vendredi 27 mars 2015

Sacré Le Foll!

Prologue
Une saga qui ne manque pas de sel.

Ça aurait pu être une promenade de santé. Un petit voyage tranquille dans un pays rude à la beauté sauvage, berceau d'une civilisation antique, et habité par un peuple fier dont la culture imprègne le moindre bâtiment. C'était sans doute vrai il y a quelques années, mais l'histoire et la géopolitique sont impitoyables, et la région n'est plus sûre désormais, livrée à l'avidité de ces groupes radicaux sans scrupules qui voudraient imposer leurs méthodes barbares et leurs règles au mépris de la population. C'était à l'évidence une de ces bandes, portant un acronyme cryptique du genre DAESF, ou DEAFS, ou quelque chose du genre, qui m'avait capturé.

Mes geôliers n'avaient pas l'air de plaisanter. Dans un coin de la pièce, le visage dissimulé dans l'ombre, celui qui paraissait être leur chef attendait patiemment et silencieusement que je cède.
L'Interrogateur, un rude gaillard arborant barbe et moustache comme il se doit, revenait à la charge, encore et encore...
–Vous vous croyez supérieur avec vos grands principes et votre nourriture impure, mais vous allez finir par faire ce qu'on vous demande, sale espion!
–Non, même pas en rêve.
–Oh si...
–Non.
–Si.
–Non.
–Siiiiiiii.
–Non.
–Si! Si! Si! Si! si!
–Non.
–SiiiiIIIIEuuuuuh!
–Non.
–Si si je vous assure.
–Non.
–Si. C'est moi qui décide.
–Non.
–Rhaaaaa! Si , si, si et si! Point.
–Non.
–Vous êtes têtu, mais vous finirez par craquer!
–Certainement pas de la façon dont vous vous y prenez mon vieux...
–Ça, c'est ce que VOUS croyez...
–Sérieusement : j'ai deux gnomes. Je peux tenir comme ça pendant des heures avec au pire un léger mal de crâne.
–Ouch!
–Et oui. Ça veux dire que :
  • répéter la question encore et encore ne marchera pas
  • la privation de sommeil non plus
  • pas plus que l'utilisation de petits bruits énervants et répétitifs
  • ou bien le regard noir et insistant sans un mot
  • ou encore la grosse colère
Manifestement contrarié, l'Interrogateur jura dans une langue incompréhensible :
–Nondh'non dsanhmihl sha'rté d'pohm khuïtt! Jivah t'flankëh hunkou d'pohm danh'lku!
Un sabir local à l'évidence. L'individu s'approchait, à présent menaçant... Ma résistance à la torture était sans faille, mais ça n'allait pas me sortir de ce mauvais pas... pire, si mes geôliers me jugeaient sans utilité, qui sait ce qu'ils allaient faire de moi. J'avais besoin de gagner du temps afin de trouver une opportunité. Je tentai le tout pour le tout :
–Ecoutez... vous n'obtiendrez pas de moi ce que vous voulez, mais je vais faire preuve de bonne volonté, je vais vous révéler un de mes secrets...
L'oeil de mon bourreau s'alluma de contentement.
–Aaaah, vous voyez quand vous voulez...


Les pesticides c'est dangereux (si si, malgré les tergiversations de Marisol) : vous avez peut être vu passer cette info récemment, le CIRC (non rien à voir avec les clowns du premier épisode, il s'agit du Centre International de Recherche contre le Cancer) vient de classer le glyphosate (le roundup quoi!) comme cancérigène probable, ce qui devrait en toute logique conduire les pouvoirs publics à revoir la réglementation sur ce sympathique herbicide. Et  comme ça contrarie légèrement Monsantox® et ses copains, du coup ils ont décidé de bouder un peu et de traiter les scientifiques qui ont pondu le rapport de vilains pas beaux. Mais sinon, il n'y a aucune pression, aucun lobbying, non... ils sont juste un peu chafouins.

L'agriculture est indissociable de sa grande copine : l'agroalimentaire. Notons d'ailleurs que c'est le même ministère (ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire) qui se soumet aux lobbies de l'industrie agroalimentaire et aux producteurs de pesticides gère ces deux aspects, essentiels voire même vitaux de notre société, puisque directement liés à l'approvisionnement en nourriture. Il est actuellement sous l'égide du ministre gauchiste socialiste social-démocrate Stéphane Le Foll. Un brave type le Fanou, voyez plutôt :
►né dans la Sarthe
►encarté au Parti Socialiste
►défenseur du monde rural
►pourfendeur des pesticides et herbicides dont il veut interd... euh, bah non en fait. Bon, il a bien parlé d'interdire l'épandage aérien par exemple, mais finalement non, pas trop. Il a bien évoqué l'interdiction des pesticides... mais en fin de compte, bon, que dans les espaces verts publics, et pas avant 2020. Dans les jardins et les champs du culture (et donc nos assiettes), on change rien.  Voilà, voilà... Ah et sinon, l'agriculture biologique voit ses aides de la PAC réduites de 25%... Hum. Oui bon. Pouf pouf. Revenons à nos hamburgers.
 
La malbouffe on l'a vu précédemment, c'est pas très bon pour la santé. Et  en grande copine de l'agriculture intensive dopée aux pesticides et aux OGM, ça n'arrange rien. Même si nous avons vu dans les derniers épisodes que les Gros Mac® n'étaient presque pas si mauvais qu'on le dit, la preuve : ils moisissent (en France tout du moins, merci José Bové).
Au bout d'un mois...
Mais bon, objectivement, ça reste quand même un aliment mal équilibré et bourré de sucre, fabriqué à partir de produits de l'agriculture intensive (élevages bovins sous antibio et hormones de croissance, céréales aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens, etc...).

Bref, à choisir si on veut manger des trucs à peu près sains, il y a plutôt intérêt à tabler sur des produits de l'agriculture raisonnée, ou du bio, et donc à éviter toutes les cochonneries qu'on peut nous servir dans les chaînes de restauration rapide. Ce qui est un peu dommage si on aime bien manger un burger de temps en temps.

J'avais déjà évoqué les restaurants Very Fresh de Pascal Favre d'Anne : c'est une solution, mais on n'en trouve pas encore partout. Et sinon, le mieux est encore de les faire soi-même, avec de bon produits, si possible bio. Je vais donc aujourd'hui vous révéler le secret du Hamburger de Papa Hérisson qui a le mérite d'être bio, et fait maison.

Bon, soyons honnêtes : du point de vue diététique, ça ne sera pas forcément moins calorique que le Gros Mac®. Mais à charge calorique équivalente, il y a de bonnes chances que l'apport nutritionnel soit mieux équilibré, avec beaucoup moins de sucre par exemple. Et d'ailleurs, vous constaterez que ça rassasie bien mieux que ce que vous avez déjà pu manger dans un fast-food. Et comme je suis sympa, je vais vous donner un petit truc pour obtenir de bonnes frites croustillantes, dorées, et pas trop garnies d'acrylamides. Elle est pas belle la vie? Allez, on est partis!

