vendredi 23 janvier 2015

Les pressions de la liberté

Vous ne serez sans doute pas passé à côté du fait que ces dernières semaines, nous avons été amenés collectivement à nous poser (ou nous reposer) un certain nombre de questions morales, voire philosophiques.
"–Tire sur mon doigt pour voir?"
 Je veux parler de questions particulièrement profondes du type :
  • Peut-on rire de tout? Et si oui, avec tout le monde?
  • La liberté des uns s'arrête-t-elle là où commence celle des autres?
  • L'expression de la liberté peut-elle outrepasser la liberté d'expression ? Et vice-versa? (elle de moi celle-là)
  • Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité mérite-t-il l'une ou l'autre? Finira-t-il par n'avoir aucune des deux?
  • Si je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, dois-je me battre pour que vous ayez le droit de le dire?
  • La première des libertés est-elle la liberté de tout dire?
  • L'impertinence satyrique est-elle soluble dans le politiquement correct?
  • Quand est-ce qu'on mange?
  • Si quand je regarde une caricature du prophète je pense à un zob est-ce que je suis Charlie?
  • Est-ce que sucer c'est vraiment tromper?
  • Vous êtes Odile Deray?
    Oui, je sais, se moquer du pape c'est blasphémer. C'est mal. Mea culpa.
  • Les pigeons sont-ils d'anciens électeurs déçus de François Hollande?

Attention, la liberté d'expression est dangereuse pour la santé

Et le rire tue. La preuve, on peut mourir de rire. Attendez... non, je confonds avec les kalach'
Il faut bien dire que la liberté d'expression c'est quand même un truc vaguement dangereux quand on la confie à des irresponsables ou des inconscients. Un peu comme une fiole de nitroglycérine entre les mains d'un parkinsonien qui a le hoquet quoi. Enfin je schématise, mais manifestement c'est grosso modo l'idée qui ressort de ce sondage IFOP à chaud (bon disons à tiède) sur la liberté d'expression : 42% des gens interrogés estimant qu'il faut éviter de publier des caricatures de Mahomet, et environ 50% des gens interrogés étant plutôt favorable à une limitation de la liberté d'expression sur internet et les réseaux sociaux (la presse papier on n'en parle pas par contre).

A priori si je comprends bien ce sondage, ça doit vouloir dire qu'un gif animé avec la caricature d'un barbu légendaire adulé par des millions de fidèles et des chatons tout kawaïs sur un blog à la diffusion confidentielle c'est mal. En revanche Eric Zemmour dégoulinant de xénophobie dans la presse papier, diffusée à des milliers d'exemplaires, c'est bon, ça va.
Oui, je sais... j'ai hésité à mettre plutôt cette image, mais je n'ai pas osé. Je me suis autocensuré, je suis lâche, pardon. Mais faut me comprendre : j'ai une femme avec de magnifiques jambes à la fourrure toute douce, deux gnomes, trois chats, deux chiens et un hérisson...
En gros, certains semblent penser que ce qui est arrivé à la rédaction de Charlie, c'est bien triste, mais que bon, ils l'avaient un peu cherché... Je ne vais pas m'étendre sur ce point précis, je l'ai déjà fait ici, et Rock'n Lolita l'a exprimé encore mieux qui moi ici. Je résumerai juste en disant que c'est un peu gonflé de faire porter la responsabilité d'un crime à la victime plutôt qu'au criminel.

En fait, je pense que ce sondage reflète surtout une forme de paresse intellectuelle (communément désignée sous le terme scientifique de "connerie"). Oui, parce que bon : ok descendre à presque 4 millions dans la rue pour dire #jesuischarlie et défendre la liberté d'expression c'est bien sympa, mais bon là ça va être l'heure de "Plus belle la vie" et après y a le tirage du Kéno alors la liberté d'expression bon hein... Ou pour résumer simplement : #jesuischarliemaispasmaintenantjaipiscine

Et puis la liberté d'expression c'est compliqué en fait. Bon, se moquer voire choquer des gens dont on se contrefiche, ou qu'on n'aime pas comme par exemple les arabes, les juifs, les homo, les blondes, les curés : passe encore. Et déjà, bon, c'est risqué on l'a vu. Mais subir un discours qui nous choque nous, là, ça va quand même un peu trop loin Maurice... Du coup on ne peut pas laisser faire : la liberté d'expression oui! Mais que pour ceux qui sont globalement d'accord avec nous. Non mais.

