jeudi 20 août 2015

La gène des nerfs (subtile contrepêterie)

Avertissement liminaire : si vous avez aimé "La Reine des Neiges" (de Disney), le présent article risque de détruire à jamais votre âme d'enfant. Et si vous ne l'avez pas (encore) vu, il vous révèlera des éléments clés de l'intrigue. Si toutefois vous avez de l'humour, un peu de mauvaise foi, et que vous comprenez le second degré, vous pouvez poursuivre votre lecture. A vos risques et périls.
Si tu es de la génération qui a visionné ceci, tu peux y aller tranquillou Billou, tes rêves d'enfants ont déjà été piétinés dans la fange.


Amis lecteurs, comme beaucoup de parents (et même des non-parents d'ailleurs), depuis bientôt 2 ans, vous avez sans doute subi ceci plus ou moins en boucle :

En boucle, car tel le geek qui s'enfile encore et encore la trilogie de Starwars (la première hein, pas l'autre... pour regarder Jar-Jar Binks en continue, il faut être un sacré tordu qui ne mérité rien moins que la mort par strangulation), le gnome a tendance a être monomaniaque lorsqu'un truc lui plait.

Il faut bien dire que ce long métrage de Disney a eu un retentissement planétaire. C'est assez normal, me direz-vous, tant celui-ci avait tendance à casser les coui... LES CODES, les codes! A casser les codes, par rapport aux Disney précédents. D'aucuns ont d'ailleurs loué l'intelligence du scénario, et dans l'ensemble, la presse a été plutôt dithyrambique.
Une histoire moderne, qui sort des clichés comme par exemple "la princesse écervelée"... oh wait!

"Moderne" et qui "sort des clichés", "des personnages malins, complexes" donc. Ouaih. On va vérifier ensemble, ok? Pour cela équipons-nous du cliché-O-mètre :
Oui, c'est la tronche de James Cameron. Vous connaissez une meilleure unité de mesure des clichés dans un film vous?

Il n'est pas dans mes habitudes de spoiler les films : je préfère laisser ça notre Odieux Connard national. Mais comme je doute qu'il s'occupe de celui-ci avec sa mauvaise foi coutumière, je vais donc m'attaquer à ce Disney que finalement j'ai quand même bien aimé.



La Reine des trônes : l'Hiver arrive!

(J'avoue, j'ai hésité avec Game of Neige : l'étron d'enfer!)

Il était une fois un royaume appelé La Rondelle Arendelle, dans lequel vivait un roi, une reine, leurs deux filles. Ainsi que toute une foultitude de bourgeois, vilains, et autres manants dont nous n'entendrons cependant guère parler tant leur sort, pourtant intimement lié à celui du royaume, est secondaire. C'est vrai quoi, mince : ils n'avaient qu'à être nobles.

Tout commence par une chanson... Oui, alors, il va falloir vous y faire, ça dure pendant presque tout le film : dès qu'ils se passe un truc, ils chantent. C'est un peu comme le syndrome de la Tourette chez Disney. Mais ça n'est pas nouveau, tous leurs dessins animés comportent généralement une partie "comédie musicale", plus ou moins poussée. Là, c'est plutôt plus que moins.

Entre parenthèses, soyons objectifs : ils chantent bien (après, on aime ou pas les chansons, ça dépend des goûts... sachant qu'à la quinzième diffusion, ça commence à rester un peu en tête, et que ça peut éventuellement donner des envies de strangulation de chatons, mais bon...). A titre de comparaison, d'autres studio proposent aussi des dessins animés ou les personnages poussent occasionnellement la chansonnette, avec souvent moins de bonheur. Comme par exemple les studios UniversSale® (qui annonce la couleur en même temps) avec la série des "Petit Pied le petit dinosaure". Voyez plutôt :


Reconnaissons qu'à l'écoute de ceci, on comprend mieux pourquoi les dinosaures ont disparu, tant la notion de faire pleuvoir en chantant prend ici tout son sens : visiblement, ils ont réussi à faire tomber des cailloux.
Fermons la parenthèse :
)


Les chansons servent surtout d'ellipses dans l'histoire afin de permettre de condenser le scénario et non bien sûr de boucher les trous béants qui parsèment ce dernier. Ainsi, cette première chanson qui met en scène les deux princesses d'Arendelle, Anna et Elsa encore enfants, permet de découvrir que l'ainée, Elsa, dispose de pouvoirs magiques lui permettant de produire du froid, de la glace et de la neige, pour le plus grand bonheur de sa sœur cadette Anna, qui adore les bonhommes de neige. Moins pour celui des domestiques qui vont devoir nettoyer ce merdier puisque les deux fillettes ont décidé d'installer la réplique d'Holiday On Ice dans le hall du palais, et non dehors (mais rassurez-vous, nous n'entendrons jamais les complaintes de ces braves gens, je suppose donc que le roi a fait appel à des esclaves elfes de Poudlard pour s'occuper des tâches ménagères).

Les deux fillettes donc, se réveillent nuitamment pour faire des batailles de boules de neige dans le salon pendant que tout le monde dort. Enfin, tout le monde sauf les parents, qui sont en train de tester la technique dite du "panzer moldave", qui nécessite un uniforme d'apparat (la reine d'Arendelle kiffe les uniformes, comme toutes les filles), un gros engin, et une tranchée . J'y reviendrai.

Évidemment, ce qui devait arriver arrive : quand des gnomes sont en train de faire les andouilles sans la surveillance des parents, un accident se produit. En l’occurrence, Anna se prend un Ice Blast level 3 involontaire dans la margoulette. Notons que si les cris, chansons, glissades dans la neige et autre tempêtes de glace dans le salon n'ont pas fait descendre les parents, par contre dès que le silence se fait, ils rappliquent. Logique, comme tous les parents, ils savent que quand on n'entend plus les gnomes, c'est qu'ils ont fait une connerie.

Ils arrivent donc précipitamment, déjà habillés. Le "panzer moldave" je vous dis : tant qu'ils entendaient leurs filles au rez-de-chaussée, tout allait bien, le panzer pouvait continuer à arpenter la tranchée sans risque de voir l'ennemi débarquer. Constatant les dégâts (tapis ruiné, tapisseries qui vont moisir sous l'effet de l'humidité, l'une de leurs filles à terre inconsciente) ils prennent la mesure de la gravité de la situation, et décident donc d'emmener leur fille blessée voir un médecin aux urgences un troll rebouteux dans la forêt !?
...
...
...
Au passage, on notera que Darwin est drôlement cruel à Hollywood...
Si si. Chut. Le vieux troll, sans doute bien imbibé à l'alcool de champignons, guérit donc la fillette à l'aide d'un bisou magique et d'une bombe de froid, en précisant que la tête c'est pas grave (confirmation donc, que cette partie de l'anatomie n'est pas vitale pour une princesse Disney), mais que si ça avait été le cœur, il n'aurait rien pu faire. Cette information n'a bien évidemment aucun intérêt pour la suite de l'histoire, vous vous en doutez, les allergiques aux clichés peuvent reposer leur lame de rasoir, le cliché-O-mètre commence tout juste à frémir.

