous monter dessus pour les chaparder.
Non, ils n'ont pas de trolls dans la mini-ferme, c'est juste un inconnu près de Xéna que j'ai anonymisé.
Puis nous avons rencontré les mangoustes, dont l'enclos est assez amusant pour les enfants : un grand tuyau de pvc taille enfant y pénètre, permettant aux gnomes d'accéder à un observatoire situé au centre de l'enclos, et protégé d'une sorte de grosse cloche à fromage. Idéal pour observer ces p'tites bêtes. Notons d'ailleurs qu'on ne sait pas bien qui épiait qui...
"Kesta? Tu veux ma photo?"
En tout cas, les animaux se montrent assez facilement. Ils ne jouent guère les timides... Du coup il est assez aisé de leur tirer le portrait.
"Permettez-moi de rebondir sur votre dernière remarque : et le respect de la vie privée alors?"
Quelle ne fut pas notre surprise, au détour d'un chemin, de croiser les sosies de Chat n°3 :
A gauche : Chat n°3, à droite : Raton-Laveur... y a comme un air de famille. Surtout la taille du popotin.
Notons d'ailleurs qu'ils partagent la même passion dévorante pour la nourriture, et la même tronche quand il s'agit de quémander.
"Hep! Tu me file des granulés? Allez vazy steuplait, fais pas ta pute!"
Après avoir nourri ce goinfre de chat à grosses fesses cet adorable raton-laveur au popotin avantageux, nous nous dirigeâmes vers l'enclos des lémuriens, pour assister au repas des makis. En chemin nous croisâmes aussi les coatis.
Oui, encore un truc kikinou. Je crois que Xéna les aurait bien tous ramenés à la maison. Moi aussi.
Notons que les lémuriens disposent d'un enclos plutôt vaste, et qu'on sent bien que la vie est belle pour eux... de vraies racailles!
"Wesh t'as vu? Je chille avec mon poto, relax!"
Bon, je vous fais un résumé hein, parce qu'on a aussi visité pas mal de volières, contenant quantités de piafs (pélicans, ibis, perroquets...). Ils ont aussi quelques félins : jaguarondis, servals...
Non pas celui-là... je parlais des gros chats...
 ... ainsi que des castors canadiens de belle taille.
"Tabarnak d'ostie d'calice! T'vas-t-y m'laisser tranquille espèce de grand singe glabre?"
On trouve aussi une volière de chauves-souris et un grand terrarium dans lequel on peut croiser (enfin, pas directement hein) en vrac : serpents, araignées, lièvres sauteurs, tatous, tortues, phasmes, iguanes et lézards, grenouilles, crocodiles...
Crocodile-Dundee peut aller se rhabiller, voici Crocodile-Xéna! Même pas peur!
Notons d'ailleurs qu'il y a une animation avec les serpents, au cours de laquelle il est possible de caresser l'un d'entre eux si on le souhaite, là encore pour la plus grande joie des gnomes, vraiment pas intimidés.

Et puis, il faut le dire, le zoo est très ludique. Il y a de nombreux jeux et activités pour les enfants (à partir de 4 ans disons, mais la choupette de presque 3 ans y a trouvé son bonheur.
"Je suis grande hein?"
Et pas que pour les enfants.
"Toute photo de moi en train de me vautrer se paiera très cher..."
Xéna et le P'tit Prince sont parfois un peu gonflés...
La visite du parc, pourtant pas immense, nous a pris tout l'après-midi, nous sommes sortit juste avant la fermeture à 20h. Faut dire qu'il a fallu convaincre Xéna de venir : elle se faisait un devoir de donner des granulés à tous les animaux qu'elle croisait, et tenait absolument a finir son sachet chez les dingos... qui, bizarrement, ne semblaient pas très concernés...

Bilan

Au final : le zoo est très interactif. De nombreuses animations avec les animaux sont proposées tout au long de la journée, dont certaines en contact direct au sein des enclos. Autant vous le dire, ne vous attendez pas à croiser un éléphant, une girafe ou un tigre ici. On est plutôt sur des animaux kikinous de petit gabarit qu'on a envie d'attraper et de câliner (mais faut pas le faire). Les plus gros étant sans doute les dingos d'Australie. On voit que les animaux sont bien traités, et leurs enclos sont spacieux et bien entretenus.
Le parc est très accessible, même avec des poussettes ou en fauteuil roulant : peu de montées et de descentes, et des sas d'accès aux enclos assez grands pour y loger une poussette, ce qui n'est pas toujours le cas dans les zoos.
Le personnel est sympathique et répond gentiment aux questions. On voit qu'ils connaissent et aiment leurs animaux et qu'ils s'en occupent bien.
Ils vont donc pouvoir apposer ce magnifique pictogramme sans aucune valeur.
Du coup, sur une échelle de 5,3 à 9,8 je leur met un 12,2 bien mérité.

Seul bémol : le taboulé était délicieux, mais les chips n'étaient pas top. Et puis franchement, quitte à venir près du Mans, pourquoi faire des sandwichs jambon-beurre-cornichon et non des sandwichs aux rillettes?

–Le taboulé c'est moi qui l'ait fait, les chips c'est nous qui les avions amené, et les sandwichs c'est toi qui les a fait papa Hérisson!
–Ah oui, mince...

4 commentaires:

  1. Merci pour ces photos en gros plan : on s'y croirait presque :)

    Et pour les plats locaux, j'ai testé la patate chaude "fourrée" aux rillettes : un délice, mais faut pas en manger chaque jour (ni même chaque semaine) sous peine de se patatiser...

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    1. Dans les rillettes, y a du gras, et comme dirait Karadoc : "le gras, c'est la vie!"

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  2. Et il n'y a pas de chouchenn, avec les rillettes ?
    OK, je sors...

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    1. Nan... l'état français n'a pas voulu regrouper Bretagne et Pays de Loire dans le cadre de la réforme des région. Les rillettes devront de contenter d'Anjou Rouge ou Rosé, ou de Coteau du Layon par exemple... (à consommer avec modération)

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