vendredi 30 octobre 2015

La vérité est... riche.

Car la vérité est tailleur, et mon tailleur est riche.
...
Non? Bon tant pis.
Même Mulder est atterré par ce jeu de mots moisi...

Bon, j'ai déjà abordé ici la question de la vie extraterrestre, mais j'avoue avoir un peu survolé le sujet. Et puis, j'avais surtout envisagé la question sous l'angle assez basique de "la vie tout court". Sans (oser) aller jusqu'à l'évocation de civilisations extraterrestre avancées.

Sauf que si la question d'une vie au delà de notre bonne vieille terre nous titille, il convient d'admettre que la question encore plus croustillante de l'existence ou non d'une vie intelligente nous fait carrément fantasmer. Ne serait-ce déjà que sur notre bonne vieille terre...
Une forme d'intelligence qui fait des étincelles!

–Ouaih, c'est sûr que ça fait fantasmer, mais bon, à ce jour on n'a trouvé aucune trace d'une vie intelligente ailleurs que sur Terre hein...

Peut-être... ou peut-être pas.

–Ah ouaih ok, je vois... "Roswell" c'est ça?

Non. Roswell c'est pas une trace de vie intelligente, c'est une légende urbaine. Vraie ou pas, je n'en sais rien et pour tout dire ça m'est égal. Je parle de vraies traces. Scientifiques. Avérées. Mais dont l'explication n'est pas certaine. En gros des suspicions, mais aucune certitude qui aurait justifié une conférence de presse de la NASA pour dire : "Nous ne sommes pas seuls!". En tout cas pas encore. Car ces cas peuvent éventuellement relever d'une explication naturelle, et qu'il convient de vérifier toutes les hypothèses avant de faire le kéké à la télé. Et ce genre de suspicion, il y a en quelques unes qui traînent chez nos amis scientifiques... suivez-moi, c'est par ici.

1. Le signal "WOW!"

Le 15 août 1977 (vous voyez que ça ne date pas d'hier, j'étais à peine né), l'astrophysicien Jerry Ehman travaillait sur le radiotéléscope de l'université d'état de l'Ohio dans le cadre du programme SETI (la recherche de signaux extraterrestres justement), lorsque l'appareil enregistra un puissant signal radio de 72 secondes sur une bande étroite centrée sur la raie à 21 cm... Hum.
"–Oui? Tu disais? Bande? Étroite? Raie? 21 cm?"

Je... je... Oui, je me rends compte que je risque de m'attirer des visites ici sur la base de toutes sortes de recherches Gogole® assez salaces. Mais que voulez vous, c'est ce qui rend la science si sexy.

–J'ai rien bité...

Ok... pour schématiser : l'ami Jerry avait collé une grosse antenne sur sa radio pour écouter les derniers tubes à la mode venus de l'espace. Entre deux conneries de Doc et Difool, il a capté une station qui diffusait un truc qui ressemblait vaguement à quelque chose, alors du coup il a imprimé les données et écrit "Wow!" au stylo pour dire que ce truc, il le kiffait sa race!

Notons au passage que si un jour d'éventuels extraterrestres captent nos transmissions et tombent sur du Superbus, il n'y a aucune chance qu'ils écrivent "Wow!" (ou "Glüpnitz!" en Trantorien) car ça passera aisément pour des parasites ou du bruit de fond. Ce qui n'est pas plus mal : sinon ça pourrait être un Casus Belli interplanétaire.

–Et ça ne pouvait pas être un truc naturel?

C'est possible, mais peu probable : on ne connait aucun phénomène naturel produisant ce type de signaux radio. Ça serait comme confondre le cri d'un castor dont les testiboules viennent de se prendre dans un piège à ours avec du Justin Bieber remixé par David Guetta. Euh... attendez... non, mauvais exemple.

–C'était un signal alien alors?

Bin c'est ça le problème : on n'en sait rien. Le signal n'a jamais été retrouvé, même en repointant les antennes dans la même direction. Ce qu'on sait juste c'est que :

  • le signal venait bien de l'espace. Mais proche ou lointain, ça on ne sait pas...
  • le signal est probablement artificiel
  • la bande de fréquence utilisée est la plus... logique pour une transmission spatiale à longue portée, et est théoriquement une fréquence "non utilisée", par convention internationale
En résumé, on est raisonnablement sûrs que ce signal a été émis par une intelligence, et qu'il vient de l'espace. Le seul doute majeur est de savoir s'il vient de l'espace lointain, ou si c'est une transmission militaire satellite par exemple (ou un signal émis depuis la terre et reflété par un objet en orbite).