Le troll indique ensuite que les pouvoirs d'Elsa vont aller en augmentant car la Force est puissante dans sa famille, et qu'elle doit prendre garde à la peur et à la colère, qui lui en ferait perdre le contrôle. On sent à peine que Disney venait de racheter Lucasfilm™ à l'époque...
Yoda, ce vieux troll homophobe...
Ah! Le cliché-O-mètre grimpe doucement...

À ce stade, les parents d'Elsa ont donc plusieurs options :
  1. élever leur fille dans l'amour confortable d'un foyer aisé, en développant son sens relationnel et son savoir, afin qu'elle puisse se confronter au monde avec sagesse, et sans ressentir de peur irrationnelle.
  2. ne rien changer : elle a déjà reçu un bonne leçon en blessant sa sœur, il y a peu de chance qu'elle recommence. Ne rajoutons pas de la rancœur à la culpabilité! Préparons-là avec sagesse aux futures responsabilités qui l'attendent.
  3. ne rien changer : d'façon les gnomes ça passe son temps à se chamailler. Et puis Anna ne serait pas la première enfant du couple à finir congelée (non parce que le problème du "panzer moldave" avant l'invention de la pilule, c'est que...)
  4. culpabiliser leur fille, et l'enfermer à double tour, sans contact avec qui que ça soit dans une ambiance anxiogène pour qu'elle ne devienne pas une psychopathe associable assoiffée de vengeance
On supposait qu'ils avaient lu "Gérer ses elfes de maison pour les nuls". Visiblement, ils ont aussi lu le manuel d'éducation de Vernon Dursley : "Sorciers et éducation positive : la technique du placard sous l'escalier". Un best seller. Ils décident donc que la meilleure solution pour qu'Elsa puisse grandir de façon équilibrée, est de l'enfermer pour le restant de ses jours sans rien à bouffer, avec interdiction d'utiliser ses pouvoirs, et ceci loin de tout contact humain. Bravo les parents. Coup de bol pour Elsa, ça sera dans sa chambre car le placard sous l'escalier était déjà occupé par Fatoumatah, la femme de ménage ivoirienne dont le roi avait confisqué le pass... hum... bref. Ainsi fut dit : ainsi fut fait. Le palais fut pratiquement vidé de ses domestiques (sauf Fatoumatah et les elfes de maison donc), portes, fenêtres et volets fermés (bonjour l'ambiance pas anxiogène du tout), et Elsa consignée dans sa chambre histoire de pouvoir se concentrer tranquillement sur la meilleure façon de ne pas devenir une psychopathe agoraphobe et dépourvue d'empathie, le tout en mangeant des araignées et des cloportes je suppose (le régime miracle des princesses Disney qui pèsent 20 kg toutes mouillées est enfin révélé!).

Anna, qui ne se souvient ni des pouvoirs de sa sœur ni de son accident (Yoda lui a fait son tour de passe-passe jedi consistant à mettre un peu de GHB dans son verre en faisant un petit mouvement de la main) désespère de ne plus jouer avec elle, et passe donc ses journées à chanter son désespoir et à faire du rien. Bin oui : qui dit pas de personnel, dit pas de compagnons de jeux, ni de précepteurs pour donner une éducation (mais siiii, vous savez, l'éducation! Ce truc parfois utile pour diriger un royaume quand on est une princesse Disn... oh wait!). Bon, on imaginera que les filles se cultivent en surfant sur Wikipedia et Youporn et en lisant des bouquins puisqu'elles ont appris à lire avec leur précep... et merde.

Au passage, une petite pensée émue pour les parents d'Elsa : déjà qu'un gnome normal ça peut être pénible et faire des conneries, alors j'imagine un gnome doué de cryokinésie...

"–Elsa! Tu peux venir s'il-te-plait?
–Quoi p'pa?
–Je t'ai déjà dit de ne pas embêter Mirza!
–C'est pas moi!
–Ok... donc le chien est bloqué avec la patte en l'air, la zigounette collée à son jet d'urine gelé, mais c'est pas toi?
–Non. Et pis c'est bien fait, il avait qu'à pas se frotter contre ma jambe.
–Et je suppose que tu n'a rien fait à Minouche non plus?
–Bin...
–Les stalagmites de glace sur son dos? Hmm?
–J'aime pas les chats, j'préfère les hérissons! [Note de Papa Hérisson : tu as bien raison!]

–Ok... qu'est-ce que je vais dire à ta mère à ton avis?
–Que j'ai fait des bêtises pendant que tu étais censé me surveiller mais que tu jouais à l'hélicoptère ukrainien avec Fatoumatah?
–Hum. Oui. Bon. Allez viens, j'te paye une glace."

Les années passent : Anna a grandi, Elsa aussi. Les pouvoirs de cette dernière également, et elle ne semble pas mieux les maîtriser et transforme gentiment sa chambre en annexe d'un goulag sibérien. L'occasion donc pour les parents de se dire que leur stratégie est mauvaise la meilleure : plus ça rate, plus ça a des chances de fonctionner. Imparable. On va donc laisser Elsa enfermée, en lui couvrant le corps le plus possible pour que la glace ne sorte pas. Je soupçonne que les talibans avaient plus ou moins la même idée : les femmes afghanes doivent être de redoutables cryokinésistes.

Vraiment! Le degré de profondeur des parents est exceptionnel! Sur ce, nos deux génies doivent s'absenter pour un voyage, papa devant aller suivre un séminaire sur le tourniquet togolais se rendre chez ses partenaires commerciaux. Évidemment, leur navire est pris dans une tempête, et sombre corps et biens. Franchement, on était à deux doigts du Darwin Award... dommage, ils s'étaient déjà reproduits, donc c'est raté. Bon, tout à fait entre nous, vu le degré de réflexion de ces deux personnages, je soupçonne que le prélude à leur voyage a dû ressembler à ça :

"–Bon, Nestor Günther, ma femme et moi devons suivre un séminaire de perfectionnement dans le sud. Faite préparer notre navire et nos bagages. Et n'oubliez pas la tenue de cuir de ma femme, vous savez, celle avec les petites pointes qui...
–Sire? Vous êtes sûr? C'est la mauvaise saison, il y a beaucoup de tempêtes et...
–Tatata! La date du séminaire est déjà fixée, et j'ai réservé dans les premiers : ils offraient un élargisseur de péni... de PENICHE! De péniche! Pour agrandir les péniches de transport... C'était une offre spéciale pour les early birds sur le site du financement participatif! Je ne peux pas décaler.
–Mais votre altesse...  sur le port, les marins disent qu'une grosse tempête se prépare... peut être devriez-vous...
–Vous avez raison : il faut partir au plus vite! Je suis sur qu'une grosse tempête est bien moins dangereuse en pleine mer!"

Voilà donc nos deux princesses orphelines. Elsa va donc crever de faim, enfermée seule dans sa chambre. Les années passent. Le film fait l'ellipse sur les guerres déclenchées par les pays voisins désireux de profiter de la vacance du pouvoir, ainsi que sur la tentative de coup d'état par le régent. Tout cela n'est que jeux de trônes, c'est totalement sans intérêt. Quatre années s'écoulent, les princesses sont donc maintenant adultes. Elsa est l'ainée : elle est belle, blonde, aime s'habiller en bleu, et s'apprête à s'asseoir sur le trône...
Elsa, la mère des dragons la reine des neiges
Anna, de son côté, est châtain-rousse, innocente, naïve et rêve du prince charmant.
Anna, la princesse ingénue qui rêve du prince charmant
Quand je dis naïve, je veux dire par là que ses principaux atouts ne sont manifestement pas dans sa tête, mais nous avons déjà vu que Yoda confirmait mes dires.