T'as le droit, mais c'est interdit...

Bon, si vous me suivez depuis longtemps, vous connaissez déjà mon amour immodéré pour la bienpensance républicaine, mais aussi pour la censure et les interdits. Du coup, vous vous doutez un peu que je suis plutôt favorable à une liberté d'expression non restrictive, même si le prix à payer est d'entendre s'exprimer des mecs qui sont juste des raclures de fond de bidet. Alors bon, je vous vois venir bande de petits fripons, vous allez me sortir des trucs du genre :

–Le droit à la satyre ok, mais par exemple on ne peut pas laisser passer de soi-disant traits d'humour qui font l'apologie du terrorisme!

–Il y a quand même des choses qu'on ne peut pas dire, même sous couvert de liberté d'expression : l'appel au meurtre, le soutien au terrorisme, la discrimination, l'insulte...

–L'humour oui, les discours de haine sous couvert d'humour même pas drôle non!

–Et comme ça tous les conspirationnistes fondus de petits hommes verts, de chinois du FBI de la NSA et autres pseudo-complots américano-socialo-sionistes vont s'en donner à cœur joie!

Ok. Mais qui va décider ce qui relève de l'humour, voir de l'humour drôle, et ce qui n'en relève pas? Qui va définir la limite entre absence d'empathie pour les victimes (la compassion ne peut être contrainte après tout) et soutien aux terroristes? Qui va déterminer la différence entre provocation imbécile (et irresponsable) et menace définie et sérieuse? Qui aura le droit de décider de ce qui relève du révisionnisme/complotisme plutôt que du questionnement légitime? Le gros souci lorsqu'on limite la liberté d'expression, même avec de bonnes intentions du reste, c'est qu'il est délicat de la définir cette limite justement, d'autant qu'on ne pourra jamais contenter tout le monde.
"Veuillez profiter de ce dessin culturellement, ethniquement, religieusement et politiquement correct de façon responsable. Merci."
–Mais crénom [je vous trouve un poil familier quand même, va falloir se calmer un peu] tu ne peux nier que certains abusent de cette liberté d'expression! Est-ce que tu laisses tes enfants balancer des gros mots ou des insultes sans rien dire par exemple?

Bien sur que non : je leur explique que ça ne se fait pas, et je punis, ou je leur dis qu'ils le seront s'ils recommencent. C'est ma prérogative en tant qu'autorité parentale.


–A ce moment là, pour ceux qui abusent de la liberté d'expression, c'est la même chose :  la justice doit intervenir!

Ah bin tiens, bonne idée, faisons ça. Oh mais vous savez quoi? C'est déjà le cas : la loi protège la liberté d'expression, mais elle permet d'en condamner les abus. Par exemple l'insulte publique, la diffamation ou l'appel au meurtre sont réprimés par la loi sur délibération d'un tribunal. Mais toujours à posteriori par contre, car Tom Cruise étant un peu débordé, il n'a pas le temps de se coltiner tous les affreux avant qu'ils ne commettent leur forfait. Too bad.
"–Je vois... je vois... je vois Jean-Marine balancer un gros touïte® qui tâche, bien polémique dans pas longtemps."
Un individu est donc libre de lancer une menace de mort à autrui, mais s'il le fait, il est puni. Logique. Et jusque là, ça ne me pose aucun problème.

Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais

On pourrait penser que ces lois étaient suffisantes puisque couvrant l'ensemble des situations d'abus possibles, mais le législateur a également introduit le délit  d'apologie (terme fourre-tout suffisamment flou pour permettre moult interprétations)  du terrorisme dans le but de durcir les condamnations liées aux appels au meurtre dans ce contexte particulier. Et cette loi a été encore récemment durcie par le législateur, spécialement si cette apologie est réalisée sur internet ou les réseaux sociaux. Ainsi ce délit, s'il est constaté par la justice, est passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende(7 ans et 100 000 euros s'il est commis ou relayé sur Internet).