Les pains buns
–Les quoi?
Mais si, vous savez, les trucs que la princesse Léia a sur les oreilles!
Le sésame est avec toi!
Des pains à burger quoi. Bon à priori on en trouve en produits bio, mais ça n'est pas très compliqué à faire soi-même. Voici les ingrédients :
  • 250g de farine (Note de Papa Hérisson : moi j'utilise de la T110 bio, mais vous faites comme vous le sentez)
  • 5g de sucre (NdPH : pour 4 pains en moyenne, le Gros Mac® c'est 9g par pain)
  • 5g de sel
  • 120mL de lait (NdPH : perso, j'ai fait ça avec du lait végétal maison, lait de noisette en l’occurrence)
  • 10g de levure déshydratée, soit deux sachets (j'ai pas essayé à la levure fraiche, mais ça doit fonctionner aussi... attention en revanche, les temps de levages risquent d'être plus longs)
  • 60g de beurre
  • un œuf (+ un autre pour la suite)
  • quelques graines de sésame (ou de ce qui vous fera plaisir)

Et voici la recette :
►mélangez la farine, le sucre et le sel
►faites un petit volcan parce que c'est rigolo
►diluez la levure dans le lait, qui doit être à température ambiante (sauf s'il fait frisquet dans votre cuisine, auquel cas je vous recommande :
  1. de réchauffer légèrement le lait qui doit être tiède
  2. d'enfiler une petite laine
 ►ajoutez le lait contenant la levure dans le petit volcan. Aaaaaah : éruption!!!! C'est Pompéï!!!!
 ►mélangez à l'aide d'une spatule solide. Si la spatule casse, c'est qu'elle n'était pas assez solide. Dans ce cas changez de spatule.
 ►faites fondre le beurre (vous pouvez lui raconter des trucs bien mièvres par exemple, le beurre est très sensible, une vraie midinette)
►ajoutez le beurre dans votre pâte, et continuez de malaxer. Si la spatule pédale dans la choucroute, malaxez à la main. Oui, c'est dégueu et c'est tout huileux.
►battez l’œuf, il l'a bien mérité
Pour les femmes battues, appelez le 39 19 (ou la gendarmerie). Pour les œufs, aucun n° à ce jour...

►une fois que l’œuf est plus docile, ajoutez-le à votre pâte en deux fois, tout en continuant de malaxer. Oui, c'est encore plus dégueu, et maintenant c'est collant en plus. Si ça colle vraiment trop, ajoutez un peu de farine.
►formez une boule, c'est une valeur sûre.
►attrapez un chiffon propre, racontez-lui des cochonneries jusqu'à ce qu'il soit mouillé. Placez la boule de pâte dans un récipient et couvrez avec le chiffon humide. Placez le tout dans un endroit tiède (près de la cheminée sur une peau de bête par exemple, c'est romantique, ou sinon dans le four que vous aurez très légèrement préchauffé).
►attendez que la pâte double de volume (sûrement un coup du chiffon qui l'aura foutue en cloque), et là, paf! Vous lui collez une beigne pour lui apprendre la vie (et la faire dégazer), puis utilisez la technique Courjault : hop, au frigo (pas au congél quand même, on n'est pas des bêtes) pendant une heure.
►au bout d'une heure, sortez la pâte, qui devrait être beaucoup moins dévergondée maintenant qu'elle est refroidie, et débitez-la en pâtons (perso j'ai fait quatre pains de taille raisonnable avec, mais vous pouvez sans doute en faire 6 de petite taille) façon Dexter

►formez de belles boules (quand je vous dit que c'est une valeur sûre!) avec les pâtons, et aplatissez-les de la paume de la main. Disposez-les en quinconce (ou en cercle, ou en carré, ou n'importe comment si ça vous fait plaisir) sur une plaque dans un endroit tiède, et fichez-leur la paix le temps qu'ils gonflent un peu (comme des gnomes en voiture pendant un long trajet).

►récupérez le jaune du deuxième œuf, et badigeonnez-en les pâtons (je vous recommande de le diluer légèrement avec de l'eau ou du lait). Puis saupoudrez vos graines de sésame (ou de ce que vous voulez, je ne veux pas savoir) au dessus. Préchauffez votre four à 180° et enfournez pendant 10 à 20 minutes (selon la taille des pains).

►Tadaaa! ♪

Nota Bene 1 : ça se congèle bien, donc rien n'empêche de les préparer à l'avance ou d'en faire plus.

Nota Bene 2 : si vous avez une machine à pain, vous pouvez lui confier le mélange de la pâte, ça sera moins dégueu.
Nota Bene 3 : la consistance est idéale, moelleux mais pas molligasse, léger mais pas friable.

Les frites
Si vous avez bien lu le premier épisode, vous savez désormais qu'il faut utiliser une huile adaptée aux hautes températures rencontrées dans la friteuse (donc olive ou arachide) et idéalement sans dépasser 170°c. Dans ces conditions, il peut être compliqué d'obtenir des frites dorées, légères et croustillantes.

A moins d'utiliser mon petit secret que je vais vous révéler séant : car OUI, Papa Hérisson vous veut du bien. Et bien ce secret, je vous le propose gratuitement! Oui, vous avez bien lu : GRA-TUI-TE-MENT!
Regardez simplement en dessous.
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 Il suffit de précuire vos frites à la vapeur!

Et oui, la cuisson vapeur se fait à une température modérée (pas plus de 100°c, la température à laquelle l'eau se vaporise). On ne dépasse donc pas les 120°c à partir desquels les acrylamides commencent à être produits.

Deuxième avantage, les frites étant précuites, vous pourrez ensuite les laisser moins longtemps dans la friteuse (une dizaine de minutes grand max), même à seulement 170°c, puisqu'elles sont déjà cuites à cœur. Donc moins d'acrylamides produits.

Troisième avantage : elles seront bien bien grasses, donc plus digestes, car l'huile ne pénétrera pas à cœur du fait de la cuisson déjà effectuée.

Quatrième avantage : elles seront bien dorées, tendres à cœur, et croustillantes en surface. Le bonheur.

Par comparaison, on peut trouver la recette des frites façon Mac Diabète® ici. Bon, je pense qu'il s'agit de la version canadienne/américaine de la recette, la version française contient moins de sucre (réglementation différente je suppose), mais 1/4 de tasse, ça fait quand même peur...


Le hamburger
Bon, logiquement, un fois que vous avez le pain, il n'y a rien de bien compliqué, on garni un peu comme on veut. Pour ma part, je suis parti sur des cheese-burgers classiques avec : salade, cornichon, échalote, fromage, steak haché (+ mayo, moutarde, ketchup selon les goûts de chacun). Le tout en bio évidemment.

Objectivement, on peut remplacer le steak par du poulet, du poisson,du tofu, voire même du chat ou de l'ornithorynque, c'est grosso modo la même chose. Par contre, le garnissage obéit à certaines règles si vous ne voulez pas vous exposer à certains désagréments.
  1. La salade au dessus du steak tu mettras, sinon le jus sur les doigts tu te prendras lorsque le burger pour manger tu attraperas
  2. Ton burger à l'envers avant de cuire les steak tu prépareras, sinon galérer et manger froid tu risqueras
  3. La quantité de sauces tu limiteras, la fête du slip non plus ça n'est pas

Et voilà le résultat final :
Mac Diabète® n'a qu'à bien se tenir!
C'est-y pas beau? Y a plus qu'à se régaler. Merci qui? Merci Papa Hérisson! Et je vous garantis que ça cale bien en plus.