Arrive le jour du couronnement d'Elsa. En chanson. Anna peut enfin en profiter pour sortir du palais en nous apprenant qu'elle rêve de rencontrer son prince charmant à l'occasion de la fête donnée pour le couronnement, tandis qu'Elsa rêve juste de retourner seule dans sa chambre pour y compter les flocons de neige façon Rain Man. En plus elle a un rat à finir. Et paf! Anna tombe direct sur le prince Hans des Îles du Sud, beau et élégant, qui lui fait son numéro de charme.
"Waouh! Ton père c'est un voleur : il a chourrav' les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux! Parole tavu! Tu m'file ton 06 maint'nant?"
Je rappelle qu'Anna a elle aussi été enfermé dans le palais depuis toutes ces années pour... euh... lui apprendre à être la frangine d'une sorcière. Voilà. Avec pour seuls compagnons youporn des elfes de maison et Fatoumatah, elle est donc légèrement émoustillée par le numéro de charme de Hans.
Mais ça ne se voit pas pas trop heureusement...
Au cours de cette séquence, nous découvrons aussi le duc de... je n'ai pas retenu son nom, nous l'appelerons le duc Uladigue. Un personnage ridicule, cupide et moustachu, qui nous révèle sa curiosité sur le mystère qui entoure ce royaume avec lequel il est en affaire. Je suppose que c'est lui qui proposait les séminaires sur la "centrifugeuse coréenne" et le "tourniquet togolais", via son site de sextoys. Et on voit tout de suite que ça va être un méchant car :
  1. Il est en permanence suivi par une paire de sbires à l'air patibulaires que nous appellerons Ben et Jerry
  2. Il a lui même un air sournois en permanence
  3. Il a une moustache : à Hollywood, moustache = méchant (bouc = gros méchant)
  4. Il est chauve : ses cheveux sont un postiche. Or, dans les films : chauve = méchant + perruque = individu menteur (il tente de cacher sa nature de méchant). Donc au bilan : fourbe et peu recommandable. Si si.
Oh! Le cliché-O-mètre vient de passer un premier palier : nous en sommes à un "Roland Emmerich".

Un peu plus tard, la ravissante idiote retrouve le bellâtre, et pousse la chansonnette avec lui pour nous expliquer que c'est le coup de foudre, qu'elle est grave amoureuse de lui, et prête à le suivre dans sa camionnette pour aller visiter sa cave ou l'attendent ses 12 frères l'épouser, comme ça pif pouf. Nos deux tourtereaux filent donc demander l'approbation d'Elsa, nouvelle reine d'Arendelle. Est-ce qu'une petite voix dans la tête d'Elsa lui dit "Redrum redrum Épouser un mec tout juste rencontré? Mais quelle connerie! C'est un coup à finir en Syrie comme jouet sexuel d'une bande de jihadistes!" ou est-elle juste moins demeurée que sa frangine? Toujours est-il qu'Elsa refuse, et met fin à la teuf.

Sur ce, Anna pique sa petite crise : Kevin Hans est l'homme de sa vie, et pis c'est pas juste, et pis elle va se sauver avec lui en Syrie et... et elle chaparde l'un des gants de sa sœur. Na! Cette dernière étant légèrement fétichiste (ça peut se comprendre : à part ses fringues, elle n'avait guère que ses crottes de nez pour s'occuper dans sa chambre), elle perd un peu le contrôle et commence à produire des cônes glacés à vue, ce qui panique légèrement le petit peuple (on est plutôt fan de Mister Freeze dans l'Arendelle), et en particulier le duc Uladigue, tant ça semble pas banal.

Voyant cela la foule commence à s'équiper de fourches et à préparer un bucher, comme le veut la coutume. Elsa, pas fan des barbecues, décide donc de fuir en courant, et en gelant tout sur son passage. Ne parvenant à la suivre sur le fjord gelé (fumble sur le jet de patinage), sa sœur Anna retourne au palais et se fait amener son cheval. Puis elle demande à une escouade de garde et à un pisteur de l'accompagner part seule pour retrouver sa sœur. Que... quoi? La reine venant de se faire la malle en congelant la moitié du pays, personne ne va rien dire au fait que l'unique héritière restant se barre seule dans le blizzard pour se lancer à sa poursuite, sans même un guide (je rappelle qu'elle n'a pas quitté le palais depuis environ 10 ans et ne sais sans doute même pas monter à cheval) ou un escorte? Les soldats du palais sont trop occupés? Ils avaient tous posé leurs RTT en même temps?

Merveilleux! Franchement, y a du niveau... En fait, les parents étaient juste représentatifs d'un état d'esprit ambiant...

Et donc, pour ne pas l'avoir, Hans, au dos, Anna l'invite à s'occuper de l'Arondelle Arendelle. Je... je ne sais pas pourquoi, mais la phrase précédente me met mal à l'aise, j'ai l'impression qu'elle pourrait être mal interprétée si on la lit à haute voix... bah! Bon, on va dire que c'est un symbole de féminisme : le mec s'occupe de garder le foyer pendant qu'elle, elle va sauver le monde toute seule. Enfin, seule, pas pour longtemps...

Entretemps Elsa, qui se déplace à pieds en escarpins de bal dans la neige bien plus vite que sa frangine à cheval, est arrivée dans les montagnes, et nous pousse sa célèbre chansonnette (♪ Libérééééeeeee, délivréééééeeee ♫) en s'exerçant à ses pouvoirs.
L'occasion pour elle de créer un bonhomme de neige (que nous retrouverons un peu plus tard) et de construire son palais de glace. L'occasion aussi de transformer ses vêtements en robe fendue à paillette échancrée, et de se muer en vamp surmaquillée... pardon? Son pouvoir n'était pas censé agir sur la glace et le froid uniquement?
Les plus observateurs noteront aussi qu'elle doit perdre un ou deux kg... faut dire, à ne bouffer que des glaçons...

–Non mais c'est ok, en fait, elle recouvre ses fringues de cristaux de neige et se crée une cape de givre, c'est pour ça!

Vraiment? Et ses collants? Elle leur fait quoi? Elle les congèle pour qu'ils tombent par terre en cristaux de glace? Tout comme le haut de sa robe à col montant (c.f. ci-dessous)?
Notons que Disney casse les codes avec une héroïne féministe, mais seulement si elle est anorexique et s'habille comme une vamp en tortillant du croupion. Voilà voilà. Sinon, pour le prochain Disney, je propose une princesse un peu boulotte qui se démerde vraiment sans l'aide d'un homme. Oui, je sais, c'est osé...
Ok, bon, admettons. Elle commence donc à tortiller du croupion et à faire des moues de nymphomane pour euh... montrer qu'elle est libre dans sa tête et rebelle féministe toussa? Elle cherche à draguer les stalactites? Elle a un gros complexe à compenser suite à son enfermement?
"–Moi? Minauder? Pffff... n'importe quoi : j'suis féministe!"
Et sinon elle va faire quoi de ses journées toute seule dans son palais tout vide? La même chose que toute seule dans sa chambre me répondrez-vous? Sachant qu'elle peut créer des bonhommes de neige... Ok, ça me va. Et sinon, pour se nourrir, elle fait quoi? Son pouvoir lui permet de produire des surgelés Picard? Elle suce des glaçons? Notez, ça explique sa physionomie d'anorexique taille de guêpe...

