mardi 19 janvier 2016

L'Atomique est amère!

Prologue

La lueur blafarde et clignotante d'un vieux néon se reflétait sur le macadam détrempé par la dernière averse.
Un bar sympa, rempli de moustachus habillés en cuir...

Un vent du nord glacial s'engouffrait dans la ruelle, annonciateur de cet hiver qui s'était tant fait attendre. Fidèle à sa réputation sulfureuse, on voyait déambuler dans le quartier, quantité de barbus intégristes, ou des jeunes femmes vêtues de ces amples tenues si disgracieuses destinées à masquer leur féminité. Je m'attendais presque à croiser de discrets vendeurs de quelque paradis artificiel...

J'avisai l'enseigne de l'obscure taverne où mon mystérieux contact m'avait donné rendez-vous : "Le bar des Deux Pandas Roux". Mouaih. Leurs pandas roux ils ressemblaient surtout à des renards en fait... Ça aurait sonné pas mal la Taverne des Deux Renards je trouve... Hésitant à l'idée de pénétrer dans cet établissement mal fréquenté, je relus rapidement le mot anonyme qui avait été laissé sur la vitre de ma Citrogeot B2. "Ai d'importantes informations à vous communiquer sur un sujet relevant de la sécurité nationale. Venez ce soir au Bar des Deux Pandas Roux. Venez seul. Prenez garde à ne pas être suivi. Signé : Jean DOE"

"Sécurité Nationale". Rien que ça. Bon sang, de quoi ce mystérieux "Jean DOE" pouvait-il bien pouvoir me parler? D'une menace terroriste? D'un scandale sanitaire? D'un complot politique? D'un nouveau livre de Nabilla? La curiosité était la plus forte : j'entrai dans le débit de boisson.
"–Bonjour m'sieur dame... et tant pis si j'me trompe!"

Immédiatement, une odeur capiteuse envahit mes narines... certainement les vapeurs de quelque substance prohibée, dont les occupants du lieu usaient et abusaient. A mon entrée, les conversations cessèrent, et plusieurs clients, des barbus en chemise à carreau à la mine patibulaire me détaillèrent d'un œil torve. Puis, petit à petit, les conversations reprirent. A certaines tables, des cartes refirent leur apparition. Dans quel sorte de tripot avais-je bien pu fourrer les pieds? Je balayai la salle d'un regard circulaire, tentant de repérer mon contact... sans même savoir à quoi il ressemblait d'ailleurs. L'atmosphère enfumée du lieu  rendant la chose difficile. Un éclat de voix attira soudain mon attention : une rixe était en train de se déclencher...

–J'ai envie de dire : zut! Jean-Eudes! Tu ne peux pas éteindre ton diffuseur d'huiles essentielles? On n'arrive même plus à lire les cartes tellement la vapeur envahit tout là! J'avais un Uno! Mince quoi! Et puis l'odeur est trop forte, ça gâche même le goût de mon wrap vegan-bio!
–Zut toi-même Roger-Philippe! Je voulais détendre tout le monde avec un peu d'HE de Patchouli c'est tout. Mais je crois que le pilotage de mon diffuseur par smartphone déconne un peu... Va falloir que je flashe la RAM pour réinitialiser le pilote, c'est tout...
Des barbus, des filles habillées avec comme des sacs dans des fringues informes : bienvenue dans le monde terrifiant des intégristes hipsters.


Les deux barbus étaient en train de se rasseoir, tandis qu'une serveuse en sarouel informe leur apportait un smoothie. Mon œil de lynx avisa alors mon contact qui me faisait un signe discret depuis une table au fond. Il faut dire qu'avec son imperméable, son chapeau et ses lunettes de soleil, son look tranchait passablement avec celui des hipsters présents. Encore que. Je soupirai en le reconnaissant, et j'allai m'asseoir face à lui.

–Bonjour Papa Hérisson.
–Bonjour Paul Bismuth...
–Non mais arrêtez avec ce sobriquet, c'est pas sympa, ça fait ridicule...
–Je... Non laissez tomber. Qu'est ce que vous me voulez encore ?
–Hum, je... j'ai des informations pour vous, dit-il en me tendant une enveloppe kraft.
–Sans déconner! Vous ne pouviez pas mettre juste ça dans ma boite au lettres? Fallait vraiment qu'on se rencontre dans ce lieu de perdition bar à smoothie rempli de hipsters végans qui se shootent au patchouli en plein quartier Bobo?
–Chut, vous allez les énerver...
–Et alors? Ils vont me faire quoi? Me balancer une saucisse de tofu? Monter une ZAD dans mon jardin? Rhaaa...

Tandis que mon interlocuteur tentais de disparaître sous son chapeau, j'ouvris l'enveloppe. Comme d'habitude, un article de presse s'en échappa... Je le parcouru en diagonale.