Epilogue

Dire que je n'étais venu dans le coin que pour répondre à une annonce pour me racheter une voiture (c.f. épisode précédent). Et voilà que j'étais en train de révéler mes recettes secrètes pour tenter de sauver ma vie.

Mon geôlier semblait interloqué. Il lança de nouveau une exclamation dans son dialecte mystérieux de la Sarthe profonde, ce pays à la beauté sauvage mais rude, le berceau de la civilisation antique des Aulerques Cénomans, habité par un peuple fier de sarthois dont la culture agricole imprègne de son odeur jusqu'au moindre bâtiment :
–Vindiou d'boudiou d'boudiou! dit-il Quand je parlerai de ça aux copains, à la prochaine AG de la FDSEA, ça va leur en boucher un coin... J'va p'têt faire un ragondin-burger tiens...
–FDSEA! Pas DAESF! Voilà! C'était ça... je me disais aussi...
–Hein?
–Non rien, j'avais oublié à quelle organisation terroriste syndicale vous apparteniez...
–Bon, n'empêche que c'est bien joli tout ça, mais on ne peut pas vous laisser mettre à mal l'outil de production en vous laissant colporter toutes sortes de vilaines rumeurs, m'sieur Papa Hérisson. P'tet bin qu'vous n'aimez pas les pesticides, mais il en faut bien pour produire assez à manger pour tout le monde. M'sieur le ministre Le Foll, il l'a bien compris lui! L'agriculture industrielle est in-dis-pen-sable. Les plantes, faut bien les protéger et les fortifier pour qu'elles produisent beaucoup et pas cher!
– Sans déconner, vous y croyez vraiment à ces conneries? Je veux dire à l'histoire de coller des tonnes de substances chimiques toxiques sur de pauvres végétaux qui n'avaient rien demandé, pour augmenter le rendement?
–Dame oui! J'pense bien! J'sais bin qu'les pesticides c'est des produits un peu dangereux hein, mais comment qu'vous voulez qu'on arrive à produire assez de nourriture pour tout le monde sans ça?
–"Un peu dangereux"... vous maniez l'euphémisme à la truelle. Sinon, vous avez déjà entendu parler de Lamarck?
–Laquelle? Monsantox®? Syngentox®?
–Je ne... hein? Non, pas "la marque", Lamarck! Jean-Baptiste de Lamarck. L'hérédité des caractères acquis tout ça? Non?
Non, c'est bon, arrête, tu vas te faire du mal!
–...
–Hum, bon. En supposant que ces pesticides aient une réelle efficacité, vous affaiblissez les plantes que vous cultivez, année après année, en les rendant toujours plus dépendantes à ces substances car elles deviennent incapables de se défendre elles-mêmes.C'est ballot.
–Ah bin ça c'est sûr que c'est ballot...
En plus, c'est un cercle vicieux : plus vous en mettez, plus il en faut. Et en attendant, les boites qui les fabriquent vous les vendent à prix d'or, ainsi que les semences OGM qui vont bien tant qu'à faire, alors même que le prix de vente des matières premières agricoles baisse et génère donc de moins en moins de revenus pour vous. Bilan :  primo tout votre fric passe dans les pesticides, secundo vous êtes dépendants  des aides agricoles et donc de l'argent du contribuable pour vous en sortir, tertio vous polluez tout l'environnement
–Vous avez une meilleure solution peut-être? 
–Vous pourriez utiliser l'hérédité des caractères acquis à votre avantage en sélectionnant les plants les plus costauds, et en vous passant ainsi de pesticides. C'est ce que fait Pascal Poot par exemple, qui utilise aussi le fumier en décomposition pour créer une couche chaude permettant de chauffer une serre sans apport énergétique particulier. D'ailleurs ça n'a rien de franchement nouveau : les paysans du moyen âge utilisaient déjà cette technique...
–Ouaih bin au moyen-âge, y avait la famine mon gars! Et c'est pas vos combines de bobo-écolo là, qui vont nous sauver d'la famine!
–Idée reçue. La période médiévale est victime de nombreux clichés, dont celui-ci. Il y a eu "des" famines, mais ça n'était pas la situation ordinaire. D'ailleurs, entre le Xème et le XIIIème siècle, la population française à triplé par exemple... Les famines, ponctuelles, furent surtout la conséquence de guerres, de la spéculation (déjà) ou de phénomènes météo inhabituels comme le mini-âge glaciaire.
–N'empêche qu'on produit beaucoup plus de nos jours!
–Oui, le rendement à augmenté depuis l'époque médiévale, mais c'est sans doute plus lié à l'évolution des techniques, dont la taille des exploitations et la motorisation du travail agricole, qu'aux intrants chimiques utilisés. D'ailleurs l'agriculture intensive épuise les sols, ce qui tend à diminuer les rendements à la longue. Sans compter les effets dévastateurs sur la santé, dont certaines conséquences sont encore mal mesurées... C'est bien beau de vouloir nourrir la planète, mais si c'est avec des produits empoisonnés...


L'homme jeta un regard désespéré à son chef. Se dernier se leva et s'approcha, révélant les traits de son visage, jusque là dissimulés dans l'ombre.
–Bon sang... mais... vous êtes... Jocelyn Wildenstein!
En dépit de ce qu'on pourrait croire, elle est née à Lausanne et non à Menton.
–Et non raté...
–Euh... Igor Bogdanoff?
–Et non, encore raté! Je suis Grishka.
Ne nous mentons pas, c'est kif kif.

