jeudi 1 octobre 2015

50 nuances du troisième type

Proctologue
Anastasia mordit sa lèvre inférieure : dans sa tête, ses pensées bouillonnaient. Les poignets et les chevilles attachées sur cet étrange chevalet, elle était désormais totalement à la merci de ce monsieur Gris, qui s’apprêtait à lui faire subir ses étranges pratiques, incluant moult objets semblant venir d'un autre monde... 

Pourtant, une rencontre de ce type, Anastasia en avait toujours rêvé, d'aussi loin qu'elle put se souvenir. Ça devait dater de son adolescence, un jour où elle avait visionné en cachette une VHS appartenant à son père et dans laquelle il était question de ces drôles de rencontres... Depuis lors, avec appréhension, mais aussi une certaine excitation et pas mal d'espoir, elle avait guetté le jour une raie de lumière apparaitrait nuitamment sous la porte de sa chambre, annonçant l'arrivée de l'Etranger qui la guiderait vers cette nouvelle expérience des sens.

Ce... fantasme, Anastasia l'avait généralement gardé pour elle, n'en parlant qu'à ses plus proches amis. La plupart des gens trouvaient ce genre de choses... bizarres. Bizarres et pour tout dire : dérangeantes. C'était... contre-nature selon eux. Pour ceux qui sont croyants, ses idées seraient même sans doutes passées pour diaboliques! Oh, Anastasia ne doutait pas que derrière ces façades lisses de braves gens bien sous tout rapport, certains d'entre eux cachaient de similaires aspirations. Mais évidemment, aucun d'entre eux n'aurait osé l'avouer.

La vibration émanant de l'étrange ustensile que tenait le monsieur Gris ramena Anastasia à des pensées plus actuelles. Car oui, à présent, ça n'était plus un rêve : il était là. Le fantasme d'Anastasia avaient pris corps. Et quel corps! Malgré sa posture... humiliante, suggestive, Anastasia ne pouvait deviner aucune émotion derrière ce visage impassible et ces yeux inexpressifs. Prenait-il plaisir à ce qu'il faisait? L'avait-il fait d'innombrables fois auparavant avec d'autres femmes, des hommes peut-être? Anastasia l'ignorait. Ce qu'elle savait seulement, c'est que depuis qu'elle avait pris place à bord de ce luxueux véhicule aux formes effilées, sa vie avait basculé.

Le monsieur gris s'approchait d'elle avec son curieux ustensile oblongue...

"Oh my god!" se dit Anastasia. "Que va-t-il me faire? Va-t-il me faire voir des étoiles? Et surtout, est-ce que ces foutus extraterrestres vont me ramener chez moi après???"
"Oh M. Gris, vous êtes si mystérieux!"

Vous l'aurez deviné, aujourd'hui on va parler d'extraterrestres (et plus généralement de la vie dans l'Univers). Jadis dans l'imagerie populaire, l'Extraterrestre était petit, vert et venait de Mars. Mais depuis le milieu des années 90 (1990 j'entends) et la vague X-Files qui a popularisé la légende urbaine du crash de soucoupe de Roswell, l'archétype de l'Extraterrestre est à présent petit, gris, avec de grands yeux noirs et vient de Zéta II de la Réticule. Accessoirement, il semble vouer une véritable culte à l'art délicat de la sonde proctologique sur jeunes gens kidnappés en pleine cambrousse à l'aide de son gros véhicule de transport. Un peu comme Emile Louis donc, mais sans se limiter à l'Yonne. Le "petit gris", comme on le surnomme souvent, ne serait donc qu'une vulgaire sorte de spatio-pervert. Tout fout le camp ma bonne dame...

Sommes-nous seuls dans l'univers?
L'air de rien, cette question taraude l'humanité depuis un bon moment, puisque les plus anciens récits de voyages spatiaux (cf. article précédent) évoquaient déjà d'hypothétiques habitants de la lune, de Mars, ou de bien au delà. Il faut dire qu'il suffit de s'allonger un moment dehors, pendant une nuit d'été (de préférence), et de plonger son regard dans l'obscurité du vide parsemé d'étoiles pour prendre conscience de notre insignifiance et de l'immensité de l'univers. Et aussi au passage pour se faire bouffer par les moustiques si l'on ne s'est pas muni au préalable d'un bon spray à la citronnelle.

