vendredi 24 avril 2015

Communiqué du FLNC (canailles hystériques)

(Message personnel à l'agent de la DCRI qui se tapera ce billet de blog à cause de l'algorithme un peu soupe-au-lait qui aura tilté sur quelque mot clé légèrement ambigu : j'espère que tu vas bien te marrer. En tout cas, vu le nombre de visiteurs Russes et Ukrainiens que j'ai chaque jour ici, tes potes du KGB du FSB ont l'air de s'y plaire.Spéciale dédicace à mon pote Vladimir : bisous mon gros nounours!)
C'est sur que ça a plus de gueule qu'un mec qui se fait chier dessus par un pigeon...

Communiqué du FLNC* (canailles hystériques)
(*Front Loquace des Nouveaux Chieurs)

Vous l'aurez certainement noté, la presse dite "parentale", ce sont généralement des mamans, qui s'adressent à des mamans. Et donc, si vous êtes un tant soit peu perspicace, vous aurez fructueusement remarqué que dans "parentale" il manque environ la moitié de l'équation.

Et bien nous, au FLNC, nous disons : STOP! Car :
  • Nous autres les papas, nous avons parfois aussi besoin de conseils (même si on fait nos kékés en prétendant que tout va bien : ces fichus mioches ne sont pas livrés avec le mode d'emploi).
  • Et nous pouvons aussi donner des conseils ("Non, là tu vois, à mon avis, le suppositoire se met de l'autre côté").
  • Nous aussi pouvons être des chieurs de mauvaise foi.
  • Nous aussi pouvons être gagas de nos gnomes dont les flatulences sonores nous collent pourtant la honte absolue dans la file d'attente au camion à pizza (d'autant que le délicat fumet d'icelles provoque des convulsions chez les personnes les plus fragiles de cette même file d'attente, comme par exemple les camionneurs et les vieilles à cheveux bleus).
  • Nous aussi pouvons nous extasier sur le design et la légèreté de ces poussettes aux allures de LEM, vraisemblablement conçues par la NASA (et dont le modèle premier prix coûte d'ailleurs environ la moitié du programme Apollo).
  • Nous aussi nous nous inquiétons pour nos gnomes lorsque ces derniers se réveillent en pleurant hurlant à 3h du mat' avec une fièvre à faire concurrence à la fusion du réacteur de Tchernobyl.
  • Nous aussi nous pestons contre ces ustensiles de puériculture mal pensés, bourrés de recoins à la con dont le concepteur n'a manifestement jamais envisagé qu'il serait utile de pouvoir les nettoyer facilement (c'est vrai qu'un gnome ça ne vomit jamais ni ne projette jamais de nourriture partout... non...).
Aussi, lorsque le magasine "Parole de Mamans" (au moins ils annoncent la couleur) m'a contacté pour me demander de faire partie des 6 papas et mamans sélectionnés pour effectuer les tests de produits dans leur numéro "best of" du mois de juin, je ne me suis pas tâté trop longtemps : pour une fois que les papas ont droit de l'ouvrir...

–Ouaih, enfin ça et le fait qu'on t'a promis que tu repartirais avec une valise remplie des trucs testés.

Oh alors là, franchement, ça serait mal me connaître...
Ceci est un intermède musical.
... d'autant qu'il faut tout de même se rendre à Paris (ce qui représente une certaine distance de ma cambrousse sauvage), et que les frais de déplacement sont pour ma pomme. Mais bon, "Parole de Mamans" et moi ne sommes pas de parfaits inconnus, ils m'ont même interviewé une fois...

Bref. Toujours est-il que je contactai la sympathique Henda, à la rédaction du magazine, afin d'avoir des détails, et que donc rendez-vous fut pris, billets de trains réservés, et grosse valise empruntée à belle-maman puisque Henda me confirma que je repartirais avec l'une ou l'autre babiole.

Petit aparté : notons au passage que le site de la SNCF est une grosse arnaque un vaste foutage de gueule. Outre son côté peu ergonomique et grosso modo aussi facile à décrypter qu'une notice IAVEKA™ traduite en moldave, le prix des billets affiché pour un trajet donné varie d'une consultation à l'autre (sur la même journée à quelques minutes d'intervalle je précise). En augmentant, bien sûr (passant donc du prix d'un rein sur le marché noir au PIB annuel du Burundi). Je soupçonne l'intervention sournoise d'un algorithme programmé pour augmenter subrepticement les prix lorsqu'un tarif est consulté, style : "Ah ah, tu veux te rendre là à telle date? Ce trajet t'intéresse? Mouahahaha! Banque donc pauvre pigeon!". SNCF : à nous de vous faire préférer le vélo.