–Flûte! En même temps, c'est un peu pareil. C'est vous le chef de cette bande de furieux alors? Mais... pourquoi?
–Igor et moi, on se disait que si tout le monde consommait des OGM, des pesticides et des hormones de croissance, nos têtes d'extraterrestres ne paraitraient plus si bizarres, vu que tout le monde aurait les mêmes. C'est ça l'avenir du futur. Et vous n'êtes pas vraiment en mesure de nous en empêcher à présent... Mouhahahaha!
–Pitié non... pas le vieux cliché du méchant qui révèle son plan diabolique au héros avant de tenter de le tuer de la façon la plus débile qui soit...
–Et si. D'ailleurs, voici mon homme de main qui va vous lapider à coup de pommes de terre OGM...
Je le sentais venir...
–Et merde, Frédéric Diefenthal...
–Oui, désolé, j'avais un vieux reliquat d'impôt à payer...
Grishka poursuivait :
–... pendant que sa collègue vous aspergera de Roundup. Après ce traitement, vous deviendrez le troisième frère Bogdanoff. Mouhahaha!
Et allez... c'est la fête!
–Et Lorie. Ça devient vraiment n'importe quoi cette histoire, il est temps que ça s'arrête...
–Oui, Grishka m'a promis de m'emmener dans les étoiles!
–Euh... non, intervint le frère Bogdanoff, j'ai juste parlé d'une participation à Danse avec les St...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : le mur du fond s'écroula brusquement tandis qu'un blindé le défonçait avec méthode. Profitant de la stupeur de Grishka et de ses sbires, je me précipitai vers le tank salvateur, dont la tourelle s'ouvrit, révélant le visage de Piotr, mon garagiste.
–Ah! Sergueï! C'est gentil de venir me tirer de là.
–Da. Je amener vous nouvelle voiture je trouver pour vous. Citreugeot B2.
La C2 B2 version Youri.
–Vous appelez ça une voiture vous? Vous avez encore fait quelques bidouilles hein... mais... B2... vous voulez dire C2, non?
–Niet. B2. Je récupérer pièces moteur sur bombardier B2.
–Et la carrosserie sur un char Leclerc je suppose?
–Da. Par contre, vous faire attention. Je oublier ogive MIRV dans coffre. Vous éviter dos d'âne tant que je pas désamorcer.
–Ah bin voui, c'est sûr... Mais au fait, comment m'avez-vous trouvé?
La tête de Paul Bismuth émergea soudain côté passager.
–Euh c'est moi... je vous suivais et je vous ai vu vous faire capturer...
–D'accord... et donc vous prévenez mon garagiste plutôt que la police monsieur le stalker... Logique. Bon allez, on se casse. Allez, ciao Grishka, Fred, Lo, on s'appelle et on se fait un burger à l'occaz' hein.
Grishka reprit ses esprits :
–Minute! Vous ne croyez quand même pas vous échapper comme ça?
–Alors : si en fait. Déjà parce que j'ai un tank une voiture, et ensuite, parce que j'ai une ogive nucléaire à tête multiple dans le coffre. Paul, tu peux la déposer par terre d'ailleurs?
–Aye aye sir! dit Paul en s'exécutant et en déposant une sorte de gros cône métallique au sol.
–Alors bon voilà le deal : vous nous laissez partir tranquille et ça ne pètera pas. Oh, et pour info, ces p'tites choses sont sensibles. Évitez d'éternuer à côté. Allez, bye!

Sur ce, nous prîmes la poudre d'escampette à fond la caisse dans la B2. Quelques minutes plus tard, j'éclatai de rire :
–Ah ah ah! Excellent le coup de l'ogive factice Dimitri! C'était un cône de chantier que vous avez repeint en gris c'est ça?
–Niet, pas être factice.
–Oh?
Qui a lâché une caisse?
–Ah merde... je crois que Grishka et ses copains viennent d'atomiser Le Mans...
–J'espère qu'on ne va être irradiés! s'inquiéta Paul.
–Niet. B2 avoir blindage au plomb, récupéré sur hélicoptère utilisé à Tchernobyl.
–Bah, de toutes façons ils étaient favorables à l'irradiation des aliments alors... Et puis, ça évitera peut être qu'on voie Diefenthal dans une énième suite moisie de "Taxi"...

lundi 16 mars 2015

Tous à toile!

Je rassure tout de suite Jean-François Copé, ce billet ne contiendra logiquement rien d'inconvenant. C'est sans doute préférable d'ailleurs, aux vues des derniers mots-clés de recherches employés par ceux qui ont visité mon blog récemment...
Je... je me sens sale. Il faut me laisser maintenant...

Non, que je dis "Tous à toile!", la "toile" à laquelle de fais référence c'est bien sûr...

–La toile des vêtements! Tu vas nous (re)parler du magnifique site Josette la chouette de Juliette Merris, et de ses magnifiques T-shirts!

A bin non, c'est pas ça... mais c'est vrai qu'elle fait de beaux t-shirts. Et pas si chers vu la qualité! Le dernier, avec sa mascotte la chouette en train de câliner une autre chouette est juste adorable!
De biens beaux modèles...
Oui, je sais, c'est de la pub. Mais Juliette est une copine, et franchement, ses t-shirts valent le détour.

Mais, non,en fait je voulais vous parler de...

–Toile d'araignée!

Euh... oui, un peu, d'une certaine façon, mais pas que. Le mot "toile" désigne ici le...

–Cinéma?

C'est ça, et donc : toile d'araignée + cinéma, je vais vous parler de...

–Euh... Spiderman du coup?

Et non raté. Je n'ai franchement aucun intérêt pour un super-héros aussi peu crédible.

–Et oui... c'est sur que le coup des pouvoirs obtenus grâce à une araignée radioactive...

Mais non, ça encore ça va... Mais un superhéros "araignée" qui n'a même pas 4 paires de membres, et qui produit sa toile avec ses poignets au lieu de son croupion, franchement, c'est pas crédible. Mieux vaut se rabattre sur Spinerette à ce compte là... au moins c'est logique.
Spinerette avait une envie urgente de tisser...

Non, je voulais vous parler de Maya l'Abeille. La toile d'araignée étant donc celle de Tekla l'araignée, ennemie récurrente de Maya. Aaaaaaah, Maya. Que de souvenirs pour les trentagénaires de ma génération! Oui, parce que, pour les plus jeunes d'entre vous qui ne seraient pas au courant, Maya ça fait déjà un bon moment qu'elle existe, et qu'elle fait les délices des après-midi pluvieuses des 'tites nenfants. Maya, il y a 10 ans enfin 20 ans et merde purée, déjà 30 ans, c'était ça :
♫♪ Dans un pays de tous les temps... tin tin tin tss tin tin tin tss...♪♫
 Et maintenant, elle revient et elle est pas contente, et c'est ça :
♫♪ C'est une abeille malicieuse... intrépide espiègle et courageuse...♪♫
Maya l'abeille donc, c'est à l'origine un personnage de livre pour enfant d'un écrivain allemand, Waldemar Bonsels, de 1912, ce qui ne nous rajeunit guère. De ces livres, sera tiré en 1975 (ce qui ne nous rajeunit pas des masses non plus en fait) un dessin animé austro-nippon (si vous non plus vous ne saviez pas que ça existait, levez la main!) narrant les aventures de la dite abeille et de ses potes invertébrés. Cette première série connaîtra deux saisons de 52 épisodes, soit un total de 104 épisodes tout de même. On y voit la gentille Maya et son meilleur ami homosexuel Willy découvrir la nature et rencontrer d'autres insectes comme par exemple Flip la sauterelle, Tekla la vilaine araignée, Kurt le bousier... Le tout en faisant ce que font toutes les abeilles, c'est à dire passer leur journée à trimer comme des bêtes pour le bon fonctionnement de la ruche ne fichant rien de ses journées à part se promener, bavarder avec les potes, glander et bouffer (son pote Willy, ça serait même juste glander et bouffer). Une abeille anarchiste quoi! Enfin... anarcho-royaliste, puisqu'elle respecte quand même la reine des abeilles.

En 2008, le catalogue de la société allemande propriétaire de la licence est rachetée par une compagnie belge, Studio 100, qui décide donc de suivre la mode en faisant du recyclage, et lance en 2012 une nouvelle série Maya (en animation par ordinateur cette fois... moins cher de nos jours), comprenant à ce jour 78 épisodes... et un film sorti en France aux vacances de février 2015.