–Quoi? C'est ça votre nouvelle marotte Paul? Le nucléaire?
–Bin euh, oui. C'est à dire qu'avec Fukushima toussa...
–Je vois... Et vous savez bien sur comment ça fonctionne une centrale nucléaire?
–Euh... et bien... il faut de l'uranium, on le met dans le réacteur, et ça fait de l'électricité. Et des radiations. Et des déchets nucléaires!
–D'accord. Je pense qu'une petite mise au point s'impose...



Bon, vous l'avez deviné, on va causer nucléaire. Et pour cela, il va déjà falloir qu'on fasse une petite mise au point sur le principe de fonctionnement, parce que je soupçonne que c'est assez nébuleux pour beaucoup de gens.

1. Tout d'abord, un peu d'histoire

Tout commence en longtemps avant Jésus Christ, en Grèce. À l'époque, un petit malin du nom de Démocrite, un philosophe... oui, bon, ne cherchez pas, à l'époque, le philosophe était le principal produit d'exportation du pays. Il devait en pousser sur les oliviers je pense, et il en refourguait à la planète entière. Bref, Démocrite donc, postule que toute matière pourrait se décomposer en particules élémentaires "insécables" (c'est à dire indivisibles, "qu'on ne peut pas casser"), en grec "Atomos". Des sortes de tous petits grains élémentaires qui servent à fabriquer toute la matière qui nous entoure, les objets, les gens... un peu comme des Légo quoi... Son idée connaît alors un succès d'estime, mais Aristote, un cador de l'époque, sort un Blockbuster qui rafle tout au box office : les 4 éléments.
Pfff... de toutes façons, qu'attendre d'un gars à moitié à poil qui porte la casquette du Che... ?

Il faudra attendre plusieurs siècles, et les travaux de chimistes comme Antoine Laurent Lavoisier pour mettre en évidence l'existence d'éléments purs autres que l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu et Leeloodallasmultipass et qu'un reboot à succès soit tourné que la théorie atomiste revienne sur le devant de la scène. La théorie des 4 éléments prend pas mal de plomb dans l'aile, et, les découvertes se succédant, la physique commence à intégrer le fait que la matière se compose d'un nombre restreint (une centaine environ) d'atomes, purs ou combinés entre eux (molécules) selon leurs affinités, d'où certaines réactions chimiques parfois... explosives.

Dans les années 1860, Дми́трий Ива́нович Менделе́ев... pardon, Dmitri Ivanovitch Mendeleïev décide de ranger ces éléments (atomes) de façon logique dans un tableau qui  sera appelé par la suite classification périodique des éléments ou tableau de Mendeleïev. Pour ce faire, ce bon vieux Dmitri se base sur :
  1. la masse de ses atomes par ordre croissant
  2. leurs propriété physico-chimiques pour les regrouper en familles de propriétés voisines
Ce faisant, Dmitri s’aperçoit qu'il faudrait des cases vides dans son tableau. Il suppose que ces cases appartiennent à des éléments pas encore découverts, et de fait, les trous seront bouchés peu à peu.
"–Bon, alors là je mets l'Iode, ici le Béryllium... là ça doit être l'Oxygène et..."

Bref, tout cela semble bel et bon : c'est un grand pas pour la science, la Physique a enfin tout compr... ah non zut : y a des trucs qui ne collent pas. Le phénomène du courant électrique déjà. Et puis certains atomes émettent des rayonnements. Pire, certains d'entre eux semblent se transmuter en d'autres éléments! Ainsi Marie Curie parvient à démontrer au début du XXième siècle que :
  1. le radium et le polonium sont radioactifs
  2. ils sont instables
  3. du coup les atomes ne sont pas indivisibles (puisqu'ils lâchent des caisses radiations)
    –Oh? Je crois que j'ai lâché un prout proton...
  4. la téléréalité est moins dangereuse que la science pour devenir célèbre, ce que Nabilla a bien retenu
Suite à cela, dans les années 1910, Ernest Rutherford parvient à décomposer l'atome en deux sous-éléments : les électrons de charge électrique négative et le noyau, positif. Par la suite, il sera démontré que le noyau se compose lui même de deux types de particules, ou nucléïdes : les protons (dotés d'une charge électrique positive) et les neutrons (sans charge électrique).
Bon, c'est schématique hein... en réalité, ce ne sont pas vraiment des particules. Plutôt des ondes. Enfin les deux... enfin on ne sait pas trop. Et en plus, l'électron est vachement plus petit que le neutron normalement.

La nature d'un atome dépend du nombre de protons de son noyau (un proton, c'est de l'hydrogène, deux c'est de l'hélium, huit c'est l'oxygène, etc...). Il s'avère ainsi que le classement de Mendeleïev correspond à un classement par nombre croissant de protons. Les neutrons, eux, servent à stabiliser tout ce bordel, les protons ayant une fâcheuse tendance à se repousser entre eux.

Ces noyaux peuvent se combiner pour former des noyaux plus gros : c'est ce qui se passe dans le soleil, où, pour l'essentiel, des noyaux d'hydrogène se combinent pour former des noyaux d'hélium. On parle alors de fusion et ça dégage de la chaleur, de la lumière et de l'énergie. C'est ça qui fait que le soleil brille, et c'est ça qui est à l'origine de tous les atomes plus lourds que l'hydrogène : l'oxygène que vous respirez, ou le carbone qui vous compose vient donc d'une étoile à la base. Oui. Même pour Justin Bieber.
La fusion ça permet aussi de viander les méchants avec classe.