C'est bien pratique puisque ça permet de coller au gnouf pour un long moment tous les pénibles qui viennent baver sur les rouleaux de la République :
On fera le tri plus tard. Ou pas.
Donc, outre une forte amende, ces vils malandrins risquent maintenant de la prison ferme histoire de leur apprendre... euh... de leur apprendre quoi d'ailleurs? Ah oui : à respecter la liberté d'expr... euh... à respecter celle des aut... enfin à ne pas exprimer leur opinion balancer des conneries comme ça pif pouf. C'est une mesure pédagogique! C'est ça, pédagogique, pour les ramener dans le droit chemin de la pensée consensuelle, et les empêcher de se radicaliser ou de passer à l'acte.

Enfin en théorie, parce que je ne sais pas pour vous, mais je serais à leur place, j'aurais un peu la haine. Prenons l'exemple du jeune un peu rebelle qui veut crâner devant ses potes style ni dieu ni maître tac-tac-t'as vu! Histoire de faire causer de lui pour émoustiller la Géraldine, il balance un gros touïte® un peu nauséabond et bien provocateur. Oui, le jeune, il est comme ça : il dit des trucs cons sans forcément réfléchir, il écoute du Justin Bieber, et il fume parfois des pet'. C'est bête, je sais, mais il faut bien que jeunesse se passe. Sauf que là, ni une ni deux, on le coffre et on lui colle une apologie du terrorisme sur la margoulette.

Et c'est là qu'apparaît le problème de la proportionnalité de la peine. Parce que dans le cas présent, ça proportionne pas terrible je trouve. Imaginons que votre enfant a balancé un "grosse patate pourrie" au voisin comme ça pour faire son intéressant.Pour le punir vous allez l'enfermer à la cave pendant deux semaines avec les voyous du quartier? Vous croyez que ça donnerait de bons résultats?

Là c'est pareil, à mon avis, le fait de coller le jeune au cachot et au ramassage de savonnette dans les douches communes juste pour avoir balancé une connerie qu'il ne pensait pas vraiment, ça va pas forcément  l'empêcher de se radicaliser (à défaut de se ridiculiser puisque ça c'est déjà fait), surtout vu le voisinage à Fleury-Mérogis. Mais par contre ça risque de lui donner quelques envies de revanche vis-à-vis de ce législateur si susceptible. Des trucs à base de plan incliné, de bâtons, et de joli costume en latex par exemple. Idem pour le mec qui balance une insulte à un flic sous l'effet de l'alcool.
Costume de saucisse en latex, j'entends...
Alors bon, je sais, vous allez me dire que les tribunaux sont justement là pour proportionner les peines, et que les condamnations seront sans doute légères ou inexistantes dans de nombreux cas. Sauf que le durcissement de la loi a conduit à juger ces faits en comparution immédiate : donc examen rapide voire superficiel de l'affaire, et droits de la défense assez succincts. Du coup pour l'instant, c'est pas franchement l'impression qui en ressort. Alors en terme de pédagogie, c'est un peu foiré : on a l'impression que sur la liberté d'expression, en France, c'est un peu faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Les lois mémorielles : la liberté à ses limites