Et c'est donc de ce film dont je vais vous parler, puisque ce fut l'occasion pour maman Koala et moi d'emmener nos gnomes au cinéma pour la première fois. Oui, la première fois. Il faut dire que nous sommes plutôt méfiants : beaucoup de productions, même en animation, nous semblent trop violentes ou juste pas adaptées à l'âge de nos gnomes (bientôt 5 ans et 3 ans et demi pour rappel). Ce d'autant plus que nous n'avons pas la télé : ils ne regardent donc que des choses qu'on arrive à chopper (en toute légalité évidemment ♪) sur internet ou en DVD, donc quelques dessins animés comme justement Maya. Et du coup, la sortie du long métrage nous semblait idéale pour leur premier ciné.

En plus, coup de bol, pas besoin d'aller au megaloplexe-géant de la grande ville voisine, le petit ciné de campagne de la sous-préfecture le diffusait aussi. Avec même des séances en 2D au lieu de 3D, ce qui est est bien urbain parce que :
  1. faire tenir des lunettes 3D sur la tronche des gnomes sans qu'ils fassent les cons avec pendant 1h30 : c'est plus Maya, c'est Mission Impossible!
  2. Vu que c'est leur premier ciné : c'est un coup à leur foutre la trouille ou leur faire rendre leur 4h (et leur midi aussi).
  3. La 3D ça coûte quand même une blinde, même dans un petit cinéma de cambrousse.
Autres avantages :
  1. Les places coûtent vachement moins cher qu'au mégaloplexe (juste un rein pour 4 au lieu d'un par personne).
  2. Le bâtiment est à dimension humaine et ne ressemble pas à un hall d'aéroport international (fouille rectale par des vigiles méfiants incluse, Vigipirate oblige).
  3. Les salles sont aussi à dimension humaine : même si les gnomes se carapatent pendant la séance, il devrait être aisé de les retrouver (et on enquiquinera moins de monde ce faisant).
  4. Le parking est gratos, alors qu'au mégaloplexe : walou! Déjà rien que pour trouver à s'y garer...
Comble du bonheur, ce petit ciné expose divers objets cinématographique, dont... UNE KINOTON!!! J'en revenais pas. Non mais vous vous rendez compte? Une Kinoton! Une vraie! C'est la première fois que j'en voyais une! Et je l'ai vue de près en plus!
Que d'la gueule!

Ah ouaih? Et bin, tenez :
"–C'est une kinoton!!! C'est la première fois que j'en vois une!
–Tu l'as vue de près? Vas la voir de près..."
Ah! Ça vous la coupe hein!?

Mais bon, revenons à nos hyménoptères. Ce film, "La grande aventure de Maya" se situe donc dans la droite lignée de la série (la nouvelle hein, celle de 2012) : mêmes personnage, même design, même producteur, même équipe technique (une partie en tout cas), mêmes doublures v... ah bin non tiens. Pas "mêmes doublures voix". Car la production a été toute fière d'annoncer la participation de Jenifer dans le rôle de Maya, et de Christophe Maé dans celui de Flip la sauterelle (en remplacement donc de Angela Mit et Xavier Fagnon les voix habituelles dans la série télé... notons que du reste, Sauvane Delanoë qui assure la voix de Willy dans la série ET le film, est la fille de Nadine Delanoë qui faisait la voix de Maya dans la série d'origine). Non mais JENIFER! CHRISTOPHE MAE! Vous vous rendez compte??? VOUS VOUS RENDEZ COMPTE????
...
...
Oui, moi aussi, je m'en tamponne tout pareil que vous en fait. Et je ne vous raconte même pas à quel point les gnomes pouvaient s'en ventiler le carafon  avec une queue de ragondin, tant ils ne connaissent ni Jenifer, ni Christophe Maé.

Du coup : MAIS POURQUOI, bordel de bite à couille, virer les acteurs voix habituels pour les remplacer par Nicolas et Pimprenelle? Ils n'avaient pas le droit de participer à ce beau projet eux aussi? Ils étaient punis? D'autant que ce sont pratiquement les seuls à avoir été remplacés, Willy et Mlle Cassandre par exemple reprenant leurs voix classiques. Bon, oui, ok, je sais bien pourquoi en fait. Le marketing. Parce que faire appel à Paul et Virginie là, c'était l'assurance de les voir invités dans les talk-shows et autres émissions grand public, et ainsi faire de la pub pour la sortie du film (avec un certain succès semble-t-il puisque, après vérification, il arrive tout de même à 925.000 entrées en France au 18 mars... bon, c'est clair qu'on est loin d'un Disney, mais quand même. Comme quoi, malgré grâce à Jenifer et Christophe Maé...).
"–Je n'écrirai rien sur ce film, c'est une merde. Et je pisse à la raie!
–Non, Deray, Odile Deray! Et attendez : y a Jenifer!"


Bon. Et l'histoire par rapport à la continuité de la série? Et bien en fait c'est une préquelle. Si. Pour ceux d'entre vous qui l'ignorent, une préquelle, c'est un film dont l'histoire se situe avant les événements connus de tous. Ça peut raconter la genèse d'un héros, ou d'un méchant par exemple. Et ça permet de délayer un peu la sauce sur une licence qu'on a déjà exploité jusqu'au trognon. Un peu comme Prometheus, ou Bilbo. C'est très à la mode les préquelles.
Préquelle méconnue de la jeunesse de Dark Vador, quand il était encore chaton.

Le film nous narre donc par le menu ce qui se passe avant la série, c'est à dire la naissance de Maya. Enfin, pas vraiment sa naissance, la période "larve" n'ayant rien de passionnant, mais plutôt son passage de l'état de larve à celui d'abeille. Sa première rencontre avec ses futurs amis, ses premières sorties de la ruche en mode école buissonnière, son refus de toute autorité, sa tentative de renverser l'ordre établi, sa lutte contre l'obscurantisme, sa phase émo, sa période gothique, ses premières escapades avec une jeune loubard, son parcours sur le chemin du Côté Obscur...euh non attendez...
"Nan j'veux pas aller dormir. Et puis j'veux un scooter!"
Au fait... vous avez remarqué un truc?
Si si, regardez bien...
Flip la sauterelle a 4 bras et deux jambes, donc 6 pattes. Normal c'est un insecte. Les fourmis aussi. Tekla l'araignée à bien 8 pattes ce qui est logique pour un arachnide (qui n'est pas un insecte), et Maya... OH MON DIEU! Maya est handicapée! Elle n'a que 4 pattes (deux bras, deux jambes)!!! Et oui, too bad, un certain nombre d'insectes dans la série n'ont pas le nombre de pattes réglementaire. Pas de chance. M'enfin bon, ça ne date pas d'hier, la première série faisait la même erreur, probablement intentionnelle d'ailleurs, pour permettre au 'tites nenfants de s'identifier plus facilement au personnage.

Et puis après tout, ça n'est pas pire que Disney, dont la taille des yeux des princesses est pratiquement équivalente au diamètre de leur poignet hein...
Oui, les deux cercles rouges sont de la même taille.
Et nous passerons sur leur tour de taille (à gauche l'original, à droite la version humainement réaliste) :
Comme quoi, étudier l'anatomie en cours de dessin, c'est très surfait...

Allez bon, je vous le concède : je suis un peu de mauvaise foi, le réalisme n'a jamais été prôné pour les dessins animés pour enfant. Bon ceci étant, une princesse Disney qui ne soit pas une brindille anorexique, ça pourrait être sympa et original. Et au moins, elle serait ♫♪ libéréééééée, délivrééééée ♪♫ des stéréotypes physiques...