Songez que notre minuscule planète ne fait que 12 700 km  de diamètre (environ). La plus grosse planète de notre système solaire, Jupiter, est déjà 11 fois plus large. Et ça n'est rien en comparaison de notre soleil, qui du haut de ses 1 392 684 km de diamètre est environ 109 fois plus gros. C'est presque impressionnant. Sauf lorsque l'on sait que notre soleil n'est qu'une étoile de petite taille, et qu'il en existe de beaucoup plus grosses (Rigel ferait 62 fois la taille de notre soleil, et VY Canis Majoris peut être 2200 fois sa taille!).

–Bon, ok, mais c'est pas la taille qui compte!

C'est ce qu'on dit quand on en a une petite. Mais bon, au delà de la seule taille, il faut savoir que notre étoile est relativement banale (notre seule galaxie en compterait environ 100 millions dites de la même "classe spectrale"). Sachant que notre galaxie elle-même est de taille moyenne et que l'univers contiendrait de l'ordre de 100 milliards de galaxies, inutile de vous dire qu'à l'échelle de notre univers, la Terre représente moins qu'une crotte de mouche, et que vous-même, à titre individuel, vous vous situez quelque part entre le rien et le néant. On comprendra aisément qu'une crise d'égo mal placée ait pu donner naissance à des religions prônant l'idée que "Dieu" nous a créé à son image et ressemblance et patin-couffin. Enfin gardez quand même à l'idée qu'il suffirait d'un astéroïde facétieux pour qu'on puisse tous aller vérifier fissa cette histoire d'image et ressemblance collectivement hein...
Oui oui : même elle pour l'image et ressemblance. Je sais, c'est dur. Vous comprendrez que je préfère prôner le Pastafarisme et la vénération du monstre de spaghetti volant...


Du coup, vous imaginez bien que le nombre potentiel de planètes habitables, voire habitées et tout bonnement astronomique, et que si jamais notre terre était la seule planète abritant la vie dans tout l'univers :
  1. ça serait quand même un beau gâchis d'espace
  2. on ne serait pas dans la merde d'être considérés comme l'espèce la plus évoluée de l'univers. Certains me diront peut être : "Rhoo, t'exagères! L'humanité n'est pas si nulle!". A ceux là, je me contenterai de répondre : "Nadine Morano". Ok? Bon.
  3. ça signifierait que "Dieu" est une sorte d'émir koweïtien, le genre qui aime bien faire fabriquer un complexe aquatique avec balnéo de 40 hectares pour que Kiki, son yorkshire, puisse y uriner tranquille
Sauf que pour le moment, la vie n'a été observée nulle part ailleurs. En fait, tout cela est parfaitement résumé dans le paradoxe de l'ami Enrico.

–Macias?

Non, il n'a pas chanté ♫ Ah c'qu'elles sont jolies les filles de mon pays...♪. Je parlais d'Enrico Fermi, c'est un physicien italien du siècle dernier, contemporain et collègue d'Albert Einstein. En 1950, alors qu'il discutait avec d'autres potes geek à lui, Fermi s'est donc posé la question suivante :
"S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?"
Et après ils ont enchaîné sur le résultat d'un combat potentiel entre Obiwan Kenobi et le capitaine Kirk...


A cette délicate question, il existe en gros trois réponses possibles :
  1. Il n'existe aucune autre planète habitée et aucune autre civilisation (on peut éventuellement transiger, et postuler qu'ils existe d'autres planètes habités et d'autres civilisations, mais trop rares et trop dispersées pour pouvoir communiquer)
    Alors voyons, donc...
  2. Il existe d'autres civilisations, mais elles n'ont pas encore communiqué avec nous (soit elles sont trop éloignées pour ça, soit leur mode de pensée/communication est incompatible avec le notre, soit elles sont trop avancées et ne veulent pas influencer notre civilisation, soit elles se préparent à nous meuler la face sévère par surprise)
    –Suuuuuurpriiiiiiise!
  3. Ils sont déjà là...
    Planquez les p'tits chats!!!!