Enfin bon, après avoir hypothéqué le foie de maman Koala, je me procurai donc les billets de train pour Panam afin de répondre à l'appel de "Parole de Mamans"...
A la guerre comme à la guerre...


Vis ma vie de blogueur testeur

►Mardi ►5h30 AM
Je chevauchais un ornithorynque garou avec mon djembé en compagnie de Grichka Bogdanov pour allez acheter des pamplemousses arc-en-ciel chez Jean-Pierre Bacri, quand subitement, au détour d'un lamantin du Périgord, je tombe sur Monica Bellucci, nue et offerte qui me susurre d'une voix suave :

– Xrrrrkzzzz'ktte rrrkhhrrr' zzzzzz!


– Xrrrrkzzzz'ktte rrrkhhrrr' zzzzzz!
Le radio-réveil est en train de crachoter une purée de parasites. A moins que ça ne soit du Zaz, j'hésite. Tandis que je tente péniblement d'émerger de ce merveilleux cet angoissant monde onirique dans lequel je me trouvais, maman Koala éteint promptement le bidule et me propulse hors du lit m'aide à me lever d'un violent coup de cul petit mouvement du fessier en me susurrant d'une voix suave :

–Gneuuuuh grouu, mfffmmmh guegneuuuh mpffff! Mfprrrr grr mpfff gneuh.


Pif!
Je traduis aussitôt par "Debout les campeurs et haut les cœurs! N'oubliez pas vos bottes, parce que ça caille aujourd'hui!". Mais à la réflexion c'était peut être "Allez zou, debout grosse feignasse! Bon courage je t'aime."... Toujours est-il que je me lève dans la pénombre de la chambre et me dirige vers la porte, non sans écraser mon petit orteil contre l'un des pieds de lit. J'étouffe un cri en mangeant mon poing droit. Je quitte la chambre, et y reviens à cloche pied après avoir marché dans le vomi de Chat n°2, afin de prendre une paire de chaussettes propre. Je parviens ensuite à descendre l'escalier furtivement, en mode ninja. Puis, arrivé au pied de l'escalier, Boulette (chien n°2) se jette sur moi pour me léchouiller, bousculant au passage la tour de CD qui s'effondre au sol presque sans un bruit de tonnerre. Presque. Venant d'en haut, j'entends la douce voix de ma chère et tendre :

–Pffrrrrmm p! Mpf gna mpfaaa tchhhhh'ttt mpffffui?


Pouf!
Brave chérie : elle vient de me demander "Mon coeur! Est-ce que tout va bien?"... ou peut être "Dis donc! Ça ne va pas de faire tout ce barouf ?". Je ne sais pas trop.

Après avoir ramassé les CD éparpillés tout en repoussant le museau de mon chien, j'attrape ma pile de vêtem... j'attrape Chat n°3 qui dormait sur ma pile de vêtements propres préparés de la veille, le dépose sur le fauteuil, puis saisis ma pile de vêtement propre en me dirigeant vers la salle de bain. Étrangement, Boulette ne tente pas de me faire chuter dans l'obscurité. Bizarre... Je traverse la cuisine, froide, puis le petit couloir, glacial...
Winter Couloir is coming!
Je me déshabille, puis dispose mes vêtements sur le sèche serviette, afin de pouvoir me blottir dans des trucs chauds au sortir de la douche. J'attrape ma biscotte pour me raser. Mais... tient!? Où sont mes chaussettes ? Voyons, refaisons le film :
 descente escalier chaussettes dans la main ► chien ► pouf ► ramassage CD ► déposage chat ►attrapage de vêtement...
Hum. J'ai dû poser les chaussettes en ramassant les CD. Et merde. Boulette. Ça explique qu'elle n'ait pas essayer de me faire choir. Je me précipite dans la maison, à poil. A travers le couloir glacial. A POIL BORDEL! Et à travers la cuisine froide. A POIIIIILEUH! Bingo! Boulette est en train de bouffer mes chaussettes. Après une brève course poursuite, je récupère mon bien, légèrement sérieusement baveux et un peu plus troué. Puis je retourne me raser avec ma biscotte et prendre ma douche.