Bon mais alors pour en revenir à "La Grande Aventure de Maya" me direz-vous, c'était bien finalement? Bin franchement, si on fait abstraction de cette absurde histoire de voix, oui c'était bien. Les gnomes ont aimé, et moi aussi. L'univers est respecté, les personnages aussi, l'histoire est clairement tout public et adaptée aux plus jeunes sans être gnan-gnan, et l'animation est de belle facture (on retrouve le style de la série, mais avec beaucoup plus de finesse, on sent qu'ils avaient les moyens).

Au final, un très bon bilan donc : salle de ciné sympa, tarif presque raisonnable, et un bon film qui aurait certainement mérité un meilleur box office. Et sinon la voix de Jenifer ne choque pas trop. Celle de Christophe Maé par contre, donne juste envie de démembrer Flip la sauterelle avant de l'achever avec une loupe sous le soleil. Surtout quand il chante.



Edit : correction des noms des acteurs voix de Maya, la fiche wikipédia donnait uniquement les noms des doubleurs de l'ancienne série (pan sur le bec) , et j'ai eu un peu de mal à dénicher les noms des acteurs de la série 2012 (les crédits en fin d'épisode ne détaillant pas les rôles qu'ils assurent par exemple). Toutes les infos trouvées à ce sujet viennent à présent de ce site.

vendredi 6 mars 2015

Quantum of salade

Prologue

Nous avions réussi à semer les clowns du C.L.O.W.N., mais la Saxensix avait pris cher: les bricolages de Piotr étaient efficaces, mais ils avaient leurs limites. Nous parvînmes néanmoins péniblement à atteindre son garage. Sergueï examina rapidement le moteur, et son verdict sans appel tomba tel un couperet :
–Moteur cramé. Voiture caput.
–Ah. Flûte. C'est contrariant ça... Y a moyen de réparer Dimitri? Vous n'avez pas une turbine de fusée Korolev sous la main?
–Niet. Je déjà réparer culasse avec joint centrale nucléaire ukrainienne. Maintenant, culasse déformée. Dangereux. Je déjà commandé toupie béton pour couler Saxensix dans sarcophage. Je réussir récupérer autoradio. Vous vouloir lui?
–Euh oui, tant qu'à faire mais bon... je fais comment pour rentrer chez moi en attendant?
–Je prêter vous Twingo.

La Twingo de Vladimir.
–C'est ça que vous appelez une "twingo"? Je sais que c'est moche une twingo, mais quand même...
–Da. Ça Twingo. Je récuperer elle après empoisonnement polonium gros accident. Je remplacer moteur par réacteur MIG-21...
–Ah voui... vous avez même gardé les ailerons.
–Da. Pare-choc être avant venir Tupolev. Rétroviseur être périscope Koursk. Et carrosserie venir char T-34.
–Euh... et vous avez réussi à le faire repasser aux "Mines" avec tout ça? intervint Paul Bismuth.
–Da. Lui très bien passer mines.

–Non, je voulais parler du services des M...
–Bon ok c'est bon, interrompis-je Paul, on la prend pour le moment, il est déjà tard. J'en chercherai une plus adaptée à mes besoins après. Aller, en voiture Simone!
Nous déposâmes Paul à un arrêt de bus. Au moment de se quitter, il me demanda :
–Bon... et maintenant, vous allez faire quoi? Analyser le Big Clown que j'ai réussi à tirer? Il parait que ces trucs sont immortels! Imputrescibles! Ça doit être bourré de produits chimiques!
–Question : pourquoi vous vous êtes emmerdé à le chourer? On aurait pu juste en acheter un non?
–Euh... je... n'y avais pas pensé...
–Je vous aime bien Paul, mais franchement... bon, donc, vous, vous faites ce que vous voulez. Moi, je rentre me pieuter.

Deux semaines plus tard, alors que je profitais d'une journée de repos et que les gnomes étaient à l'école, on frappa à la porte. A peine eussé-je le temps d'ouvrir que Paul se faufilait à l'intérieur.
–Alors? Vous avez analysé le Big Clown?
–Non mais dites donc! Je ne vous ai pas invité à entrer!
Boulette (chien n°2) dut s'en rendre compte, car elle se jeta immédiatement sur lui et le... lécha consciencieusement. Ouaih. Bon. Elle ne s'était rendu compte de rien en fait, elle était juste contente d'avoir de la visite. Je la séparai avec difficulté de son nouveau jouet, un peu baveux à présent, et aidai ce dernier à se relever.
–Bon, franchement, votre burger, je l'ai foutu au fond d'un placard et je l'ai complètement zappé. Mais si ça peut vous faire plaisir on va y jeter un...
–Faire les courses, m'interrompit maman Koala. Vos âneries c'est bien gentil, mais il y a des choses sérieuses à faire dans la vraie vie des gens, comme par exemple refaire les réserves de chocolat. Et puisque vous êtes là tous les deux, vous allez m'aider à porter les sacs. Non mais.
–Mais...
–Schnell!!!
–A vos ordres fraülein!
Nous remontâmes donc dans la twingo d'Igor, et prîmes le chemin du supermarché. Les courses se déroulèrent sans encombres. Ça n'est que lorsque nous sortîmes de la grande surface, les sacs de courses remplis, que brusquement un individu entièrement vêtu d'une sorte de pyjama noir et masqué avec une espèce de cagoule bondit de derrière une poubelle de tri. Un ninja ou quelque chose du genre. Immédiatement, d'autres ninjas surgirent d'un peu partout. Ils dégainèrent des katanas d'une taille démesurée. Nous étions cernés...

Le ninja aime bien faire son kéké.

Maman Koala se serra contre moi. Je hélai les nouveaux venus :
–C'est  n'importe quoi la mode de nos jours. Oui? Vous voulez quoi ?
L'un d'entre eux me répondit :
–Mmh mhm mh mhmm hm mhmhmh! Mhmmhm-mhhm hm hmh mhmmh! Mhhhm!
–...
–Mhmhmmh mhm!
–Non, franchement... écoutez mon vieux, vous êtes bien gentil, mais avec votre chaussette sur la tête, on entrave que dalle! Faites un effort que diable!
Le ninja jeta un œil en direction d'un gros 4x4 aux vitres teintées, interrogeant probablement son chef, puis, hochant la tête, retira le bas de son masque révélant le visage d'un homme blanc, pourvu d'une superbe moustache... un truc de sapeur à vous couper le squeele!
–Bon sang! Mais vous êtes...

–Oui. Un occidental.
–Non. J'allais dire un sbire à moustache. Franchement, vous auriez pu nous épargner ce cliché moisi... mais vu qu'on a déjà eu droit au "ninja", je suppose qu'on n'est plus à ça près... Bon, vous disiez?
–Euh... On est là pour le burger! Remettez-nous le Big Clown sans résistance, et tout ira bien! sinon...
Le ninja passa lentement le pouce sur sa gorge, pour nous signifier ce qui nous attendait en cas de refus. Cette fois, c'était mal engagé. Et c'est le moment que choisit Paul pour leur lancer :
–Jamais! Vous ne savez pas qui est cet homme, dit-il en me désignant : il s'appelle Hérisson! Papa Hérisson! Vous allez dérouiller sévère les mecs!
–Punaise Paul! l'apostrophai-je. Ils sont un peu nombreux et un peu armés avec des armes en mousse là quand même... J'ai pas mon Patator® avec moi, et votre Big Clown là, on s'en tamponne vaguement le crustacé avec une patte d'alligator femelle! Vous ne pouviez pas fermer votre mouille?