Il était une fois la vie
Le paradoxe de Fermi est souvent associé à l'équation de Drake (inventé par l'astronome Franck Drake) qui a pour fonction d'estimer le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie. Elle est libellée ainsi :

Équation de Drake
...ce qui vous fait une belle jambe.
Équation d'Angelina

En gros, N c'est le nombre recherché, et les autres trucs, ce sont les paramètres de l'équation (nombre d'étoiles possédant des planètes, nombre de planètes potentiellement habitables, durée de vie moyenne d'une civilisation, pourcentage de chance d'apparition d'une Nadine Morano, etc...).

Le problème avec cette équation, c'est que beaucoup de ses paramètres sont virtuellement inconnus. Au mieux on n'a que des hypothèses. Et selon les hypothèses, le nombre varie de une civilisation (la notre) à des millions. En gros, on n'est guère plus avancés, mais au moins c'est mathématique.

La première bonne nouvelle, c'est que concernant le nombre de planète et leur fréquence dans la galaxie, ce paramètre a fait un grand bond ces dernières années. Vous voyez certainement passer régulièrement des articles sur la découverte de nouvelles "exoplanètes", de "super-terres", etc... : apparemment, les systèmes solaires sont monnaie courante dans la galaxie, au point qu'aujourd'hui, on considère que presque chaque étoile est pourvue de son cortège de planètes. Après, quand à savoir si elles sont habitables, c'est le prochain défis à relever pour les astronomes.

La deuxième bonne nouvelle, c'est que même dans notre système solaire, il n'est finalement pas exclu que l'on trouve de la vie ailleurs que sur Terre :
  • la présence d'eau liquide a été démontrée sur Mars
  • on est pratiquement certains de l'existence d'océans d'eau liquide sous-glaciaire sur Europe et Ganymède (des lunes de Jupiter)
    Europe est une lune de Jupiter, plus petite que la Terre, mais elle contiendrait autant d'eau, voir plus. Et oui...
  • des geysers d'eau ont été observé sur Encelade (une lune de Saturne) ce qui démontrerait également la présence d'un océan sous la glace
  • Titan, une lune de Saturne, contient pas mal de "briques élémentaires" de la vie (méthane, divers hydrocarbures, etc...)
L'eau liquide n'est pas forcément synonyme de vie, mais c'est un bon début.

Et là, on ne parle que de la vie telle qu'on l'observe sur Terre et donc telle qu'on l'imagine possible. Mais des auteurs de science-fiction et des scientifiques ont imaginé toutes sortes de formes de vie exotiques qui pourraient peut être exister dans des environnements qu'on pourrait qualifier d'hostiles (radiations, mondes gazeux, température élevée ou basse, etc...) : du coup, si on ne se montre pas trop anthropomorphique, on peut imaginer que la vie a des chances d'être plutôt répandue dans l'Univers.

Parlons de la Panspermie
Bon. Là il va falloir arrêter de photobomber mes articles monsieur. Aller, ouste!

 –Euh... on va encore parler de trucs cochons là?

Ah bin merci, c'est sympa! Bonjour la réputation! Tu m'étonnes qu'après il y ait des gens qui débarquent ici avec une recherche Gogole™ du style : "boule bouche maso" (authentique). Non : la "panspermie" ça n'est pas sale. Étymologiquement, pan-spermie c'est :
Je vous laisse faire la synthèse : c'est un garçon qui tire un coup...
...
...
C'est bon? C'est fini les blagues vaseuses? Bon, alors je reprend, la pan-spermie (pɑ̃.spɛʁ.mi) ça vient du grec (pan et spermia) et c'est :
On combine  = les graines ou les spores venues de l'univers

Cette thèse, qui n'est pas nouvelle, postule que la vie aurait pu être "fécondée" de l'extérieur, intentionnellement ou non. De nos jours, des scientifiques très sérieux jugent cette hypothèse plausible, et l'une des missions de la célèbre sonde Philæ était d'ailleurs d'en vérifier la potentielle validité en mesurant la présence de composés organiques sur la comète Tchouri.

En principe, on va distinguer grosso modo quatre hypothèses de panspermie.

1/ La thèse martienne
De nos jours, Mars n'est pas une planète très accueillante. C'est un grand désert glacé (et non un grand dessert glacé... dommage) avec une atmosphère  très ténue. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Dans sa jeunesse, Mars était sans doute bien plus... habitable : atmosphère plus dense, température plus clémente, et de l'eau, beaucoup d'eau. Or, Mars est plus petite que la Terre (environ 3 fois plus petite) : elle s'est refroidie plus vite lors de la formation du système solaire. Donc, à l'époque lointaine (en gros il y a 4 milliards d'années) ou la Terre était encore une grosse boule de roche brûlante, Mars était sans doute à peu près vivable.