Les noyaux peuvent aussi se briser, ce qui arrive de façon naturelle sur les atomes les plus lourds, dont le (gros) noyau a tendance à se péter en deux (ou plus) noyaux plus petits tout seul comme un con. Or, cette brisure (les physiciens parlent de fission parce qu'ils aiment bien utiliser des mots à eux, et parce que fission ça sonne vachement cool) produit là encore, des radiations et de la chaleur : bref, de l'énergie! Mieux, dans de bonnes conditions, cette réaction de fission s'entretient d'elle-même jusqu'à épuisement de la matière première disponible : on parle de réaction en chaîne (j'y reviendrai).


Après avoir découvert ça, les physiciens sont devenus un peu tout fous, et du coup, l'un d'entre eux, Julius Robert Oppenheimer,  a décidé d'inviter ses potes et d'organiser une méga-boum pour fêter ça. Ce qui est chose faite le 16 juillet 1945 au Nouveau Mexique (en plein désert pour ne pas emmerder les voisins)...

Car oui, cette découverte est avant tout d'intérêt militaire, parce que les réactions nucléaires présentent deux caractéristiques  :
  1. C'est franchement explosif. Bon, les militaires trouvent ça cool, mais c'est pas ça qui va faire marcher votre frigo...
    ... ça le ferait plutôt voler en fait.
  2. Ça génère des radiations et des "retombées"
Du coup si la première bombe atomique explose en 1945, il faudra attendre les années 50 pour que les premiers réacteurs civils destinés à produire de l'électricité commencent à se répandre.

2. C'est quoi cette bouteille de lait centrale nucléaire?

–Bon ok... mais du coup si c'est explosif, comment fait-on pour que les centrales n'explosent pas?

Bin on fait doucement, trèèèèèès doucement.
Technicien d'une centrale, en train de surveiller avec attention le cœur du réacteur.

–C'est à dire? Ça marche comment une centrale nucléaire précisément?

Ça serait un peu long de rentrer dans les détails, j'y reviendrai une prochaine fois : pour simplifier, disons que ça fonctionne grosso-modo comme une bombe atomique... qui ne marcherait pas bien. En gros, on déclenche une réaction en chaîne de fission, mais on tente de s'arranger pour qu'elle ne s'emballe pas.

–On... tente?

Oui. Et en général, on y arrive. Voilà voilà.

–Bon ok, mais comment ça produit de l'électricité ce bouzin? On récupère les électrons quand les atomes se pètent c'est ça?

Carrément pas. En fait, une centrale nucléaire, c'est une grosse bouilloire.

–Pardon?

La réaction de fission produit de la chaleur, beaucoup de chaleur. En fait tellement de chaleur, que les deux-tiers de cette chaleur sont inutilisés, et ne servent qu'à réchauffer les cours d'eau voisins utilisés pour le refroidissement. Parce qu'il vaut mieux refroidir, sinon ça nous pète à la gueule. D'ailleurs en cas de canicule et de cours d'eau asséchés, ça pourrait devenir problématique et...

Bref. Cette chaleur est utilisée pour chauffer un fluide dit caloporteur (c'est à dire "qui transporte la chaleur"), lequel fluide va aller réchauffer de l'eau contenue dans une grosse chaudière. Cela va produire de la vapeur, qui va entraîner une turbine (comme une grosse dynamo de vélo), et c'est cette turbine qui produit de l'électricité. Ça c'est le circuit dit "primaire", car il est en contact avec la coeur du réacteur, et potentiellement radioactif. Ce circuit primaire est refroidi par l'eau du circuit secondaire (venant d'une rivière ou de la mer). C'est l'échauffement de ce circuit secondaire qui produit la vapeur qui s'échappe par les grosses cheminées qu'on aperçoit parfois quand on passe près d'une centrale : la "fumée" blanche, n'est donc que de la vapeur d'eau.
C'est pourtant simple non?


Ça fonctionne donc exactement comme dans une centrale au charbon ou au fioul, sauf que la chaudière n'est pas chauffée en brûlant du charbon ou du fioul, mais à l'aide d'une réaction nucléaire en limite de criticité. C'est sympa hein? Pour résumer : une centrale nucléaire c'est juste le moyen le plus dangereux qu'on ait trouvé pour faire bouillir de l'eau.

–Dit comme ça, je le sens moyen en fait... ça à l'air vaguement dangereux...

Normal, ça l'est plus ou moins : la technique est plutôt bien maîtrisée, et bénéficie de nombreux contrôles. Pour autant, un accident peut se produire parfois, et les conséquences peuvent être dramatiques : Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima... pour ne citer que les principaux... Populations évacuées, des dizaines d'hectares pollués par les retombées pour des générations, augmentation du nombre de cancers, de fausses couches, de maladies congénitales...