–♪ Lalala! Je n'entends pas! ♫

Ok. Revenons donc à Anna. Forte de son expérience d'environ 5 minutes comme cavalière, elle se retrouve malencontreusement désarçonnée, et tombe dans une rivière glaciale. C'est étonnant. Heureusement, elle aperçoit une habitation toute proche : un magasin! Ça tombe bien, elle va avoir besoin d'équipement d'hiver. Il est bien temps d'y penser en effet. S'en suit une séquence humoristico-lol durant laquelle le marchand propose des soldes sur les produits d'été (ho ho ho!), puis éconduit brutalement le charmant Kristoff, un brave extracteur de glace au chômage technique. Kristoff est sympa. Kristoff est plutôt mignon. Il est aussi un peu brut de décoffrage et un peu crétin : l'archétype du prince charmant, si ce n'est qu'il est roturier quoi! Et par la suite, il passera son temps à se chamailler avec Anna, pour montrer qu'ils n'ont rien a faire ensemble tant ils sont différents. On ne voit pas du tout qu'Anna va tomber amoureuse de Kristoff, qui est pur et innocent et passe son temps à se disputer avec elle. Chérie? Où en est le cliché-O-mètre? Ok, il commence à s'affoler là...
Kristoff avait prévenu que l'hiver arrivait, fallait l'écouter et construire un mur!

Kristoff révélant que le froid vient de la montagne du nord, Anna entreprend de le convaincre de la guider (elle vient de se rendre compte qu'un guide peut être utile, et décide de troquer le féminisme pour un mec, un vrai, avec des poils et des testiboules) pour trouver sa sœur. Comme Kristoff est un peu réticent à accompagner une greluche en pleine montagne, elle utilise les carottes qu'elle avait acheter au magasin pour palier à l'absence de Hans pour corrompre son renne de compagnie, Sven. Le renne des neiges donc. Qui se comporte en fait comme un chien. C'est super rigolo et original. Enfin presque autant que lorsque ça a été fait la première fois avec le cheval dans Raiponce...

Kristoff accepte donc de faire le taxi et... et merde. J'aurai dû prendre le cliché-O-mètre modèle Luc Besson. Voici donc nos deux héros qui partent affronter vaillamment la neige et le froid sur le traineau de Kristoff, tiré par son renne. En chemin, ils discutent de ce qui s'est passé : Anna a rencontré un mec sur Facebouc®, elle ne sait rien de lui, et trouve que c'est une super idée de l'épouser comme ça pif-pouf, mais sa frangine est relou et ne veut pas et du coup elles se sont disputées. Kristoff se dit qu'il y a du niveau, et songe qu'avec une cruche pareille, y aurait p'têt moyen de la zoum-zoum-zen dans sa Benz-Benz-Benz son traineau. Mais il se ravise, elle semble à peine pubère : c'est un coup à avoir des emmerdes avec la maréchaussée, et il préfère les poils soyeux de Sven. Il précise donc à la petite ingénue que c'est quand même rudement con d'épouser un mec sans avoir tester avec lui la toupie thaïlandaise pour savoir s'il y a compatibilité.

Après avoir affronté des loups, au cours d'une séquence aussi palpitante que capillotractée, ils se retrouvent sans traineau, ce dernier ayant terminé au fond d'une crevasse dans une explosion (le cliché-O-mètre vient d'avoir un spasme : il affiche une valeur d'environ un "Michael Bay" à présent). J'imagine que Kristoff transportait secrètement des charges de nitroglycérine pour le compte de Daesh, ou que le crottin de renne a des vertus explosives.

Pendant ce temps, au palais, Hans prend son rôle de chef intérimaire très au sérieux, et distribue des couvertures et de la soupe aux habitants de la ville prise par les glaces. Il prend aussi la défense d'Anna face au duc Uladigue, mal baisé embouché depuis l'arrivée de l'hiver. Quel type sympa ce Hans! Ho ho ho! Anna a eu bien raison de lui faire confiance!

Revenons à nos moutons : Kristoff et Anna. En train de crapahuter dans la neige, ils croisent soudain un étrange personnage : Olaf le bonhomme de neige créé par Elsa durant sa fuite.
"–Bonjour, je m'appelle Olaf, et j'adore les câlins!"
Après une petite chanson pour expliquer qu'il aime l'été, Olaf guide nos deux héros vers la forteresse de solitude de Superman d'Elsa.

Pendant ce temps à Véra Cruz la capitale d'Arendelle, Hans voit débarquer le cheval d'Anna. Inquiet, il décide de se lancer à la recherche de sa dulcinée vu qu'ils n'ont même pas encore eu le temps d'échanger des maladies vénériennes. Avec une escorte. Le fourbe duc Uladigue, qui lorgne sur les richesses du royaume (plein de petites fräulein blondes qui ne demandent qu'à prendre quelque écu dans les bourses... je vous laisse la méditer celle-là), lui propose l'aide de ses deux sbires : Ben et Jerry, et donne à ses derniers l'instruction d'en finir avec la reine. Pourquoi? Euh... parce que le royaume d'Arendelle est un partenaire commercial et que de ce fait, en faire exécuter sommairement la souveraine permettrait de... euh... rhaaa, vous me fatiguez! Il est bête et méchant, et picétou! Un personnage ne peut plus agir juste par bêtise haineuse sans autre motivation? C'est fou ça!

De son côté, Anna atteint le palais de glace. Hélas, la rencontre entre les deux sœurs ne se passe pas aussi bien qu'elle l'avait espéré : Elsa boude un peu. Elle préfère rester seule dans son palais à sucer des glaçons en laissant crever le royaume du froid et de la famine qui s'en suivra : ils n'ont qu'a suivre son exemple, la glace c'est super nourrissant. Je savais bien que la technique d'éducation Dursley avait quelques inconvénients... Sur ce, Elsa pique une petite colère, balance un gros Ice Blast tous azimuthes puis invoque un golem de glace niveau trente-douze, qui évacue les importuns hors de sa demeure. Dehors les romanos! Non mais!
"–Et si ça ne suffit pas, j'invoque Alain Gillot-Pétré!"
Sauf que le Ice Blast a touché Anna en plein cœur. Allez, tous avec moi :

–Oh bin ça alors! On ne l'avait pas vu venir!

Bien. Pendant que l'aiguille du cliché-O-mètre sature, poursuivons. Voyant Anna mal en point, Kristoff propose de l'emmener voir ses "amis", décrits précédemment comme des spécialistes de l'amour. Ok.