L'idée de certains scientifiques est que la vie serait apparu sur Mars, et que les nombreuses chutes d'astéroïdes de l'époque auraient projeté dans l'espace interplanétaire des cailloux martiens... avec un peu de matière biologique : de simple briques élémentaires, voire des bactéries. Après un long voyage de plusieurs millions d'années, ces cailloux auraient fini par se casser la margoulette sur New York (oui, ça tombe toujours sur New York #hollywoodrules), heureusement avant sa construction, amenant là... là vie sur une Terre à ce moment là refroidie et dotée d'océans d'eau liquide.
Plouf!


 Notons qu'on peut transposer l'idée à une autre planète que Mars, voire carrément à une planète d'un autre système solaire hein... cette thèse porte le joli nom de lithopanspermie (litho comme caillou en grec).

2/ La thèse cométaire
C'est une autre branche de la lithopanspermie. Dans cette thèse, ce sont toujours des astéroïdes et des comètes qui amènent la vie sur Terre. Cependant elle n'est pas née sur un autre monde, mais bien dans l'espace, dans ces astéroïdes et ces comètes.

–Euh... l'espace, c'est pas cet endroit tout froid, sans atmosphère et qui baigne dans les radiations?

Oui, un peu comme certaines boites de nuit, et ça n'a jamais empêché certains de s'y reproduire. Disons que techniquement, les comètes c'est comme chez Casto, il y a tout ce qu'il faut :
  • des éléments lourds (carbone, oxygène, azote, fer, Nadine Morano..)
  • de l'énergie (les vents solaires, les rayons cosmiques, la chaleur des impacts météoritiques)
  • de l'eau (enfin, dans les comètes surtout de la glace, mais parfois elle fond...)
Du coup, certains pensent que des réactions chimiques se produisent sur les comètes. Des réactions qui génèrent les éléments de base permettant le développement de formes de vies simples sur les planètes propices où tombent ces comètes : des acides aminés, des chaînes d'hydrocarbures complexes, des perches à selfies...

Si cette hypothèse était avérée, cela voudrait dire que les comètes seraient sans doute à la fois à l'origine des océans terrestres, mais aussi de l'apparition de la vie. Corollaire : toute planète du système solaire ayant reçu les mêmes éléments est donc susceptible de conduire au même résultat si les conditions le permettent : cela renforcerait la probabilité de trouver de la vie sur Europe, Ganymède, Encelade et les autres... et même au delà de notre seul système solaire, car certaines comètes seraient plus anciennes que notre soleil.

Tient, d'ailleurs, l'espace interplanétaire a beau être un lieu hostile, il y a des créatures que ça ne dérange pas trop. Je veux parler... des oursons d'eau, que moi, personnellement, j'appelle les Oursons de l'espaaaaaace!

–Je... que... quoi? Hein? Des oursons de l'espace?

Oui enfin, c'est leur surnom. Leur vrai nom c'est : tardigrades.
Oui, certains trouvent qu'ils ont une tronche de nounours. Ça se discute hein...
 Figurez-vous que ces p'tites bêtes d'un millimètre et demi sont capables de résister à pratiquement tout :
  • le vide (on en a vu s'en sortir sans dommages d'un discours de François Hollande)
  • les radiations (ils peuvent supporter plus de 1000 fois la dose mortelle pour un humain)
  • les substances toxiques
  • la déshydratation
  • la température (ils survivent entre -272 et +150°c)
  • la pression (ils peuvent supporter jusqu'à 1200 atmosphères)
  • un concert de Justin Bieber
Bref : ils sont taillés pour le voyage spatial sans combi. A tel point que certains pensent qu'ils pourraient même venir... d'ailleurs. ♫ tou tou tou tou tou tou tibidibidibidi ♪ (◄ ceci est le générique de X-Files. Si si, faites un effort.)

3/ La thèse de la dissémination volontaire
Cette hypothèse, un peu plus controversée, est cependant loin d'être stupide. Compte tenu des grandes distances entre les étoiles, et si l'on part du principe que la vitesse de la lumière ne peut être dépassée, il est vraisemblable qu'aucune civilisation ne soit en mesure de visiter les étoiles voisines (temps de voyage trop long). Du coup, se pose le problème de la perpétuation de l'espèce, voire plus prosaïquement de la vie, au delà de son biotope d'origine.