►Mardi ►6h00 AM
Douché, écorché rasé de près et habillé en propre avec des chaussettes troutroutées comme disent les gnomes, je prépare ensuite mon petit déjeuner dans la cuisine. Après une intraveineuse de café, ça va mieux. J'avale mon petit déjeuner avec un lance-pierres, puis me prépare à partir :
  • Grosse valise à roulette : check
  • E-billet TGV (pour la modique somme de 'PIB du Zimbabwé'€) : check
  • Bouquin pour le train : check
  • Bracelets d’accu-pressure contre le mal des transport (oui, je souffre du mal des transports et je n'ai jamais trouvé de solution géniale... on m'a recommandé ce truc là, je vais tester) : check
  • Portemofeuille (oui, à 6h15 du matin, je n'ai plus de porte-monnaie ou de portefeuilles mais un portemofeuille, ce qui est bien commode, qu'on se le dise) : check
  • Quota de sommeil : pas check
Bon, tant pis pour le quota de sommeil, on fera sans. Démarrant ma Citreugeot B2, je me mets en route vers la gare. Il est 6h30.

►Mardi ►7h00 AM
J'arrive près de la gare. Gros avantage de la B2, c'est compact. J'avise une place de parking microscopique (mais gratuite) et parviens à y loger le véhicule. J'attrape ma valise et presse le pas vers la gare. 7h05. J'ai une confortable avance. J'en profite pour acheter des tickets de métro, puis je me dirige vers le quai où se trouve mon train. 7h10 : je suis à bord. 7h15 : le train s'ébranle. C'est parti pour 1h30 de trajet. J'enfile mes bracelets d'accu-pressure et somnole un peu en regardant le paysage. Pas de nausée... vers 7h45, je tente d'ouvrir mon livre et d'en parcourir quelques lignes : toujours pas de nausée. Yesss! C'est 'achement bien ces fichus bracelets! Bon, ça serre un peu le poignet mais sinon... Je suis joie! Je suis légèreté! Je suis zénitude! Je suis pas malade! Je suis exsangue des mains...

►Mardi ►8h50 AM
Le train arrive à Montparnasse. Je choppe ma valise et descends du train, puis me dirige vers le métro.
8h52 : je m'attends à croiser des militaires derrière chaque pilier du bâtiment, puisque le plan Vigicorsaire-Code-Cramoisi-Inferno-Mode-Expert-Maximum-Overkill est toujours actif. Mais non, rien, nib, que dalle, nada. Pas l'ombre d'un FAMAS ni même d'un pantalon de treillis!... Ah si! Là!
8h53 : ah non, au temps pour moi c'est le futal d'un punk-à-chien. 'fin bon, ça doit être tout aussi efficace contre les terroristes en même temps hein...
8h55 : je descends vers les couloirs du métro, composte mon ticket, passe le portillon... rhaaaa! Fichue valise! Je PASSE LE PORTILLON BORDEL DE BITE À COUILLES! *Plop* Je passe le portillon donc.
8h56 : ce délicat parfum si caractéristique du métro, fruit du subtil mélange en plein bouillon de culture pleine fermentation d'odeurs d'urine, de renfermé, de vomis, de sueur, de pollution parisienne, de fiente de pigeon, de liquide séminal, de pet, etc... assaille mes narines. Je vacille légèrement.
8h57 : je suis dans une sorte de grand hall, plusieurs couloirs s'offrent à moi, ornés d'inscriptions mystérieuses, telles que "Ligne 13 CHATILLON", "Ligne 13 ST DENIS" ou encore "Ligne 6 NATION". Je me sens comme Champollion devant une tablette ornée de hiéroglyphes. Ou plutôt une poule devant un I-pad : sur un malentendu, j'ai une chance d'atteindre mon but.
8h59 : Bon alors : je sais que c'est ligne 13 jusqu'à Saint Lazare puis ligne 3 jusqu'à Levallois... mais du coup, c'est ligne 13 vers "quelle direction"? Je scrute perplexe une carte du métro avant de me décider, puis me lance dans le dédale des couloirs vers le quai de métro voulu.
Alors voyons... "Chatillon"? "Saint Denis"?

►Mardi ►9h05 AM
J'arrive sur le quai du métro ligne 13 direction Saint Denis, bondé, avec mon énorme valise à roulettes. Le timing est excellent, un métro arrive dans la minute. Par contre, je ne m'explique pas les regards de haine que les autres usagers autour de moi me lancent... certainement une forme de mépris parisien vis à vis de mon allure provinciale. Histoire de faire couleur locale, je calque mon attitude sur celle des autres, et me mets à faire la gueule aussi.