Et puis même en fonctionnement nominal, un réacteur nucléaire produit de la radioactivité, dont il faut se protéger et qui ne doit pas sortir de l'enceinte du réacteur, ainsi que des "déchets" radioactifs dont il faut bien se débarrasser...

–Justement, c'est quoi ces fameux déchets?

J'y reviendrai prochainement plus en détail, mais pour simplifier, ce sont des matériaux radioactifs usagés. Il en existe principalement de deux sortes dans les centrales :
  • des matériaux de la centrale qui ont été irradiés par le cœur du réacteur : des éléments de la paroi, de la tuyauterie (etc...) qui ont subit un bombardement de radiations, et sont devenus ainsi eux-mêmes radioactifs. On parle dans leur cas de radioactivité induite.
  • des sous-produits de la réaction : des noyaux d'atomes issus de la fission, ou des noyaux d'uranium qui ont absorbé des neutrons sans fissionner et se sont transformés en d'autres éléments plus lourds, instables et donc radioactifs, comme par exemple le plutonium.

Ces matériaux émettent des radiations, qui sont nocives pour l'organisme, et doivent donc être confinés tant qu'ils en émettent, des radiations. Problème : certains de ces matériaux restent radioactifs, des centaines, voire des milliers ou carrément des dizaines de milliers d'années! Et du coup, on ne sait pas trop quoi en faire... alors on utilise la bonne vieille technique de la poussière sous le tapis : on enterre ce merdier et on laisse ceux qui viendront après se débrouiller avec.
Mais tu peux tenter de planquer tes trucs tant que tu veux, ça finit toujours par te péter à la gueule...

Pour rappel : certains déchets sont considérés comme dangereux pendant environ 100 000 ans. Les pyramides sont vieilles d'environs 5000 ans, et plus personne ne sait exactement comment elles ont été fabriquées, ni ce qu'il y a dedans. Moi j'en connais, qui dans quelques siècles ou millénaire vont se chopper une petite "malédiction du pharaon" qui fout le cancer et qui vont bien se demander pourquoi...

3. Radioac'tiff', c'est un salon de coiffure?

–Non, alors là ça va pas être possible, celle-là, elle est vraiment moisie. Une autre. 

Ok ok...

3. Radioactivité... c'est de l'hyperactivité à la radio?

–Ok... mais c'est quoi exactement la radioactivité? En quoi c'est dangereux et qu'est-ce qu'on fait pour s'en protéger?

Bon, on a vu que contrairement à l'idée du père Démocrite, les atomes ne sont pas vraiment indivisibles, et qu'ils peuvent être instables. C'est un peu comme les gnomes en fait : un moment ils sont calmes, et pouf! Tu sais pas trop pourquoi mais d'un coup ils deviennent hyperactifs (certainement à cause d'une alimentation trop riche en additifs alimentaires), et se mettent à balancer un peu partout ce qui leur tombe sous la pogne : peluches, playmobil, crottes de nez...
Ouaih, ou un sofa hein...

Et bin les atomes, c'est un peu pareil : quand ils ont un noyau trop riche en nucléides, ils ont tendance à devenir hyperactifs radioactifs, et se mettent à balancer un peu partout ce qui leur tombe sous le quantum : noyaux d'hélium, électrons, positrons, rayons X, rayons gamma...

Bon, objectivement, le playmobil, quand tu te le manges dans l’œil ou que tu marches dessus, tu pleures ta mère. Mais les radiations, c'est pire : parce que tu ne les vois pas, tu ne les entends pas, tu ne les sens pas, et que sur le coup tu ne t'en rends pas compte... mais ton corps, lui, il aime moyen : brûlures, nausées, chute des cheveux...
 "–Contre les radiations, moi, j'utilise Petrane-Hahl, aux particules de plomb..."

... cancers, leucémies, mort qui tue... Et si par malheur chance miracle tu t'en sors et que tu as des gosses, il y a du coup une chance non négligeable qu'ils souffrent de maladies congénitales ou de malformations. Car les radiations sont aussi tératogènes.

Concrètement, les radiations, il y en a 3 grandes familles. On parle de rayonnements ionisants α, β ou γ. Tous ces rayonnements peuvent affecter les organismes vivants en modifiant la structure des atomes, molécules, cellules qui les composent. Par exemple, la molécule d'ADN, lorsqu'elle se morfle un rayonnement dans le museau, elle a tendance a perdre de bouts, ou à changer de structure. Et du coup, tu mutes. Mais pas le truc sympa genre tu deviens tout vert et super costaud hein... Plutôt le genre tu fais un cancer du croupion et tu meurs ("tumeur"... ah ah ah!) comme une merde.
"–Un cancer du trou d'Hulk? Ah j'suis vert!"