Dans cette hypothèse, les auteurs imaginent qu'une civilisation extraterrestre, menacée de disparition brutale (astéroïde, supernova, guerre, concert de Justin Bieber, etc...) ou juste par prudence, décide de perpétuer leur modèle biologique au delà de leur planète natale, en envoyant des millions de "spores" artificielles (par exemple des capsules métalliques contenant du matériel génétique) au hasard dans l'espace. Ces capsules devant libérer leur contenu à l'arrivée, et ainsi ensemencer d'autres planètes.
"–Oh mais... c'est du gel pour cheveux?"

Ah ah ah! Quelle idée ridicule n'est-ce pas? Ou pas...


4/ La thèse Prometheus...
... qui, au delà d'un mauvais film de Ridley Scott, est aussi une théorie un peu foutraque. Un peu comme dans le cas de la dissémination volontaire, il est ici question d'une civilisation extraterrestre qui décide que ça vaut le coup d'aller coller ses mickeys un peu partout. Sauf que là, ils sont super balèze en technologie, et décident de faire le voyage eux-même dans leurs belles soucoupes pour :
  • "terraformer" (ou glapnützformer s'ils viennent de Glapnütz32 par exemple) des mondes et les rendre habitables
  • implanter des espèces vivantes sur des mondes habitables (ou qu'ils auront rendu habitables donc)
  • intervenir dans le développement naturel des espèces locales pour favoriser l'émergence de l'intelligence (je pense que chez nous ils ont finalement renoncé, sinon je ne vois comment expliquer le Printemps Français et Civitas...)
  • transformer les espèces ainsi créées en partenaires commerciaux/membres d'une grande civilisation galactique/esclave dociles/chair à canon/candidats de téléréalité/autre (rayer les mentions inutiles)
"–Et en accord avec le vote du public, les dinosaures sont donc... éliminééééééés!"

Notez d'ailleurs, concernant la panspermie, que certains scientifiques proposent de lancer un programme de dissémination, afin de propager notre modèle biologique en dehors de la Terre à l'aide des fameuse micro-capsules déjà évoquées. Au cas ou... Et il n'est d'ailleurs pas exclu que cela se soit déjà produit... involontairement. En effet, l'envoi de sondes sur Mars par exemple, pas parfaitement stérilisées, a peut être déjà eu pour conséquence de contaminer le sol martien avec des micro-organismes terriens. Et oui...

Vers l'infini... et au delàààà! Mouaih... enfin, on va déjà aller jusqu'à Vesoul hein...

Rencontrer des extraterrestres, je veux dire des vrais, pas juste des microbes, c'est quand même pas gagné. Et oui, car l'univers c'est grand, très grand même...

–CMB!

Ok... Et du coup, les voyages peuvent être longs. Quelques ordres de grandeur? Mais à vos ordres!

►Il faut savoir que la lumière est ce qui se déplace le plus vite dans l'univers : d'après Einstein, sa vitesse (environ 300 000km par seconde) ne peut être dépassée par aucun objet ou rayonnement. Et 300 000 km par exemple, c'est environ la distance qui sépare la Terre de la Lune (on parlera donc d'une distance d'environ 1 seconde-lumière). Juste pour info, il a fallu près de 3 jours aux missions Appolo pour parcourir cette distance.
"–Pas d'hyperespace?
–ILS M'AVAIENT DIT QU'ILS AVAIENT RÉPARÉ!!!"


►Entre la Terre et le Soleil, la distance est d'environ 150 millions de km, soit 8 minutes-lumières (la distance parcourue par la lumière en 8 minutes, c'est à dire 8 fois 60 fois 300 000 km).
Le jour où le Soleil explosera, il faudra donc 8 minutes pour se morfler l'explosion dans le museau. Vous avez le temps de prendre un café, ou de faire crac-crac (mais juste un petit coup vite fait alors!).