De son côté, Hans et son escorte atteignent le palais de glace à leur tour. Comme quoi, un bon guide dans son escorte, ça n'est pas inutile. Le golem de glace se réveille et tente de défendre la place, mais Ben et Jerry parviennent à se faufiler et attaquent Elsa à l'arbalète. Bien mal leur en prend, puisque cette dernière commence à les démonter à coups de boules de neiges dans le citron, et de stalagmites dans le croupion. C'est alors que Hans, qui a réussi à défaire le golem, intervient, et tente de calmer Elsa pour qu'elle ne tue pas les mecs qui étaient venus la tuer afin de "ne pas devenir le monstre qu'ils pensent qu'elle est". Profitant de sa distraction, Ben (ou peut être Jerry, je les confonds) tente de lui coller un carreau d'arbalète dans le museau histoire de lui apprendre. Heureusement, Hans prévient Elsa et détourne le carreau, qui se contente de dégommer le lustre, dont la chute assomme Elsa. Notez bien cette scène, il s'agit DU tournant de ce film : le moment où l'on bascule du classique empilement de niaiseries doucement incohérentes au nawak le plus total. Je pense qu'à ce stade, les scénaristes faisaient venir la schnouff par brouettes entières.
Les scénaristes en plein brainstorming.


Elsa se réveille donc au trou avec une vive douleur à l'a... la tête. Ses mains sont piégées dans des carcans de métal pour qu'elle ne puisse plus se curer le nez (ce qui ne sied pas à une reine), et elle est prisonnière dans les geôles du château d'Arendelle. Hans vient lui rendre visite, et lui annonce que les habitants sont un peu chafouin à cause de la météo moisie. Et comme c'est un sorcière et que c'est de sa faute, elle va être jugée coupable en toute impartialité et exécutée. Mais qu'il va tenter de la défendre. Qu'est-ce qu'il est sympa, vraiment!
Oui, moi aussi je suppose que Hans a quelques tendances SM (et que cette phrase va encore m'attirer des visites douteuses).

De son côté, Kirstoff a emmené Anna chez sa famille : les trolls (ce qui explique pas mal de choses). Après avoir tenté de marier les deux jeunes gens (!?), les troll s'aperçoivent qu'Anna est mal en point : ses cheveux blanchissent à vu d’œil et elle est toute faible. Elle ne supportera pas la tournante prévue après la cérémonie. Le chaman troll, toujours sous l'effet de champignons hallucinogènes, explique que sa magie ne peut la sauver : seul un véritable acte d'amour le peut. Les autres se dépêchent donc d'interpréter hâtivement ses propos nébuleux par : "un baiser d'amour peut la sauver". Kristoff songe un moment à profiter de la situation pour lui coller son gros acte d'amour quelque part mais décide de l'amener à Hans, son grand amour, pour qu'il lui fasse un bisou magique (pour la bombe de froid, c'est déjà fait). Après tout, ça a bien fonctionné pour Blanche-Neige... Les voilà donc partis sur le dos de Sven, à fond la gomme vers Arendelle.

Arrivés sur place au triple galop, les gardes décident d'ouvrir les portes du palais pour laisser Anna entrer : oui, ils l'ont reconnu à 500m de distance malgré ses cheveux tous blancs maintenant et le fait qu'elle soit emmitouflée dans une cape, merci! Il laissent entrer Anna... mais pas Kristoff.
"–Alleeeeeez steuplait le garde! Faipatapute! J'ai sauvé la princesse Couette-Couette quand même!"

Je reprends : un illustre inconnu vient de ramener la princesse d'Arendelle (logiquement la prochaine reine puisque qu'Elsa va sans doute découvrir les joies du barbecue d'hiver) en piteux état sur le dos de son renne, mais on ne va lui poser aucune question, ni le faire entrer pour le remercier/l'interroger/avoir des précisions sur ce qui s'est passé. Inutile. Merci et topette! Kristoff repart donc brecouille, même pas un petit bisou. Ce soir, Sven va prendre cher à mon avis.

Anna est donc emmenée au chaud dans un salon, et Hans vient à son chevet. Elle lui explique la situation, et alors qu'il s'apprête à l'embrasser... finalement non. Il tombe les masques : il a viré de bord, est passé du côté obscur, et veut se faire prêter l'Arendelle il est en fait un méchant qui guigne le trône d'Arendelle, et il va la laisser crever comme une merde. Mouahahaha! Il part donc en éteignant la cheminée et en fermant la porte, avant d'aller annoncer à la cour qu'Anna est morte après qu'ils aient prononcés leurs vœux de mariage en privé, en l'absence de tout témoin et que du coup c'est lui le chef. Hop ça c'est fait.
Finement observé amiral!

–Bon alors? C'est pas quelque chose de nouveau qui casse les codes ça? Le prince qui se révèle être le méchant au terme d'un retournement de situation qu'on avait pas vu venir?

Honnêtement? Non, je ne l'avais pas vu venir. Bon en fait si, parce qu'on me l'avait spoilé, mais sinon, en toute objectivité, je ne m'y serais pas attendu. En même, la quasi totalité des actions précédentes de ce personnage mettait à mal cette hypothèse...

–Bin justement, ça montre bien que c'est un méchant génial et machiavélique non?

Ok. Sérieusement? De deux choses l'une :
  • soit ce mec est un total psychopathe affublé d'un trouble dissociatif de la personnalité, et était donc jusqu'ici totalement sincère dans ses actes "gentils"
  • soit il est juste complètement con et fait du n'importe quoi de compétition, d'où la totale incohérence de ses actions
Deux scènes plus tôt, il venait de sauver Elsa d'une mort certaine. Pourquoi? Son but est de s'approprier le pouvoir à Arendelle en épousant Anna, qui est folle de lui, et en se débarrassant d'Elsa. Du coup la mort d'Elsa l'arrange plutôt pas mal. En la laissant se prendre un carreau dans la caboche, puis à la rigueur en zigouillant le tueur et en se présentant comme le mec qui a sauvé le royaume (Elsa morte, on peut supposer que la malédiction soit levée) et neutralisé l'assassin de la reine. Et sans se salir les mains lui-même en plus...Alors pourquoi l'avoir sauvée?

–Bin euh... si elle meurt il n'y a plus de film?

Ok, mais en la sauvant, il n'y a plus de cohérence. Il aurait suffit qu'au lieu de faire intervenir Hans, les scénaristes considèrent qu'Elsa se ravisait elle-même (avantage : du coup elle montre qu'elle est une vraie gentille, avec deux doigts de jugeote, qui n'a pas besoin qu'un homme lui rappelle que tuer c'est mal), et remarque seule Jerry en train de la viser. Partant de là, elle détourne son tir, et la suite est identique, mais on évite de mettre Hans dans une situation illogique par rapport à ses motivations réelles. Et en plus, ça n'invalide pas sa couverture de gentil.

A ce sujet, quatre trois hypothèses s'affrontent :
  1. La thèse défendue par Papacube dans cette note : la trahison de Hans aurait été décidée tardivement durant la réalisation du film, d'où le fait que ses actions précédentes semblent incompatibles avec son plan final
  2. La thèse que je défends : c'était pour augmenter l'effet de surprise, en le faisant passer pour un vrai gentil au début. De toute façon, qui allait se soucier des incohérences du scénario? Dommage, il aurait suffit de retirer deux-trois scènes très brèves pour les lever ces incohérences.
  3. Hans est complètement con. D'un autre côté, il serait de niveau avec les autres...
  4. Mais il n'y a aucune incohérence voyons! Hans est juste un méchant avec un plan machiavélique!
 Bon allez, on va dire que son plan n'était pas encore parfaitement au point hein...
"–Et si à la fin, je redevenais gentil?"