Si le SETI capte un jour un autre signal "Wow!", on en saura peut-être plus...

–Mais... ça serait un signal à notre intention?

Peut être... peut être pas. Prenons notre propre exemple :  nous aussi, nous émettons des signaux vers l'espace. Déjà : il y a eu quelques messages émises dans le cadre du programme SETI, dont au moins une réponse au signal "Wow!".

Mais au delà de ça, nos systèmes de télécommunication (télévision, radio) émettent des signaux dont certains se perdent dans l'espace, et qui seront peut être capté un jour par d'autre civilisations. Ainsi par exemple, les signaux émis en 1989 peuvent à présent être capté à 26 années-lumière (puisque ça fait 26 ans), c'est à dire aux alentours de Véga.
Pendant ce temps, sur Véga...
A titre d'exemple, l'une des premières transmissions assez puissante pour quitter l'atmosphère terrestre et partir vers les étoiles, était la retransmission de la cérémonie d'ouverture des JO de Berlin en 1936 et le discours d'Adolf Hitler. Ce détail était d'ailleurs évoqué dans le livre "Contact" de Carl Sagan, dont je vous recommande la lecture (oubliez le film éponyme et tiré du roman avec Jodie Foster : il n'est pas franchement mauvais, mais se contente de survoler l'histoire). Voilà voilà.

–Ah ouaih quand même... mais... s'il existe plein de civilisations extraterrestres, ne devrait-on pas recevoir plein de signaux?

C'est là que le bâts blesse. Car ce mode de recherche souffre de sérieux biais :
  1. Rien ne garantit que d'autres civilisations utilisent ce mode de communication dans un environnement proche du nôtre
  2. Rien ne dit que ce mode de communication soit utilisé de façon durable : on peut imaginer que la technologie évoluant, ces civilisations utilisent des moyens de communication moins... dispersifs : du coup la fenêtre de détection peut-être courte
  3. Peut-être ne saurions-nous pas interpréter d'éventuels signaux comme étant d'origine intelligente
  4. Peut-être les civilisations avancées se font-elles discrètes, pour ne pas attirer d'éventuels ennemis
  5. L'univers est immense : le programme SETI n'a écouté qu'une fraction infime du ciel, et encore : sur des durées très courtes. C'est un peu comme cherché une aiguille dans un océan de bottes de foin.
Bref, rien ne dit que le programme SETI ait des chances de trouver ce qu'il cherche, sauf sur un malentendu.

–Bon mais alors du coup... il y a d'autres pistes?

Oui! La détection de signaux n'est pas le seul moyen de prouver l'existence de civilisations : l'observation de grandes structures artificielles en serait un autre. Et là, l'actualité nous gâte...

2. L'étoile KIC 8462852, un nom qui envoie du rêve

En effet, vous avez sans doute vu passer dans la presse récemment, que des équipes d'astronomes avaient découvert une surprenante anomalie en observant l'étoile KIC 8462852, située à environ 1500 années-lumière. Cette étoile se fait ponctuellement occulter par un ou plusieurs "objets" passant devant, de façon irrégulière et sur des durées variables.
"Objets"? "Occulter"? On m'appelle?

L'assombrissement peut atteindre plus de 20%. Il faut savoir que la plus grosse planète de notre système solaire, le popotin de Kim Kardashian Jupiter, ne causerait qu'un assombrissement de 1% dans les mêmes conditions. Et encore, ça serait régulier. Du coup, les astronomes s'interrogent, car la plupart des hypothèses naturelles connues ne tiennent pas dans le cas présent, et l'hypothèse d'une sphère de Dyson a donc été timidement évoquée...

–Dyson? Les aspirateurs?