►L'étoile la plus proche de la Terre (en dehors du Soleil donc) est Proxima du Centaure, et se situe à 4 années-lumière (soit la distance parcourue par la lumière en 4 ans!!! Je vous laisse faire le calcul, mais y a un paquet de zéros je peux vous le dire... temps de parcours estimé pour un vaisseau type Appolo : 120 000 ans. 'vont pas être très frais les astronautes à l'arrivée...
"–Regarde Galpnützx, les terriens nous ont encore envoyé des astronautes!"
Ou alors, faut envisager des surgelés. Picard et Findus : l'avenir de l'exploration spatiale.

►Notre seule galaxie a un diamètre estimé à 100 000 années-lumière, et l'univers entier mesurerait environ 15 milliards d'années-lumière. Je vous fais un dessin ou ça va?
Ok, je résume : C'est fucking maousse!

Du coup, si on part du principe que dans notre système solaire à nous, la Terre est la seule planète habitée, ça veut dire que nos plus proches voisins peuvent faire la nouba jusqu'à des heures tardives : on n'est pas prêt de leur envoyer la maréchaussée pour tapage nocturne.

–Bon ok, mais il suffit d'aller plus vite non?

Oui... sauf si on en croit le père Einstein, il y a une vitesse limite : celle de la lumière. Rien ne peut la dépasser.
"–Dites donc, ça ne semble pas très réglementaire ces émissions de tachyons... c'est une Volkswagen?"

–Sinon quoi? On perd des points sur le permis? Fuck! On les emmerde les spatio-poulets!

Non : c'est juste qu'on ne peut pas. Techniquement, il faudrait une énergie infinie rien que pour atteindre cette vitesse avec une fusée. Donc, dans le meilleur des cas, il faudrait des années pour atteindre les étoiles proches. Le seul point positif, c'est que plus on s'approche de la vitesse de la lumière, plus le temps s'écoule lentement pour celui qui se déplace : donc pour lui le voyage semblera beaucoup plus court. C'est le fameux paradoxe des jumeaux d'Einstein.
Par exemple, imaginons que l'on se débarrasse de Grishka dans une fusée qui va à la vitesse de la lumière et se rende à 100 années-lumière de distance : 100 ans plus tard il arrivera frais et dispo (avec un peu de poil au menton... disons une barbe de quelques jours) tandis qu'Igor bouffera les pissenlits par la racine depuis des décennies.
–Et y a pas moyen de contourner la limite? De tricher? Genre l'hyperespace ou un truc comme ça?

Et bien... Certains physiciens disent que non, et d'autres disent que oui. Il existe des théories, des projets... En tout état de cause, si c'est possible, ça n'est pas encore avéré à ce jour. Nous verrons bien de quoi l'avenir sera fait, car l'air de rien, cette question n'est pas sans importance : l'humain n'existe que sur Terre (pour autant qu'on le sache). Donc si la Terre devient inhabitable, notre espèce (et beaucoup d'autre avec) disparait. L'équation est simple. La solution aussi : la diaspora. C'est ce que veut faire le milliardaire sud-africain Elon Musk par exemple, en colonisant Mars. Et à long terme : disséminer notre espèce dans la galaxie pour assurer sa survie. C'est la technique qui consiste à ne pas mettre tous ses œufs dans le même pani...

–Nadine Morano.

Euh... bon c'est peut être pas une super idée de disséminer l'humanité en fait. On va plutôt tabler sur l'hypothèse qu'il existe plein de formes de vie dans l'univers, hein?

Edit 12/10 : je ne suis pas le seul à m'interroger...

8 commentaires:

  1. Nadine QUI ?
    J'ai connu, quand j'étais "jeune" (hem...), une Nadine Romedenne... La sœur de Marc et Luc, deux camarades d'école...

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    1. Il a aussi Nadine de Rotchild (comme le mouton du même nom), ainsi que Nadine Oumouk, mais ça n'a rien à voir ;)

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  2. J'ai encore appris plein de trucs. Merci.

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  3. Ah, la vie dans l'espaaace ! Vaste sujet que tu as bien détaillé. J'en connaissais une bonne partie mais j'ai appris des trucs (et retenu de ne plus confondre Fermi et Drake, merci :) )

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    1. Drake et Fermi, moi le premier je faisais la confusion. Mais ça c'était avant!

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  4. Je trouve dommage que tu n'en ai pas parlé :)
    "La vitesse de la lumière se propageant plus vite que le vitesse du son, certaines personnes sont brillantes jusqu'à ce qu'elles ouvrent leur bouche."

    Chapeau pour l'exposé !

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