De son côté, Elsa s'est barrée de sa prison. Elle a explosé ses gants de métal grâce au froid, et détruit le mur de sa prison avec... euh... un pic à glace? Bon, on va dire que la roche aussi a cassé sous l'effet du froid hein. Une tempête de neige se déchaine donc autour du palais tandis qu'elle s'enfuit vers quelque paradis fiscal avec la caisse du royaume. Kristoff, qui rentrait chez lui en boudant, constatant cela depuis les hauteurs, décide de retourner à Arendelle. Il pense surement calmer la tempête en agitant les bras... ou en... bon avec... oh zut! Il verra bien, il y va. Faudrait pas voir à trop réfléchir, il n'est pas équipé lui non plus.

Au château, Anna est donc en train de crever, lorsque son pote Olaf le bonhomme de neige débarque. Oui, direct dans la pièce où elle se trouve, parmi toutes les salles du château. Ne me demandez pas comment il l'a su : je n'ai que l'hypothèse d'une puce GPS, sans doute fabriquée avec une pomme de pin, discrètement implantée dans un endroit discret sur Anna, comme une cavité libre par exemple... je parle de son crâne, puisque visiblement il y a de la place à l'intérieur. Qu'alliez-vous donc imaginer bande de petits canailloux? Bref, Olaf tente de relancer le feu dans la cheminée, au péril de son existence (c'est un bonhomme de neige, je le rappelle). Mais l'état de la jeune femme semble trop grave... ah si seulement on pouvait trouver son véritable amour... Oh? Mais que voit soudain Olaf par la fenêtre qu'une bourrasque vient d'ouvrir opportunément? Kristoff en train de chevauch... de galoper à vive allure à dos de renne pour rejoindre sa belle. A moins qu'il ne cherche des toilettes en urgence? Bon sang! C'est surement le grand amour d'Anna, celui qui la sauvera! Vite, Olaf aide Anna à quitter la pièce, assaillie par la glace, et à quitter le château.

C'est le moment de la grande scène finale : au milieu du fjord glacé, envahit par un blizzard à couper à la tenaille, Anna tente de rejoindre Kristoff qui tente de rejoindre Anna, tandis que Hans se lance à la poursuite de Elsa qui fuit pour sauver ses miches. Hans parvient à rattraper Elsa. Cette dernière lui demande de prendre soin de sa sœur, visiblement décidée à laisser Hans en finir avec elle. Elle a renoncé à sauver ses miches car... euh... pouf pouf. Hans, vicelard, lui annonce que c'est trop tard car Anna est déjà morte, par sa faute à elle qui lui a congelé le cœur.

Mais quel besoin avait-il de lui dire ça??? Elle était déjà à sa merci : elle venait de lui dire à mot couvert qu'elle était prête à en finir! Bon, on dira que c'est pour son plaisir pervers de psychopathe, et pour bien insister sur le fait qu'il est méchant. Bref, sous le choc de l'annonce, le blizzard se fige. Oui, c'était un blizzard sentimental. Du coup, Anna aperçoit Kristoff qui court vers elle, mais aussi, de l'autre côté, Hans qui s’apprête à occire sa frangine d'un bon coup d'épée bâtarde (oui, l'épée, pas Hans. Quoique...). Changeant de direction, elle se précipite devant le prince en mode Matrix (alors que jusqu'ici elle avançait à la vitesse d'un Stephen Hawking dont on aurait remplacé les roues par des parpaings) pour protéger Elsa et... se change en glace pile à cet instant. L'épée du vil malandrin se brise alors sur sa main gelée comme un morceau de verre, ce qui déclenche une onde de choc envoyant Hans valdinguer dans le décor. Onde de choc probablement due... euh... au pet d'une licorne qui passait par là?
Quelles coquines ces licornes!

–Bon, ta gueule, c'est magique!

Ok, due au bon vieux TGCM (Ta Gueule C'est Magique) donc. On notera qu'il existe aussi sous forme de sa déclinaison TGCS (Ta Gueule C'est Scientifique) pour les histoires où la magie n'intervient pas, comme par exemple les films de science-fiction (au hasard : les "Terminator" faisant appel à d'improbables voyages dans le temps aux conséquences variables selon les scènes...)

Revenons à nos moutons. Anna s'est sacrifié par amour pour sa sœur, et est une statue de glace. Tout le monde est super triste, y compris les membres de la cour qui se trouvent sur une terrasse du palais à minimum 500 m de là, et ont donc tout vu-tout entendu, merci pour eux (Hans devait trimballer une sono avec lui : ça explique l'onde de choc, c'est un haut parleur qui a explosé). Oh mais... ça alors! Anna est en train de reprendre des couleurs! Son sacrifice d'amour pour sa sœur a dégelé son cœur. Elsa étreint Anna et comprend soudain que l'amour est la clé.

Ah merde! Le cliché-O-mètre vient d'exploser! Je savais que j'aurais dû prendre le modèle "Luc Besson" : sa jauge monte plus haut. Bon, honnêtement, à ce stade, si la mièvrerie vous donne des boutons, faute de pouvoir trouver une licorne à étrangler, vous pouvez commencer à noyer des chatons.

Je résume : il a fallu une heure trente de film pour qu'Elsa se rendre compte que si la colère et la peur lui font perdre le contrôle de ses pouvoir, la paix et l'amour lui permettent de les maîtriser. C'est vrai que c'était pas évident, pfioulala! Grâce à l'amour donc, Elsa dégèle donc le fjord sur lequel ils se trouvent...
Mais ils tombent à l'eau alors, non?


Non, car un navire pris dans les glaces, dont Elsa n'avait aucun moyen de savoir qu'il se trouvait là, ou qu'il serait encore en état de flotter, émerge soudain. Je pense qu'en réalité, Elsa voulait se noyer baigner, car elle se sentait salie de toutes ses blagues douteuses sur l'Arendelle et ses sentiers boueux. Raté. Donc. Elle dégèle aussi le royaume, mais trop tard : les récoltes ont subit le gel, et c'est la famine dans le royaume. La moitié de la population y passe, et l'autre moitié choppe la grippe ou le choléra tandis qu'Anna colle un ramponeau à Hans (girl power!). Olaf fond... mais Elsa le sauve et lui adjoint un nuage de neige miniature, et tout le monde est heureux. Fin.