Ces trois types de rayonnement sont potentiellement dangereux, mais de façon inégale selon les doses, et la proximité de la source.
  • Les rayons α (alpha) : ce sont en fait des morceaux d'atome (des noyaux d'hélium pour être exact). C'est un peu comme la retenue dans une division qui ne tombe pas juste : quand un atome se casse (fissionne), des fois ça ne tombe pas "juste", et il reste des noyaux d'hélium qui trainent. Ces particules sont relativement lourdes et facilement stoppées (une feuille de papier suffit). Ils sont surtout dangereux par ingestion.
  • Les rayons β (beta) : ce sont des électrons ou des positrons (c'est à dire des anti-électrons, mais ça revient au même). Ça c'est dû au fait que les neutrons, des fois ils ont des crises d'identité : ils se sentent mal dans leur peau de neutron, se sentent plus protons que neutron, et deviennent transgenre. Et quand un neutron se transforme en proton, il se débarrasse de ses c... charges négatives qui font qu'il est neutre, en balançant un électron à la cantonade. Les rayons β sont plus pénétrant et plus énergétiques : une feuille d'alu de quelques millimètres, ou quelque chose d'équivalent, est nécessaire pour les arrêter.
  • Les rayons γ (gamma) (et rayons X qui rentrent dans la même catégorie) : ce sont des photons, c'est à dire de la lumière. Mais de la lumière qu'on ne voit pas. Très pénétrants, il faut plusieurs centimètres de plomb voire plusieurs mètres de béton pour les stopper.
Il faut donc savoir qu'en dehors d'enceintes de protections plombées, il n'existe pas vraiment de moyen de se protéger des radiations, sachant qu'on ne sait pas vraiment soigner des irradiations graves...

–Bon ok, mais alors les fameuses pilules d'iode qu'ils distribuent près des centrales ça sert à quoi? Ça protège des radiations? Ça parfume les pets à la vanille?

Bof. Disons que si vous êtes juste à côté d'une centrale  qui échappe à tout contrôle, ça ne vous protégera pas de grand chose. A plus grande distance, ça peut permettre de saturer votre thyroïde (une glande 'achement importante qu'on a tous) en iode non radioactif. Car la thyroïde a besoin d'iode. Or, lorsqu'un réacteur nucléaire s'emballe, parmi les saloperies qui sont produites, et qui se retrouvent dans le nuage radioactif qui ne passe pas les frontières s'il n'a pas ses papiers, se trouve de l'iode. Radioactif bien sûr. Du coup : une pilule d'iode sain avant, et hop! Votre thyroïde a les dents du fond qui baignent, et lorsque le méchant iode radioactif arrive, il ressort aussi sec. Le but est d'empêcher de développer par la suite des cancers, et en particulier celui de la thyroïde justement.
"–Oh zut, ma pilule d'iode! J'ai oublié de la prendre!"

Bon évidemment, ça ne vous protégera pas des brûlures, des leucémies, des autres cancers, des effets tératogènes, ça ne vous rendra pas votre maison irradiée pour les 500 ans qui suivent, ni ne fera revenir l'être aimé en moins de 48h, et ça ne réparera pas non plus votre twingo par télépathie. Mais bon  il paraît que nos frontières sont étanches aux nuages radioactifs... Le truc con, ça serait si c'était une de nos centrales qui nous pétait à la gueule donc. Mais bon, ça ne peut pas arriver hein! Elles sont totalement sûres les nôtres... Non?


Epilogue

–Quoi? Donc les pilules d'iode ça ne sert à rien?
–Non, enfin oui... enfin ça ne sert pas à grand chose. C'est surtout psychologique quoi. Ça donne une contenance aux autorités.
–Mais... mais... c'est scandaleux!!!
–Oui, bien sûr, mais ça n'est pas ça le pire... le pire, c'est que les centrales produisent des tonnes d'un matériau qui n'existe pas à l'état naturel sur terre, et dont quelques grammes peuvent suffire à tuer un homme. Alors qu'il existerait d'autres alternatives...
–Quoi?Comment ça?

A suivre...

jeudi 7 janvier 2016

Le nouvel an faire du jeu

Il y a une vieille tradition dans la famille Hérisson : au réveillon du nouvel an, on joue. A n'importe quoi, mais on joue. En famille, entre amis, en mélange, en solo, mais on joue. Il nous est arrivé, moult années en arrière de faire un LAN de Diablo II avec des potes jusqu'à des 5h du mat'... On était des ouf', on étais des guedins à l'époque. Et surtout on était plus jeunes et on se remettait plus vite... là, on est trop vieux pour ces conneries...
Pis avec ma sciatique qui... hum... oui, bon.

Ça peut être aussi du jeu de rôles...
Graouuuu!

Non, pas celui-là, celui-ci :
"–Et là, le troll, il t'attrape, il te retourne et...
–J'esquive!
–Ok, fais ton jet...
–Échec critique... Ouch!
–Ouaip. Comme tu dis."


Et bien sûr : jeux de société divers et variés tels que le célèbre Time's Up et ces célèbres moments de solitude pendant l'épreuve du mime.
"–La Macarena? Non attends attends... euh... La Fistinière!!!"