Toujours dans le domaine de la pénalisation des abus liés à la liberté d'expression, il y a les fameuses lois mémorielles qui interdisent de remettre en question certains faits historiques établis (la Shoah, ou le génocide Arménien depuis peu). Je ne conteste évidemment pas les faits historiques en questions, et objectivement il faut être passablement con ou de mauvaise foi pour le faire. Mais si ces lois partent à l'évidence d'un bon sentiment, et d'un objectif louable de lutte contre la connerie en barre, elles se révèlent au final aussi utiles et pédagogiques (encore) que la technique éprouvée consistant à dire très fort "♪ LA LA LA! JE N'ENTENDS RIEN DE CE QUE TU DIS! ♫" en se bouchant les oreilles lorsque quelqu'un vous raconte un truc qui vous déplait :
  1. d'une ça n'empêche pas la personne qui balance ces théories de les penser
  2. de deux ça n'empêche visiblement pas leur diffusion (elle se fait juste par des canaux plus confidentiels)
  3. de trois ça permet à la personne de se poser en victime (de la censure, d'un complot, de l'incompréhension, etc...), et donc d'attirer la sympathie éventuelle, pour lui et ses thèses, de tous ceux qui se méfient de l'autorité pour X raison
  4. et de quatre ça évite à tout contradicteur éventuel (et je ne doute pas qu'il y en ait) de venir ridiculiser l'inconvenant en lui enfonçant bien le nez dans son caca verbal à l'aide de jolis arguments bien étayés, puisqu'on peut juste se contenter de censurer le contrevenant et de rabâcher le discours officiel consensuel comme quoi c'est pas bien de nier les faits, ce qui ne manquera pas de convaincre les opposants n'est-ce pas?
♪ LA LA LA! J'ENTENDS RIEN! ♫
En général, il me semble que pour lutter contre le feu on utilise de l'eau, et pas des bâtons pour cogner sur les flammes. De la même façon, j'aurais tendance à penser que l'intelligence et l'éducation peuvent lutter contre la connerie beaucoup plus efficacement que la prison. Mais bon, ça n'est qu'une idée comme ça hein...

Notons d'ailleurs que ces fameuses lois ont fait (et font encore) couler pas mal d'encre, et que même certains intellectuels qui condamnent farouchement les thèses négationnistes y sont opposés par principe. Elles ne se sont du reste jamais distinguées par une efficacité remarquable, si ce n'est de mettre en lumière les contrevenants et leurs thèses justement. Pas de bol.

Mais jusqu'où s'arrêteront-ils?

On pourrait se dire qu'il y a déjà du lourd, mais manifestement, pour certains ça ne suffit pas. Et l'UMP par exemple, propose donc de sanctionner les élèves n'ayant pas respecté la minute de silence en hommage aux victimes des attentats. Hors cadre scolaire, des sanctions sont d'ailleurs déjà tombées. Excellente idée : puisque notre pays défend et revendique la liberté d'expression, imposons donc l'expression d'une compassion nationale rendue obligatoire, quitte à ce qu'elle soit factice (et nos politiciens en savent quelque chose n'est-ce pas?). A défaut de savoir rassembler sur les principes qui sont derrière, imposons l’œcuménisme républicain autours de certains symboles, icônes dérisoires et parfois vides de sens pour certains, comme l'hymne national ou la devise du pays. Les valeurs sont foutues : mais sauvons les apparences.

Dans le camp d'en face, il est envisagé de créer (ou plutôt de réactiver) une peine d'indignité nationale. Rien moins. Avec déchéance des droits civiques et patin couffin. Mais c'est vraiment pour les trucs graves, le mec ou la nana qui nous colle la honte, le facepalm de la nation tu vois...
"–Oh le con!"
Bref, à l'instant où l'on s'apprête à faire disparaître totalement le délit de blasphème (religieux) de notre beau pays,  on songe donc à en créer le pendant laïque et républicain. Bien joué, on n'est plus à un paradoxe près.

Et pourtant, le rassemblement historique et plus ou moins spontané du 11 janvier nous montre bien que ces jolis hochets républicains sont superflus, que la population est capable se mobiliser massivement pour peu qu'elle s'approprie des valeurs auxquelles elle croit, et non de simples symboles. J'ajouterai que ce paradoxe serait hilarant s'il n'était tragique, puisque Charlie Hebdo s'est justement donné depuis belle lurette pour mission de justement dynamiter les symboles, aussi bien religieux que républicains.

La liberté d'expression est univers... oh et puis zut!

Bref, c'est tellement compliqué la liberté d'expression totale, que finalement ça reste quand même un truc assez marginal comme le souligne Slate.
L'Antarctique ne figure pas sur la carte. Too bad pour les manchots opprimés par le régime totalitaire des ours blancs..
Carte à mettre en parallèle avec celle de l'IDH (combinant revenu par habitant, espérance de vie, et alphabétisation). Juste comme ça pour rigoler. Voilà voilà...
Décidément, les manchots sont tricards...