Ah non pardon : quelques temps plus tard, Anna offre un nouveau traineau à Kristoff, qui l'embrasse en retour. C'est bon, l’héroïne a le baiser de son prince charmant à la fin: check! Le cahier des charges Disney est sauvé. Puis tout le monde se rend au château désormais ouvert, dans la cour duquel Elsa met en place une patinoire. C'est la fête. Tout est bien qui finit bien :
  • Elsa maîtrise totalement ses pouvoirs (Minouche, planque-toi!)
  • Anna a trouvé un amoureux avec lequel elle va pouvoir mettre en pratique ses recherches sur youporn
  • Sven le renne va pouvoir tenter de s'enfiler la carotte d'Olaf
  • De son côté, ce dernier profite enfin du gazon, qui n'est plus maudit, et des boutons de fleurs
  • Le méchant Hans se retrouve en prison et va pouvoir découvrir les joies de la douche collective et du ramassage de savonnette
  • Le duc Uladigue est banni du royaume et son partenariat commercial est révoqué : Arendelle se passera désormais de sa marque de Sextoys, Elsa pouvant produire à volonté d'énormes stalagmites.
  • Kristoff obtient un nouveau traineau et le titre de livreur de glace officiel du palais (un emploi fictif donc, puisque la reine peut produire plus de glaçons à la minute que Kristoff n'en extraira jamais de toute sa vie : j'en déduis que a/Kristoff est de la famille de Patrick Balkany, b/ ce dernier a été nommé conseiller de la reine)
Quand aux villageois, ils attendrons sans doute la prochaine catastrophe inexpliquée (mauvaise récolte, grosse tempête hivernale, nouvel album de Justin Bieber...) pour ressortir les fourches, rallumer le bûcher, et brûler la sorcière. Et fin.

Conclusion, on est bien dans un Disney :
  • Les princesses sont des greluches écervelées de ravissantes ingénues anorexiques (le jour où une princesse Disney aura une morphologie juste normale, sans parler même d'être un peu ronde, là, les clichés seront vraiment brisés)
  • Elles sont fortes et indépendantes, mais pas trop quand même hein ho (Anna a besoin de l'aide de Kristoff pour s'en sortir, et Elsa de celle de Hans pour ne pas devenir une tueuse... faudrait pas voir à ce qu'une Géraldine se démerde toute seule non plus!)
  • Elles sont féministes, mais se maquillent, s'habillent et tortillent du derche comme des travelos du bois de Boulogne (oui, je sais, le féminisme n'implique pas nécessairement de s'habiller comme un sac à patate et de marcher comme une camionneuse mais bon... on est loin d'un féminisme à la femen, dans lequel Elsa finirait victorieuse torse-poil en congelant la bibite de Hans, avant de faire castrer tous les mâles traitres du royaume)
  • Le prince charmant (qu'on parle de Kristoff ou de Hans d'ailleurs) à le charisme d'un endive et le QI d'une huitre (à ma connaissance, le seul à s'en tirer honorablement à ce jour est Aladdin... et quand on sait que les dessinateurs s'étaient inspirés de Tom Cruise pour sa trombine, on part de loin)
  • Il y a des sidekicks rigolos qui font leur boulot honorablement : faire les cons pour faire marrer les enfants (ils sont même plutôt moins exaspérant que certains des précédentes productions de l'ami à grandes oreilles)
  • Il y a des chansons (ah ça oui pour le coup, il y en a! Plein!)
  • Il y a une morale niaise à 2 balles : l'amour triomphe toujours! (y compris de l'enfance passée dans un placard Iaveka™)
  • Il y a plein de produits dérivés bien sympas
    "Shake me, to make snow fall"
Ça n'est même pas un mauvais Disney d'ailleurs : l'animation est bonne, et dans l'ensemble c'est plutôt sympa. Y a quelques trouvailles, ça reste amusant (d'ailleurs ça plait aux gnomes), mais c'est classique avec un scénario qui... euh...

–Ouaih, bon ok, OK. Mais c'est un film pour les enfants hein...

Ça n'est pas pour ça qu'il faut les prendre pour des demeurés. Je vous invite à lire cette note de Timtimsia sur la question : ça n'est pas parce que ce sont des enfants qu'on doit leur pondre un scénario simpliste et incohérent avec des personnages stéréotypés! Bon, en même temps, vu qu'Hollywood le fait déjà régulièrement pour les adultes hein...
Quelque chose à ajouter? Non? Bon.

vendredi 7 août 2015

Comme une envie de tisser!

"C'est bien joli cette invitation à un anniversaire... bon, les costumes de superhéros, c'est fait. Mais on offre quoi en cadeau hein?
–Bah écoute, il parait qu'il adore Spiderman... faudrait qu'on trouve un truc dans le thème.
–Ah bin ça tombe bien, dans le couloir qui mène aux toilettes, y a Aragog qui a fait sa toile. On pourrait peut être la mettre dans une boite avec un petit nœud?"

Oui, alors bon : si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que j'ai une sorte de couloir/véranda qui sépare ma salle de bain du reste de la maison. Ce lieu, qui fait furieusement penser au Nord du Mur en hiver, tant il est mal isolé,  est également un endroit où les araignées de la maison prospèrent. Et pas que des petites : il faut croire que mygales géantes et autres tarentules colossales supportent assez bien le froid en définitive...
Oui, dans le nord, c'est un peu l’arène des neiges... John Snow en sait quelque chose.
Ceci étant, bien que je sois légèrement arachnophobe, j'ai passé un deal avec elles : elles se cantonnent à bouffer mouches, moustiques, et autres guêpes de passage sans quitter leur couloir, et je ne les marave pas à l'aide de ma Godasse à 2 Mains +5 contre les bestioles [Objet de Set de la panoplie de Bay'Gonvert] (oui, la semelle de chaussure est le pire ennemi de l'arachnide, sachez le!).
L'un des gnomes se rendant aux toilettes.

Quoiqu'il en soit, Maman Koala n'a pas eu l'air emballé par mon idée. Pourtant, je suis certain que le camarade de classe de mes gnomes aurait apprécié, tous les gosses adorent avoir des petits animaux de compagnie... enfin bon tant pis. Du coup, on est plutôt partis sur une plaque de porte FLTM (Fais-Le-Toi-Même, c'est comme DIY, Do-It-Yourself, mais en français) reprenant le thème graphique de Spiderman.

Tiens, parlons-en un peu de ce superhéros justement...


Spiderman, le superhéros qui passe son temps à tisser partout

Spiderman, à la base, c'est Peter Parker (on pourrait sans doute traduire par Pierre Fouineur en français), un étudiant qui, un beau jour, se fait mordre par une araignée radioactive (mais pas que, nous le verrons plus loin...). Car oui, l'araignée radioactive est souvent un peu chafouine. Si si.

Bon, chez le commun des mortels, il est probable qu'une telle morsure se traduirait par un léger eczéma, ou une petite gangrène... voire par la mort de la victime, perdant ses cheveux et ses dents dans son vomi sous le regard blazé des décontaminateurs de chez Areva se préparant à emballer le tout, avant expédition au centre de retraitement de la Hague. Mais pas pour Peter, qui voit son ADN muter pour se combiner à celui de l'araignée. Bon, en théorie, ça devrait pas être beau à voir...
Oui, en théorie, Spiderman devrait produire sa toile grâce à différentes glandes séricigènes situées dans l'abdomen. La toile sort donc du rectum et non des poignets. Je ne comprend pas cette erreur persistante des auteurs...

En pratique, cela lui a surtout conféré d'intéressants pouvoirs tels que :
  • force surhumaine
  • agilité surhumaine
  • capacité de régénération élevée
  • capacité d'adhérer aux parois avec les mains et les pieds (et rien d'autres bandes de coquinoux)
  • "sens d'araignée" (sorte de sixième sens avertissant Peter du danger, telle l'araignée se préparant à subir l'attaque d'une semelle de charentaise)
  • une grosse envie de tisser la capacité de produire de la toile d'araignée (remarque : selon les versions, cette aptitude est naturelle et il produit alors la toile grâce à des sortes de ganglions issus de sa mutation, ou artificielle et il a simplement "l'intuition" de la formule chimique idéale pour produire la toile à l'aide de dispositifs de sa conception fixés à ses poignets).