Du coup, cette année nous n'avons pas dérogé à la règle, et nous nous sommes donc couché à des heures indues (au moins, pfffou, des  minuit, minuit trente... bon ok, 3h du mat'. Mais on l'a payé cher le lendemain, rapport aux gnomes qui eux... enfin vous connaissez la chanson hein.) après avoir joué à différents jeux de sociétés. Dont un Time's up d'ailleurs, sur lequel je ne m'étendrai pas...
"–Non mais non! Comment je suis censé mimer "La 7ième compagnie au clair de lune"??? Hein? Sans déconner..."
Bref, en attendant, nous avons joué à quelques petits jeu sympas que je vais vous présenter derechef (je précise que ce billet n'est pas sponsorisé : les jeux ont été achetés avec mes sous ou ceux de mes amis, et je n'ai rien touché pour en dire du mal. Ou du bien. Voilà voilà...).

Bioviva : le jeu
Ceussezécelles d'entre vous qui me suivent sur Facebouc® ont peut être vu passer occasionnellement sur ma page des partages de la société d'édition de jeux Bioviva® (jeux concours, annonces, etc...). Ils m'avaient contacté il y a quelques temps de cela, en me demandant gentiment de leur faire un peu de réclame pour leurs jeux concours. Comme j'aimais bien le crédo de cette entreprise montpelliéraine qui propose des jeux éthiques, écologiQUEs (fabriqués en matériaux recyclés) et écologiSTEs (des jeux intelligents promouvant la défense de la nature, des animaux et des actions écologiques) tout en étant ludiques, j'ai accepté de faire circuler quelques notifications. Mais je n'avais jamais eu l'occasion de tester vraiment un de leurs jeux. Cette lacune est à présent comblée, puisque l'un de nos invités du réveillon du nouvel an avait amené : Bioviva - le jeu.

►Cékoidon ?
Bioviva - le jeu, grosso modo, c'est une sorte de Trivial Pursuit, mais en moins trivial, et en moins Pursuit. Le plateau de jeu représente une carte du monde avec un quadrillage et des zones géographiques colorées : chaque couleur représentant un type de climat/végétation (il y en a une douzaine au total). Le but est de collecter 12 pastilles colorées pour former un "soleil". Mais pour cela chaque joueur tire une carte avec ses objectifs de couleurs : tout le monde n'a pas les mêmes.

►Komancétikonjou ?
On peut jouer de 2 à 6. A chaque tour, on déplace son pion (parmi 6 pions de couleur, en bois) sur le plateau de jeu en lançant un dé, et en bougeant son pion du nombre de cases indiquées par le dé (verticalement, horizontalement, diagonalement mais sans changer de direction durant un même tour). Le but est de se positionner sur une case comportant au moins l'une des couleurs se trouvant dans ses objectifs.

Ensuite à chaque tour, l'un des joueurs (ça tourne) se prend pour Julien Lepers Samuel Etienne et tire une carte avec question type QCM sur le thème écologie/nature, à laquelle tous les autres joueurs répondent.
"–Un indice ne s'affiche pas en bas de votre champ de vision... top chrono! Je suis un animal bizarre qui semble être le fruit d'un improbable croisement entre un canard et un mammifère, je suis, je suis?...
–L'ornithorynque!
Lana Del Rey!
–Je dis oui! Oui! Oui! Lana Del Rey! Bonne réponse!"

À tour de rôle parce que sinon c'est le bordel, et qu'il n'y a pas de buzzer. L'ordre de réponse tourne aussi pour que ça ne soit pas le même qui réponde en premier systématiquement. Le joueur qui posait la question tire aussi une carte "événement".

Les bonnes réponses remportent autant de jetons de couleurs, selon les couleurs présentes sur la case occupée par le pion) que la carte "événement" du tour en indique : ça peut être un , deux, ou trois, mais parfois, ça fait aussi perdre des jetons (ce qui te les fout un peu du coup... surtout si tu es le seul à avoir bien répondu flutain de mordel de berde!!!!).

►Bonmécétimaran ?
Bin oui, c'est plutôt sympa. Le système du QCM fait que tout le monde a ses chances, d'autant que vous bénéficiez souvent des réponses faites par les autres joueurs, sauf quand vous répondez en premier. En outre, la difficulté de tomber sur certaines couleurs, ou les aléas des cartes événement font que rien n'est joué jusqu'à la fin : un handicap important peut se remonter très vite, et un avantage net peut se perdre tout aussi vite.

Les plus
  • le jeu est écolo : entièrement fabriqué en matières recyclées (et recyclables : pas de plastique, que du bois et du carton).
  • c'est ludique et simple à prendre en mains
  • c'est pas réservé aux adultes (bon, nos gnomes sont quand même un peu trop jeunes hein... comptez 8 - 10 ans...).
  • c'est instructif
Les moins
  • ces flutains de jetons colorés en carton sont super chiants à ranger dans la boite!
  • le jeu est sympa, mais n'a rien d'extraordinairement original non plus : c'est un classique de questions-réponses.