–Je... euh...
Trop tard : les ninjas se précipitaient sur nous! Un sac de courses vola, éjectant les tablettes de chocolat qu'il contenait...




La dernière fois, on a causé frites. En toute logique, nous allons aborder aujourd'hui la question du Gros Mac.
Non, pas celui-là.

Car s'il est un plat emblématique des fast-foods, c'est bien le hamburger, dont le Gros Mac est le symbole par excellence. Enfin excellence... façon de parler. Bon, si on s'en tient aux ingrédients affichés (du pain, salade, tomate, cornichon, fromage pour les cheeseburgers, viande de poulet ou de bœuf, ou poisson), on pourrait penser que ce plat est relativement équilibré et complet. Bien sur, ça ne sera pas l'avis des anti-gluten (à cause du pain principalement) et des veg-(étariens, -ans) pour qui la viande voire le fromage sont à proscrire. Notons du reste qu'il existe des burgers végétariens plutôt savoureux, comme ceux proposés dans les Very Fresh de Pascal Favre d'Anne, mais là n'est pas le sujet...

L'un des principaux problèmes du burger, du moins de celui qu'on trouve dans la plupart des chaînes de restauration rapide, c'est sa charge calorique : environ une attaque cardiaque à chaque bouchée. Car certes, il y a du pain, mais généralement du pain dit "bun", bourré de sucre. Ok il y a de la salade, de la tomate et des cornichons, mais pas beaucoup. Juste un pouyem. D'accord il y a de la viande, mais de la viande hachée, issue de l'agriculture intensive (ne rêvez pas) et donc copieusement garnie de gras, mais aussi et surtout de pesticides, d'antibiotiques, etc... Et le tout accompagné de force ketchup (tomate concentrée et sucre), mayo (moutarde, oeuf, matière grasse, additifs divers... et sucre. Si si, je vous promets.), sauce secrète-de-la-mort-qui-tue-que-la-CIA-elle-est-verte-de-jalousie (ingrédients secrets donc... mais je vous fiche mon billet que l'un d'entre eux est du sucre... ou du moins du glucose. Ou pire, du sirop de glucose-fructose également appelé sucre  inverti, qui est une vraie saloperie. Je vous en reparlerai à l'occasion.).

Et puis il y a bien évidemment tous les additifs (autorisés bien sûr) classiques de l'industrie alimentaire : exhausteurs de goût, arômes artificiels ou naturels, glutamate (encore une belle cochonnerie dont les industriels abusent, car cela améliore l’appétence des aliments et diminue la sensation de satiété : donc tu consommes plus) , sel, conservateurs...
Sympa non?
Tiens, d'ailleurs, en parlant des conservateurs d'ailleurs, ça fait un peu polémique ça. Sans doute avez-vous vu passer cette rumeur d'un burger retrouvé intact après plusieurs années? Mais on entend aussi régulièrement parler d'expériences sur plusieurs semaines afin d'observer la dégradation d'un burger. En cherchant un peu, on trouve d'ailleurs cette video :


Du coup, esprit scientifique oblige, je me suis senti obligé de vérifier (au moins partiellement) cette info : les burgers de Mac Diabète® sont-ils vraiment immortels? Je me suis donc procuré un Gros Mac (un Big Clown si vous préférez) afin de faire l'expérience (certes pas dans des conditions rigoureuses, mais on va dire que ça ira pour une observation basique).

Jour 0
Franchement, presque...

Première constatation : ça ressemble à la photo de la pub... en un peu moins bien quand même. Sur la pub, le steak est gros et débord bien du pain bun, dans la réalité, deux micro-steaks sont perdus au milieu des pains et ont semé des grains de sésame pour retrouver leur chemin. Sur les photos promo, la salade est discrète et semble croquante. Dans la réalité un quantum de salade (un peu plus verte toutefois) sous forme de lanières cherche à fuir une flaque de sauce graisseuse et sucrée.
Deuxième constatation : la pub est trompeuse. On voit toujours ces burgers en gros plan, magnifiés, énormes et rebondis, comme ceci :
Astuce de photographe : utiliser une perspective trompeuse. Ici le burger est au premier plan pour paraître plus gros.

On a l'impression d'un truc énorme, renforcé par le nom donné : "Big Clown". On s'imagine un truc comme ça :
Miam, on va se faire péter le bide!

Sauf qu'en réalité on a un truc comme ça :
♫♪ Prendre un burger par la main...♪♫

Plutôt riquiqui hein? Notez : vu déjà la charge calorique du bouzin, plus proche de celle d'une bombe au napalm lâchée sur Hô-Chi-Minh-Ville que de celle d'un sandwich, c'est sans doute préférable.
Le Gros Mac : une attaque cardiaque à chaque bouchée.
Pour rappel, les besoins caloriques moyen d'un être humain moyen sont :
  • pour un homme : environ 2500kcal par jour
  • pour une femme : environ 2000kcal par jour
Comme on le voit, le Gros Mac apporte à lui seul entre un cinquième et un quart de l'apport calorique quotidien. A lui seul. Sauf que seul... il l'est rarement. Car tel le porte-avion Charles de Gaulle parti faire une réunion tupperware au proche orient pour vendre des Rafales la guerre au terrorisme, ou DSK en conférence à Lille le Gros Mac ne se promène jamais sans sa flotte d'escorte :
  • frites
  • boisson au cola
  • sauce
  • dessert (optionnel)
Et tout cela mit bout à bout commence à compter.

D'accord, me direz-vous, mais rien n'oblige à prendre un menu aussi conséquent. C'est un choix du client.

Oui, sauf que... non, pas tout à fait. Le problème de ce type de nourriture, c'est qu'elle ne tient pas bien au ventre. C'est partiellement dû au fait que, comme son nom l'indique, le "fast-food" est mangé rapidement. Du reste sa charge en glucides, et particulièrement en sucres dit rapides, fait que la sensation de satiété (le signal de l'estomac qui dit "a pu faim, c'est bon!") qui devrait se déclencher après un repas aussi "riche" ne fonctionne pas bien. Conséquence : vous avez tendance à commander des portions plus importantes (sur la base de "La dernière fois, j'avais encore faim après mon menu Triple Pontage!"). Du coup, petit calcul rapide de l'apport calorique, en se basant sur les chiffres disponibles sur le site de Mac Diabète® :
  • Gros Mac : 509kcal (42g de glucides, dont presque 9g de sucre tout de même)
  • Grande Frite : 448kcal (55g de glucides tout de même... bin oui, la patate...)
  • Sauce ketchup : 13kcal (2,9g de glucides, dont 2,4g de sucre pour environ 6g... pas mal)
  • Caca Colé® 50cl : 210kcal (dont 27g de sucre...)
  • Crème glacée nappée de chocolat : 330kcal (41g de sucre. Que vous dire...)
Soit un total de 1510kcal, c'est à dire 60% de l'apport quotidien pour un homme, 75% pour une femme. Notez que cela représente aussi environ 170g de glucides, et pas les meilleurs qui soient... ainsi que près de 4g de sel (à supposer que vous n'en rajoutiez pas sur les frites), soit la moitié de l'apport quotidien recommandé (déjà élevé selon moi) : autant dire que les hypertendus n'ont pas intérêt à abuser du Mac Diabète®.