Voilà voilà. Et sinon, il y a des gens qui ont tellement bien compris l'esprit #jesuischarlie qu'ils ont décidé de meuler la face du vil buraliste crypto-jihadiste qui tentait de carotter la dernière édition de Charlie Hebdo. D'autres gens ont décidé promouvoir la liberté d'expression en lui donnant de la valeur à cette dernière édition... Esprit Charlie je vous dit!!! Ils sont bien les gens...
Non, vraiment. Il faut arrêter.
Comme j'ai commencé cette note par quelques belles citations, je terminerai donc sur cette autre belle citation, de Douglas Adams :

"Ça me flanque la migraine rien qu'à m'abaisser à essayer de penser à votre niveau."


8 commentaires:

  1. merci de remettre les choses à leur place. j'ai entendu tellement de conneries à ce sujet ces derniers temps que un peu d'humour et d'intelligence ça fait bcp de bien. et aussi je rajouterai bien que quand quelque chose ne me fait pas rire (Wollinsky par exemple) j'ai le droit de le critiquer et d'en débattre. par ce que je pense par exemple que (wollinsky) sous couvert de rebellion ça ne critique en vrai pas du tout l'ordre établi. j'ai le droit de critiquer et de pas trouver ça drôle. de même que l'autre à le droit de l'écrire ou de le décider. c'est pas parce que je trouve ça con, nul ou pas drôle que je trouve pas que ce soit légitime qu'il l'écrive.
    je ne suis peut être pas si claire, du coup allons droit au but :
    papa hérisson, veux-tu m'épouser? (j'ai le droit de le dire!)
    mariette

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous sommes d'accord : j'ai rarement acheté Charlie Hebdo, leurs couv' ne me faisait pas toujours marrer, mais il est normal qu'ils aient le droit de les publier. Je n'aime pas Zemmour, mais il est normal qu'il ait le droit de s'exprimer. Tout comme il est normal que nous ayons le droit de répondre, apprécier ou critiquer l'un ou l'autre, ou tout autre chose. Ça reste la meilleure façon d'avancer.

      Bon, pour le mariage par contre, il faut envoyer CV et lettre de motivation avec photo, accompagnés d'un relevé de compte bancaire récent. Et prendre un ticket. Maman Koala étudiera minutieusement votre candidature, et si vous survivez aux tueurs à gages qu'elle lancera probablement à vos trousses, vous avez une chance d'être retenue.

      Supprimer
    2. bon ben déjà que monsieur mariette m'a fourni diverses menaces réjouissantes à la suite de mon commentaire, je crois que je laisse tomber le projet de mariage (et puis je passe pas l'épreuve du relevé bancaire). (putain, on peut rien dire sans se faire engueuler! ;-)))

      Supprimer
    3. Oui franchement, c'est terrible cette censure rampante...

      Supprimer
  2. Bon, ok, ce que je vais écrire va sembler un peu bêbête, mais ...
    ... je suis apparemment (à peu près) à 100% d'accord avec tout ça !

    Mais, bon, il y a toujours des p'tits comiques qui aiment que l'on censure et que l'on coupe la langue aux gens pour éviter qu'ils ne disent des clowneries...

    Bonne soirée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je serais tenté de dire que la censure est l'arme des imbéciles, car elle est celle de ceux qui n'ont pas d'arguments. ;)

      Supprimer
  3. Merci pour cet article! Ça fait du bien de lire enfin une bonne analyse sur la sacro-sainte (vous avez dit laïque?) liberté d'expression que tout un chacun semble se cracher à la figure.
    Par contre, juste pour te rassurer, je précise que les prisons étant déjà bondées, aucun collégien démangété du Tweet ne va se retrouver en prison. Déjà que les vrais délinquants voient souvent leur peine commuée en TIG, tu penses bien que les gamins inconscients vont se retrouver tout au plus avec une amende bien salée (mais non grillée) parce que pour encaisser du fric par contre y a toujours de la place.
    Voilà. C'était la minute juridique. Bonsoir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mouaih... je ne sais pas si ça me rassure que les prisons soient déjà en overquota en fait. De toutes façons, une condamnation sera inscrite dans leur casier judiciaire. Ce qui peut fermer pas mal de portes sur le plan professionnel en ne parlant que de ça -_-'
      Quand à l'effet psychologique...

      Supprimer