Bilan
Je recommande : ne serait-ce que pour le crédo défendu. Après ça reste un type de jeu classique, mais quitte à dépenser vos sous dans un "Trivial Pursuit Like", autant en prendre un qui soit sympa, écolo et made in France non? Bon, j'avoue que je serais quand même curieux de tester d'autres jeux de leur gamme, celui-ci ne semblant être qu'un produit d'appel déjà un peu ancien (on ne le trouve même pas sur leur site internet).


Zoubida Zombie Dice
Zombie Dice, jeu édité par Steve Jackson Games, est le genre de petit jeu tout con, qui passe plutôt bien en fin de soirée quand tu commences à n'être plus très frais : c'est pas trop 'tectuel.

►Cékoidon ?
C'est bête comme chou, comme son nom l'indique "Zombie Dice" : c'est un jeu de dés. Une sorte de 4 21 évolué quoi. Sauf qu'au lieu d'avoir des numéros sur les dés, vous avez des petits dessins, ce qui est bien sympa en fin de soirée de réveillon, lorsque le digicode est votre ami...

Et comme son nom l'indique, "Zombie Dice" c'est un jeu de zombies. Mais même si vous êtes allergiques à cette mode envahissante des morts-vivants mangeurs de cerveaux, ça devrait bien se passer quand même.

Komancétikonjou ?
C'est simple : vous êtes censé incarner un zombie, et comme tout zombie qui se respecte, vous êtes assez basique, et il vous faut donc trouver à vous nourrir, en l’occurrence de cerveaux.
"–Ceeeerveauuuuuuu..."
Mais il vous faut aussi éviter les tirs de fusils à pompe, capable de ruiner l'harmonieuse structure de votre corps en décomposition, et pourchasser inlassablement les éventuels fuyards.

Chaque dé comporte donc des faces "cerveau", des faces "tir de shotgun" et des faces "traces de fuyards", en sachant qu'il y a trois couleurs de dé (vert, jaune et rouge), et que les jaunes et les rouges comportent plus de risque de se prendre un tir de shotgun.

Ceci étant posé, le principe est simple : à son tour de jeu, chaque joueur prélève à l'aveugle trois dés dans la boiboite et les lance. Puis, il compte les cerveaux et les tirs de fusils à pompe : le but est de cumuler 13 cerveaux au total, sur ce tour ou sur plusieurs tours, sachant que si le zombie se prend trois tirs de fusils dans un même tour, il ne conserve pas ses cerveaux, et que le joueur peut passer son tour (et donc conserver son nombre de cerveaux acquis pour le tour suivant) à tout moment. Un dé donnant une empreinte de fuyard devra se relancer au lancer suivant en complétant à 3 dés (toujours en prélevant à l'aveugle) tant que le joueur n'abandonne pas ou ne s'est pas pris trois tirs. Bien sûr, plus vous parvenez à collecter de cerveaux à chaque tour, le plus vous vous rapprochez de la victoire (13 cerveaux) : il faut donc louvoyer entre prise de risque inconsidérée et prudence excessive.

On le voit, c'est très simple, la seule subtilité pouvant consister à tabler sur ses chances selon la couleur des dés déjà tirés.

►Bonmécétimaran ?
Bon, soyons honnêtes, c'est pas le jeu du siècle, mais ça permet de cuver sa Clairette de Die tranquille, même si les bulles montent au cerveau. Ceeeeerveauuuuu...

À la marge, si le thème "zombie" vous rebute, vous pouvez considérer que vous jouez, par exemple, un ancien directeur du FMI, dont le but est de collecter non pas des cerveaux mais des pu... enfin, des périp... hum... disons des belles de jour, tout en évitant les juges au lieu des tirs de fusil. Et vous appelez ça "Zobie Dice".
Dodo le saumâtre Like this.
Ou alors une mascotte bien sympathique à la place du zombie, comme par exemple, au hasard, un sympathique hérisson, devant se nourrir d'escargots en évitant les pneus des voitures. Nul doute que "Hedgehog Dice" aurait un succès fou!

Les plus
  • On peut difficilement faire plus simple en matière de règles... faut juste savoir compter. Et encore, jusqu'à treize ça suffit. Même Nabilla comprendrait.
  • Ça cause de zombie
Les moins
  • C'est sympa pour finir la soirée, mais vous ne passerez pas des heures dessus non plus...
  • Ça cause de zombie

Bilan
Un petit jeu qui reste fun : à sortir du tiroir quand tout le monde commence à comater et hésiter entre se barrer et faire un Uno.


Petits meurtres et faits divers
Jeu édité par Asmodée®. Bon, là je triche un peu : on n'y a pas joué au nouvel an mais un peu plus tôt dans le mois. Mais bon hein, c'est l'occasion d'en parler...

►Cékoidon ?
"Petits meurtres et faits divers", clairement, c'est un jeu de tchatche. Faut causer. Plein. Vite. Et avoir l'esprit vif. Ça peut donc se jouer avec un coup dans le nez, mais ça risque d'être un peu décousu. Noter que du coup, ça peut être assez fun hein... Comptez quatre joueurs minimum, et jusqu'à huit maximum. Le principe du jeu est une sorte de mélange issu de l'imagination dérangée de quelque savant fou entre Cluedo et Tabou : un joueur "inspecteur" doit identifier un joueur "coupable" parmi des suspects, sur la base de mots prononcés ou non.