A titre de comparaison, 100g de Gros Mac représentent 232kcal, ce qui est plus que 100g de cassoulet (136kcal) ou de pot-au-feu (72kcal), ces plats réputés légers et pas bourratifs.

Bref, tout cela ne laisse guère de place pour un solide petit déjeuner ou un diner ne serait-ce que normal. Mais comme ce menu sera très vite "digéré", vous aurez quand même faim, et du coup il est probable que vous dépassiez allègrement l'apport recommandé au final.

Quoi qu'il en soit, observons l'évolution du bidule :

Jour 1
Bon. L'odeur n'a pas changé. Le truc semble intacte (ok, un peu de traviole à force d'être manipulé).
Wesh!

Jour 2
Idem.
Tac-tac t'as vu?

Jour 3
Idem.
Bien ou bien?

Jour 5
Idem. Bon, la salade commence à faire un peu la gueule. Notons tout de même que si je prends une salade bio chez mon primeur et que je la laisse comme ça à l'air libre, c'est pas 5 jours que ça prendra avant qu'elle tire la tronche.
En forme, chaud, mais pas fatigué!

Jour 7
Idem. Hein? Idem? Dans ma cuisine humide? Bin oui. Le Big Clown, lui, est en pleine forme.
Et ouaih. La classe man!

Jour 10
Ah... ah... on aperçois un vague début d'embryon de moisissure. Si si, regardez bien : là! Notons toutefois qu'à l'odeur, c'est toujours nickel. Pas la moindre trace de putréfaction.
Zyva c'est bon, lâche moi! C'est un peu d’acné quoi!
Jour 12
La moisissure s'étend, tout doucement. Toujours aucun odeur de charogne. Si si, ce produit contient de la viande, je vous assure.
C'est bon oui? D'où que tu me traite de "charogne"? Tu vas mourir toi!

Jour 14
C'est de pire en pire. Ça a mit du temps à commencer, mais maintenant, la déchéance semble inéxorable. Notons toutefois que si une légère odeur de champignon commence à flotter, il n'y a en revanche toujours aucune odeur de putréfaction. Et ouaih.
C'est bon, j'me tire, c'est moisi ici! Ta mère!

Conclusion
La vidéo du dessus, qui se joue sur 30 jours, est sans doute véridique dans la mesure ou ils enferment leurs burgers dans des bocaux : l'évolution des produits dépend manifestement pas mal des conditions ambiantes.

Le placard de cuisine où j'ai entreposé le mien est réputé pour sa capacité à faire moisir des biscuits secs en quelques jours, et le Gros Mac ne fait pas exception. Au temps pour le mythe du burger imputrescible donc. Mais ceci étant, le Gros Mac résiste quand même étonnamment bien : 10 jours tout de même pour un début de moisissure, et aucune odeur de charogne à 14 jours révolus. Ce qui est plutôt flippant si on y réfléchit : si ce truc ne se dégrade pas à l'air libre, je ne suis pas persuadé que votre microbiote intestinal le trouve particulièrement assimilable...

Bien sûr, il conviendrait de refaire les test à plusieurs reprises, et sur différentes marques, mais financièrement cela m'était difficile, et je manque de place pour entreposer tout ça. En outre, il aurait fallu faire ça dans des conditions de labo, avec mesure de l'hygrométrie, de la température, etc... Mais cette observation basique permet tout de même de conclure que le Gros Mac ne se dégrade pas rapidement. Pour autant, ça n'est tout de même pas un burger immortel comme certains le prétendent. Je dirais plutôt mort-vivant...


Épilogue
Trop tard : les ninjas se précipitaient sur nous! Un sac de courses vola, éjectant les tablettes de chocolat qu'il contenait, lorsque l'un des ninjas se prit les pieds dedans... Le visage de maman Koala se décomposa :
NOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooon!
Le choco! Bande de saligauds!
Je chopai immédiatement Paul par le col, pour nous abriter dans un petit hangar à caddies.
–Mais... euh... vous laissez maman Koala seule contre ces assassins? s'étonna Paul.
–Croyez-moi, c'est vraiment pas le moment de se mettre en travers de sa route. Dans cet état, elle ne distingue plus amis et ennemis... répondis-je. Ils n'auraient pas dû shooter dans les chocos..
"Chocolaaaaaaaaaaat!"
Le combat fut aussi bref qu'intense. Les ninjas et leurs katanas géants en latex n'avaient aucune chance. Et tandis que maman Koala se calmait en ramassant les tablettes de chocolat, je m'approchai du 4x4 aux vitres teintées en piétinant leurs corps désarticulés les mannequins en mousse qui jonchaient le sol. Décidément, cette suite était bien fauchée... La voiture tenta de démarrer brusquement. Trop brusquement. Le conducteur cala, puis noya le moteur en tentant de remettre le contact. Je frappai à la vitre : la portière s'ouvrit, livrant le passage à...
Christophe Lambert!
–Christophe Lambert? Bon sang... mais... ça vous prend souvent d'envoyer des ninjas moustachus incompétents aux gens pour leur truander leurs burgers?
–Hin hin... pardon! Oui ils ne sont pas très doués je sais. Mais bon, ils ont appris leur art sur un tuto en ligne.
–Non, c'était pas ma question... pourquoi vouloir nous carotter le Big Clown?
–Bin, parce que c'est un burger immortel tient! Et qu'il ne peut en rester qu'un...
♪♫ Here we are, Born to be kings,
We're the princes of the universe ♪ ♫
–Je... Sérieusement?
–Oui.
–C'est moi ou c'est juste complètement con? Vous ne confondriez pas Mac Diabète® et Mac Leod par hasard?
–Dites donc...
–Bon alors déjà, petit un : votre burger là, il est pas immortel. Il a carrément moisi dans mon placard.
–Ah... merde...
–Et petit deux : si en vouliez tellement un, pourquoi venir me baver sur les rouleaux? Vous pouviez aller en acheter un dans un Mac Diabète®!
–Je... n'y ai pas pensé.
–Pffff. Si vous tenez tant que ça à manger un bon hamburger, venez donc à la maison. Je vais vous en préparer un dont vous me direz des nouvelles.
–Ah... euh? Sérieux?
–Oui, pas le choix : c'est une trilogie. Il faut bien un pitch pour la suite. Par contre je m'inquiète un peu...
–À quel sujet?
–Sans vouloir vous vexer : une première suite avec Christophe Lambert, des ninjas et des mannequins en mousse... c'est un coup à se retrouver avec Frédéric Diefenthal, Lorie et des effets spéciaux en CGI moisies dans le troisième opus...


A suivre...


P.S. : si jamais tu me lis, en vrai je t'adore Christophe. Même quand tu joues comme une patate dans des gros nanards qui tâchent. Surtout, change rien, je te kiffe!