On pourra quand même déplorer qu'il n'hérite pas de deux paires de membres supplémentaires (comme tout arachnide qui se respecte). Ça ne serait certes pas plus facile pour cacher son identité secrète (pourtant Spinerette y arrive bien elle...), mais ça lui ouvrirait d'intéressantes perspectives :
  • devenir un pizzaïolo productif
  • poser comme modèle pour Léonard de Vinci
  • avoir un sérieux avantage au Twister®
  • disposer d'un atout non négligeable comme père au foyer d'une famille nombreuse
  • un rayonnement exceptionnel dans le sous-continent indien.
Préparer une pizza, tout en changeant les couches de Théo (le p'tit dernier) et en jouant à Twister®, pendant que De Vinci vous tire le portrait pour son célèbre Kama Sutra : la classe.
Les opticiens déploreront également qu'il ne se retrouve pas avec 6 yeux supplémentaires.

Notons que Spiderman est orphelin, à l'instar de nombreux autres superhéros tels que Superman, Batman et autres toxicomanes. Recueilli par sa tante May et son oncle Ben (un type malin qu'on ne colle jamais, contrairement à son neveu qui adhère raisonnablement bien aux murs, merci), Peter verra ce dernier mourir des mains d'un braqueur qu'il avait laissé filer un peu plus tôt. Ceci le conduira à essayer de se racheter en combattant le crime, respectant ainsi l'un des préceptes de son oncle : "Oncle Ben, c'est toujours un succès!" hem, non, désolé : "Un grand pouvoir implique de grande responsabilités et un costume qui moule les bollocks!".

Étonnamment,  Spiderman est un superhéros plutôt populaire. Je dis étonnamment, car en général, quand on vous parle d'araignée, et en particulier d'araignée de taille humaine, c'est moins ce genre de réaction qu'on obtient :
"–Oh super! Un homme qui mute en araignée!!! Mon rêve!"
Que celui-là :
"–Aaaaaah! Espèce de pervers!"
Il faut croire qu'en plus d'avoir été mordu par un araignée radioactive, Peter Parker a dû aussi être mordu léché par un chaton radioactif ou un panda roux radioactif, ou autre truc kikinou radioactif quelconque.
"–Grâce à mon superpouvoir de chaton kikinou, je vous fais tous craquer! Mouhahaha!"


Évidemment, chaque superhéros a sa kryptonite : celle de Spiderman sera donc la charentaise géante. Je vous l'accorde, ça n'est pas courant, mais bon...

Comme il se doit, Spiderman dissimule sa véritable identité à l'aide d'un costume de bon goût, lorsqu'il officie comme superhéros. Sauf que contrairement à beaucoup de ses collègues, lui il a l'intelligence de masquer totalement son visage et de porter des gants. Convenons-en, cela rend son identification par la police, ses proches, ses ennemis, ou même n'importe quel péquin, un tantinet plus difficile. Ce qui tombe bien, puisqu'il passe une partie non négligeable de son temps à lutter contre des ennemis qui connaissent personnellement son alter-ego, ou à sauver les miches de Marie-Jane, sa petite amie en tant que Peter Parker. Notons que pour gagner en discrétion, il a évidemment choisi d'arborer un costume noir rouge et bleu, couleurs discrètes ayant fait leurs preuves dans les tranchées françaises en 1914.
"–On y va les gars! Grâce à notre camouflage de ouf, les boches vont être bien feintés!"
...
...

–He ho! Minute papa Hérisson : Spiderman, je l'ai déjà vu avec un costume noir...

C'est vrai, dans certaines versions, il a troqué le costume rouge et bleu (sans doute tricoté par sa tante May) pour un costume noir : la plupart du temps, il s'agit en réalité d'un symbiote extraterrestre vaguement hostile qui deviendra par la suite Venom, l'un de ses ennemis. Mais il finira par revenir au costume classique : on a le swag ou on ne l'a pas.
Si Cristina le dit...





Notons tout de même que vu ce qu'il fait régulièrement subir à ce pauvre costume, notre ami Spiderman aurait mieux fait de le tisser avec sa soie d'araignée, cette dernière étant réputée d'une grande résistance (6 fois supérieure à la fibre de kevlar par exemple!), au point même que son usage est envisagé dans les gilets pare-balles.
 

The Amazing Spider-Plaque de Porte : le tuto

Toi aussi, ami lecteur/trice, tu rêves d'une siouperbe plaque de porte aux couleurs de ton héros préféré? Fastoche, il suffit de suivre le tutokisuit (inspiré de cet objet, trouvé sur le net par maman Koala, mais en version qui ne coûte pas un rein)
Question matos, il va vous falloir :
  • une chute de contreplaqué
  • de la peinture rouge brique (plutôt en bombe, mais si vous êtes mat de peau et que vous ne voulez pas d'ennui avec le GIGN, la peinture en tube fera l'affaire)
  • de la peinture bleue (en tube ça ira)
  • un bon feutre noir permanent pas trop épais
  • un CD inutilisé (il doit bien vous rester un de ces trucs qu'AOL vous envoyait par camions entiers à une époque... ou un vieux CD d'install de Windows 95. Si si, ne le niez pas.)
  • de l'adhésif toilé noir (pas indispensable, on peut le remplacer par du feutre ou de la peinture, mais ça rend mieux quand même)
  • crochets
  • une araignée radioactive
Commencer par découper la plaque à la forme et la dimension voulue. La peindre en rouge.

Y tracer la "toile" au feutre (on peut faire un "pré-tracé" au crayon à papier). Je suis sûr que vous avez déjà tous griffonné des toiles d'araignées sur un bloc note pendant un cours un peu chiant ou une réunion, ne le niez pas : donc vous savez faire.


Tracer et peindre le nom de la victime du propriétaire de la porte concerné. Si l'enfant s'appelle Théo, ça devrait être facile. S'il s'appelle Eugène-Pacôme... prévoyez une plaque plus large.


Découper les yeux de Spiderman dans le CD (tracer le contour au feutre au préalable, et avec une bonne  paire de ciseaux, ça se fait bien). Coller l'adhésif toilé et le découper pour faire un contour des yeux (ou peindre ce même contour). Personnellement, j'ai imprimé un modèle à la bonne taille, et j'ai juste suivi le contour du papier.

Coller les yeux sur la plaque, à la colle à chaud par exemple. Ajouter les crochets. Tadaaaa!
Évidemment, si l'enfant s'appelle "Théo" ou "Mathis", éviter d'écrire "Josselin". Oui, le flash n'était pas nécessaire. Je foire mes photos SI je veux!

"–Ouaih... en fait Spiderman, c'est juste un type hyperlaxe,  doué en escalade, et qui s'est collé des bombes-serpentins aux poignets pour faire le con quoi...
–Oui. Mais il a le swag. Et ça, c'est priceless!"

I can't dance... ♪