►Hein?
Je m'explique : chaque joueur dispose d'un "agenda" dont chaque page correspond à une date, et à une affaire donnée avec des suspects. Il y a 6 agenda de suspects, dont un "coupable". Leur couverture est identique, il faut lire le contenu pour le savoir. A cela s'ajoute un agenda d'inspecteur, et (en option) un procureur. Chaque "affaire" est en fait un synopsis très simple (ex : on a tué le chat de la mère Michel, qui a fait le coup parmi le père Lustucru, Alf l'extraterrestre et Emile-le-tueur membre du CCC le Comité Contre les Chats).
"–Moi? Coupable? Je ne vois vraiment pas ce qui vous fait dire ça inspecteur..."

L'affaire et l'identité des personnages sont assez secondaires en fait : c'est juste là pour donner un contexte. L'inspecteur va devoir interroger chaque suspect en un temps limité (sablier). Chaque suspect va devoir, pendant son interrogatoire, placer certains mots notés sur son agenda. Tous les innocents ont les mêmes mots, le coupable a des mots différents. Attention hein : ça ne sont généralement pas des mots basiques... dans notre exemple, les mots seraient du style : toxoplasmose, vétérinaire, taxidermiste...
"–Comment ça 'le coquelicot était une plante messicole' ? Vous n'essayeriez pas de placer des mots à la con là?"

Évidemment, l'inspecteur ne connaît pas les mots : il faut donc qu'il tente de repérer les redondances dans les interrogatoires pour identifier le coupable par élimination. Sauf que... à la fin du tour, chaque joueur vote : il indique s'il pense que l'inspecteur va trouver le coupable ou non. Du coup, les innocents peuvent avoir intérêt à ce que l'inspecteur se plante afin de gagner des points (le décompte se fait entre autres sur la base d'un vote correct ou non), et donc à essayer de l'embrouiller en plaçant aléatoirement des mots à la con, ou en repérant et en plaçant les mots du coupable...

Le procureur est quant à lui une sorte d'arbitre : il dispose des différents mots à placer, et détermine s'ils l'ont été correctement ou non.

Une fois qu'une affaire a été résolu, on remélange les agenda (inspecteur et procureur inclus) et on recommence sur une autre affaire, et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les joueurs aient été l'inspecteur une fois. Puis on compte les points.

►Bonmécétimaran ?
Je dirais que ça dépend avec qui vous jouez : si vous lancez le truc avec tata Cunégonde, ancienne carmélite de 92 piges, et le cousin Jean-Kévin, 13 ans et le vocabulaire d'une star de téléréalité, il y a des chances que ça tourne court. Par contre, avec deux-trois personnes ayant un minimum de bagou, on peut vite partir dans des délires assez géniaux (y a deux-trois potes blogueurs avec qui j'aimerai bien tester par exemple...).

Précision : toutes les "affaires" et tous les "suspects" sont un peu... disons issus d'un brainstorming des auteurs du jeu au cours duquel j'imagine que la schnouffe circulait par brouettes entières. Attendez-vous à pas mal de clins d’œil, et autres références à des films, livres ou séries connues.

Les plus
  • Un jeu original, et plutôt délirant
  • C'est aussi marrant d'y jouer que de regarder les autres faire leur show
  • C'est un jeu qui met de l'ambiance
  • C'est l'occasion de placer des mots que vous n'utilisez jamais
  • Si vous comptez vous débarrasser de quelqu'un, c'est un bon moyen de préparer votre interrogatoire, et d'embrouiller les flics avec des mots de plus de 3 syllabes.
Les moins
  • On ne peut pas jouer à moins de quatre
  • Impossible à jouer avec des taiseux
  • A huit, le rôle du procureur est juste chiant
  • Ne JAMAIS jouer avec un politicien (ou un avocat, c'est pareil) : ils sont imbattables à ce jeu, car ils peuvent placer n'importe quel mot dans n'importe quelle phrase furtivement et sans que ça paraisse incongru, alors que pourtant leur phrase ne veut rigoureusement rien dire. Écoutez un discours à l'Assemblée pour vous en convaincre.

Bilan
Un de mes jeux préféré (mais j'ai parfois du mal à trouver des acolytes pour y jouer). Par certains côtés, ce jeu se situe à la frontière entre jeu de société classique et jeu de rôle. Du coup je le recommande chaudement si vous avez des amis jouasses autour de vous. Et sinon, comme la boiboite de jeu contient 8 bouquins, elle est assez compacte et un peu lourde, et peut donc constituer une arme improvisée de bon aloi contre divers pénibles (témoins de Jéhovah, contrôleur du fisc, Justin Bieber...).


Et sinon, bah...il vous reste toujours le Monopoly hein...
"–Et merde, encore l'hôtel de la Rue de la Paix..."