Le métro arrive, bondé lui aussi. Bon je laisse passer celui-là. Le suivant arrive 2 minutes plus tard. Bondé également. Je me met en mode Tétris (voilà, maintenant vous avez la musique en tête pour une bonne semaine au moins. De rien, c'est cadeau.) et me faufile à l'intérieur.
Les piquants aident un peu à se glisser à l'intérieur...
9h25 : j'arrive à Saint Lazare. Je m'extirpe de la rame de métro en bousculant quelques passagers. Je sens le soulagement de ceux qui restent dans la rame... les braves gens : ils sont contents que j'ai réussi à attendre mon objecti... ah non zut, je ne suis qu'à mi-parcours. J'avise le panneau indiquant la ligne 3 et... fait chier : GALLIENI ou PONT  DE LEVALLOIS/BECON? Bon, vu que je suis censé aller à Levallois, ça doit être direction Pont de Levallois. Enfin j'espère.
9h30 : mode Tétris de nouveau... j'ai la musique à l'esprit en permanence maintenant. Ces Russes sont vraiment redoutables en matière de tortures mentales. ♪Ta tatata tatata tatata tatata tatata tatata ta tata tataaaa a ♫
9h45 : arrivée à Levallois, je sors des souterrains du métro et retrouve enfin la lumière du jour. C'est joli Levallois, il y a une atmosphère qui... je... je... j'ai subitement envie de monter une caisse noire et d'établir des fausses factures, je ne sais pas pourquoi. Une atmosphère je vous dis...
Ta ta ta! Preum's!
9h50 : je téléphone à maman Koala pour la rassurer. Je dégaine donc mon portable téléphone portatif.

Oui, c'est un modèle à clapet, il est un peu ancien...
–Coucou ma chérie, c'est moi!
–Xskkrrk skrrr skrrrrr zzzkrrrr!
–Oui, le voyage s'est bien passé, je suis sur le pas de la porte là...
–Krrrr krrrr kr krrr krkrkkrrrrrrr zzzzkr zkrrr krr...
–Non, en effet la communication n'est pas très bonne, je crois que mon téléphone déconne un peu.
–Rrrkr krrr krrkrrrr zkr!
–Ah ah ah! En effet, c'est plus "le téléphone sans fil", c'est "le téléphone s'en fiche"!
–Zkrrr k'rrrrrkr!
–Oui, moi aussi zkrrr k'rrrrrkr!

9h55 : j'arrive à la rédaction de "Parole de Mamans"

►Mardi ►10h00 AM
Je suis accueilli chaleureusement par l'équipe de rédaction composée principalement de jeunes femmes au physique affolant charmantes au demeurant. On fait les présentations, puis Henda (qui m'a fait bizarrement penser à Christina Cordula, en plus sympa) me fait signer le contrat de cession de mon âme de mes droits d'auteur et droits à l'image avec mon sang. A peine le temps d'un café, et hop, on se met au boulot : aidé de deux jeunes membres de la rédaction, Alexis et Sixtine, ma mission est de tester tous les objets/produits/jouets/instruments de torture/etc présents dans la pièce où l'on m'installe et de rédiger un avis les concernant.
"–Ok, donc là, il va falloir se tirer les doigts du..."
Première constatation : elles ont manifestement pré-sélectionné des objets et des produits qui avaient des chances de convenir à mon coté chieur bobo-écolo-bio. C'est vexant : comment je fais pour gronchonner moi?
Deuxième constatation : on n'a que la journée pour tout tester?
Troisième constatation : la valise risque d'être un chouïa beaucoup trop petite...
Quatrième constatation : on n'a que la journée pour tout tester?
Je reprends un café.

►Mardi ►1h00 PM
Pause déjeuner autour d'un bon sandwich. On a dû faire un petit tiers des tests. Il va falloir mettre un bon coup de collier et accélérer la cadence.
"–Allez, allez! On se motive!"
Je profite de la pause pour rappeler maman Koala et les gnomes. Elle m'annonce que Boulette a mangé mes chaussons, une de mes paires de chaussures, une éponge et le tuyau d'arrosage... Brave bête.

►Mardi ►1h30 PM
Un p'tit café et hop, c'est reparti. La digestion aidant, l'ambiance se décontracte. Sixtine et Alexis me tirent le portrait à plusieurs reprises pendant que je fais le con teste les produits avec sérieux et probité.
"–Bon, la boule disco, check. On passe à la machine à mousse?"
15h00 : on rattrape gentiment notre retard, ça avance bien. Il nous reste quelques gros morceaux, dont des chasseurs TIE sièges auto futuristes.
15h30 : on commence a tester des trucs qui ressemblent à des modules lunaires de série de science-fiction : les poussettes. En vieux fan de Cosmos 1999 bon père de deux enfants, je gère correctement le montage-dépliage des bidules. Purée, qu'est-ce que c'est léger maintenant ces machins! Plus besoin de subir l'entrainement des forces spéciales américaines pour déplacer le bazar ou comprendre le mécanisme de montage...
Avant, il fallait s'entrainer pour utiliser une poussette. Mais ça c'était avant.
Encore un p'tit café pour la route... je commence à rigoler bêtement. Surement le café.


 ►Mardi ►5h00 PM
 Bon! Les tests sont finis. Maintenant il va falloir faire rentrer tout ce bazar dans la valoche de belle-maman. Mouaih. On va être sélectif hein...
Oui, parce que là, on en a mis environ 1/5ème...
17h30 : en sélectionnant sévère, en virant les emballages, et en tassant bien, je fini par réussir à fermer la valise, gonflée à bloc. Il reste un gros carton qui n'aurait pas tenu dedans de toutes façons : tant pis, je le prends à la main.
♫ Oketi poketi ♪
17h40 : je prends congé de la charmante équipe de rédaction après un dernier café...
J'aurais peut être pas dû prendre autant de café...

17h50 : Alexis (qui a terminé sa journée) me raccompagne gentiment jusqu'au métro. C'est l'heure de pointe. Mode Tétris level maximum-overkill activé.

Bizarrement, je n'ai croisé aucun joueur de djembé ou de flûte de pan dans le métro à ces horaires là...

 ►Mardi ►6h30 PM
Arrivée à Montparnasse. J'ai environ 1h30 avant le départ de mon train (oui j'ai prévu large). Le changement de billet me coûterait un testiboule (d'autant que j'ai un billet de 1ère... et oui, à cet horaire, la différence n'était que de 3€). Je profite donc de mon temps libre pour trouver un restau et dîner avant mon retour. Tournant un peu autour de Montparnasse, je repère finalement un troquet typique (les serveurs ont l'air méprisant à souhait), et y passe commande.
Je suis finalement déçu : le repas est bon, le service rapide et les serveurs plutôt sympathiques. Raté pour le café parisien typique.

►Mardi ►7h30 PM
L'heure du départ approche. Je prend un café, l'addition, ma valise, mon carton, mon frigidaire, mon armoire à cuillère, mon évier en fer, et mon poêle à mazout ♫ ♪
19h45 : le train est à quai, je monte et m'installe. C'est spacieux la 1ère classe, et les fauteuils sont conforts. En plus, on n'a pas de siège voisin... on ne voyage pas avec la plèbe quoi. Je ne suis pas super cool de laisser la valise pleine et le carton dans l'espace dédié aux bagages, mais bon... pas le choix.
19h55 : le train démarre.
20h05 : j'ai un torticoli à force de tourner la tête pour surveiller l'espace bagage qui est derrière moi. Ma cassette valise! Où est ma cassette valise?
C'est MA valise!
21h30 : arrivée à destination. J'attrape mon précieuuuuux ma cassette ma valise, mon carton, mon frigidaire, mon armoire à cuillère, mon évier en fer, et mon poêle à mazout ♫ ♪
21h40 : je récupère ma voiture, entasse tout le bordel dedans comme je peux, et me voilà reparti pour ma cambrousse.

►Mardi ►10h10 PM
Arrivée chez moi. J'ouvre la porte... une femelle à poil et surexcitée se jette sur moi et m'enlace affectueusement. Je repousse donc Boulette, très énervée donc, me relève, et vais embrasser maman Koala qui se marre avant de lui raconter mes aventures...

vendredi 10 avril 2015

Brève rencontre dans la brume des quais

C'est un beau roman, c'est un belle histoire...
Une contrepèterie? Dans le titre? Non... je ne vois pas... vous voyez le mal partout...

Ces moments passés ensemble étaient tellement magiques, qu'ils en avaient oublié à quel point ils pouvaient être fugaces. Lorsqu'ils étaient tous les deux, plus rien d'autre au monde ne semblait compter, pas même les avertissements de leurs proches. Ils se contentaient de hausser les épaules et de rire, avant de partir ensemble en courant comme des fous.
♪♫Chabadabada...♫♪
Chacun de ces moments volés au destin était comme le plus précieux des joyaux, comme le plus beau des trésors qu'on puisse trouver dans un de ces galions échoués au fond d'une mer bleu azur, au cœur des Caraïbes. Ils étaient si jeunes, si insouciants... comment auraient-ils pu se douter?
T'as de beaux yeux tu sais...
On aurait pourtant dû le leur dire : les histoires d'amour finissent mal... en général. Leur séparation était inévitable : il y avait trop d'obstacles sur leur route. Oh, il tentèrent bien de lutter contre la fatalité. Ils essayèrent bien de se rebeller contre l'inévitable. Ils firent tout leur possible pour contrecarrer l'ordre des choses... Mais ni l'obstination, ni la colère, ni les larmes ne purent y changer quoi que ce soit. Et c'est le cœur lourd qu'ils durent finalement se résoudre à ces adieux déchirants qu'ils refusaient de toute leur âme.
Ça a quand même plus de gueule qu'un gif de chaton non?
Le départ fut difficile, pénible, triste...
Mieux vaut partir en train, Car  partir, c'est c'est crever un pneu.
... tragique et douloureux...
Zut! L'aspirateur... j'ai oublié de l'éteindre!
Commença alors le temps des lamentations...
Nous ne sommes que poussière dans le vent...
Ce sont là ces moments que nous connaissons tous un jour, ces heures, ces jours où la tristesse semble insurmontable, et où les larmes emplissent nos yeux quoi que nous fassions.

–Malo... il est parti...
–Bon, Xéna, je sais que c'est triste, mais ton copain Malo tu le reverra demain à l'école ma chérie.
–Oui, mais il est parti...
–Je comprends bien ma fille, mais il ne pouvait pas rester au parc indéfiniment, ses parents devaient rentrer chez eux préparer à manger, c'est pour ça qu'ils l'ont appelé... Et d'ailleurs, on ne va pas tarder à y aller nous aussi...
–Oui mais Malo il est parti...
Bonjour tristesse...
–Mouaih. Enfin, il reste encore ton copain Victor hein...
–*snif* Vic... *snif* Victor?
–Oui. Juste là.
Oh! Mais alors...
Mais après la pluie, vient toujours le beau temps, et la tristesse finit par s'envoler, et la douleur avec elle.
Xéna est contente.
Enfin bon... temporairement.

–Xéna? Ma puce? Il va falloir qu'on y aille maintenant...
Mode madeleine : ON

Epilogue
Le lendemain, à l'entrée de l'école.

–Bon alors, tu es contente? Tu vas pouvoir retrouver ton copain Malo...
–Non, mon copain, c'est Maël! Je l'aime! On va se marier quand on sera grands...
–Que... hein?
–Tient, bonjour Maël!  :)
–Bonjour Xéna!  :)
–Hum... bonjour Maël...  :|
–Bonjour papa de Xéna!  :)
–... et bienvenue dans la famille donc...
... et n'oublie pas que j'ai une arme, un pelle, et un solide alibi.

jeudi 2 avril 2015

Chez Papa Hérisson, le client est roi

Je manque un peu de temps cette semaine pour vous pondre un de mes billets habituels de 40 pages sans les annexes (je travaille en effet sur un projet d'une autre nature, dont je vous toucherai un mot rapide à l'occasion, et qui est un peu chronophage). Mais je m'en voudrais de vous laisser pantelant, en état de manque avancé, alors du coup, je vais m'efforcer de répondre (brièvement) à vos demandes et autres sollicitations.

Et parmi celles-ci, la possibilité de trouver ce que vous cherchez lorsque vous arrivez en ces lieux de perdition via une recherche par l'ami Gogole­™ me semble être la première des courtoisies. Aussi, lorsque je constate que certains d'entre vous sont arrivés ici via la recherche suivante (je parle de la première, même si la seconde ne manque pas de schnouffe sel non plus) :
Les fautes d'orthographe sont d'origine, c'est cadeau.

L'idée même que votre quête ait pu être infructueuse me navre au plus haut point. C'est pourquoi j'ai décidé de réagir. Ne cherchez plus, vous avez atteint le but de votre recherche.

Voici donc une photo de jeune minette nue attachée :
Elle est pas belle la vie?

Et voici papy qu'il a nike :
Par contre, je ne sais pas si ce sont des vraies, ou des contrefaçons chinoises.
En tous cas, je ne vois pas d'autre réponse possible.


On dit merci qui? Merci Papa Hérisson!