Ouhla! Non... Au temps pour moi, j'ai oublié de vous parler de Freeman Dyson.
Cette photo de Morgan Freeman n'a aucun rapport avec la choucroute.
Freeman Dyson est un physicien et mathématicien du genre iconoclaste, qui en 1960 a imaginé une mégastructure artificielle de forme sphérique construite autour d'une étoile par une civilisation avancée dans le but d'en récupérer le plus d'énergie possible. Pour simplifier, au lieu de coller deux-trois panneaux solaires sur la toiture de votre maison pour bénéficier du crédit d'impôts sur les énergies vertes, on fabrique un méga-œuf kinder en panneaux solaires directement autour du soleil pour collecter toute l'énergie produite par celui-ci.

–Ah bin ça c'est pas banal!

Non hein? Bon évidemment, c'est très au delà de ce que nous sommes capables de faire, mais on pourrait imaginer que des civilisations avancées le puissent.

–Mais... du coup, si on met le soleil dans une coquille, ça ne devrait pas le cacher complètement?

Moui... enfin le terme de "sphère" est trompeur : il est virtuellement impossible de fabriquer une sphère compacte de la taille d'un système solaire sans qu'elle éclate sous l'effet de la force centrifuge ou ne s'effondre sous l'effet de la gravité ou des forces de marée : aucun matériaux connu (et sans doute inconnu) ne serait assez résistant. La "sphère" de Dyson serait plutôt probablement constituée d'un immense essaim de panneaux solaires de grande taille (quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres de diamètre) en orbite autour de l'étoile. Du coup, au gré de leurs orbites, nécessairement décalées pour qu'ils ne se percutent pas, ces panneaux pourraient occulter plus ou moins la lumière d'une étoile pour un observateur extérieur. Et ça pourrait expliquer l'observation faite concernant KIC 8462852...
Ah ouaih, quand même!
 Bon, ça reste une hypothèse hein... il y a encore des théories naturelles qui pourraient expliquer le phénomène, comme par exemple un essaim de comète déstabilisé par une étoile voisine et qui passerait devant KIC 8462852. Ceci étant, pour atteindre les 20% d'occultation, il faudrait un sacré essaim de comètes.

–Et il y a moyen d'être fixé?

Et bien, d'autres observatoires vont braquer leurs télescopes sur cette étoile, et les antennes du programme SETI vont l'écouter pour tenter de capter des signaux artificiels d'ici la fin de l'année.

–On saura bientôt à quoi s'en tenir alors?

Ou pas. Comme dit précédemment, rien ne garantit qu'une civilisation avancée utilise les ondes radio pour communiquer. Et puis... si structure artificielle il y a bien, rien ne dit que la civilisation qui l'a fabriquée existe encore. La structure orbite peut être dans l'espace à l'abandon depuis des millénaires... vestige d'une civilisation disparue comme les pyramides d'Egypte. Pour être fixé, il faudra peut être attendre les analyses visuelles de télescopes très puissants, qui n'existent peut-être même pas encore. Bref : réponse dans... les années qui viennent disons.

De toute façon, même si c'était avéré, ça n'apporterait que la satisfaction de le savoir, car à 1500 années-lumière, les communications avec ces êtres seraient... problématiques. En effet, sachant que les ondes radio se déplacent à la vitesse de la lumière, il leur faudrait 1500 ans pour parcourir la distance qui nous sépare.

–Hein?

Simplifions : disons qu'une civilisation extraterrestre se trouve à 1000 années-lumière de distance. Supposons qu'ils aient réussi à capter la retransmission du discours de Jules César sur Youtubus® (le Youtube® de l'époque gallo-romaine) après la guerre des Gaules.
Environ 500.000 vues sur Youtubus®. Il aurait fait mieux en suivant les conseils relooking d'Enjoy Phénix...
Déjà, ce discours, il va mettre 1000 ans à leur parvenir. Disons qu'ils décident de répondre : comptez 1000 ans de plus le temps que leur réponse arrive, soit un total de 2000 ans.
Et ouaih, ça calme...
Autant dire que ça risque de poser un sérieux problème de communication...
C'est vrai quoi...

–Et il n'y aurait pas moyen de trouver plus proche? De se rendre visite?

L'ennui c'est la théorie de la Relativité nous interdit théoriquement de dépasser la vitesse de la lumière. Les voyages seraient... longs. Mais pas forcément inenvisageables car il existe peut-être des moyens de contourner la règle comme l'Alcubierre Drive utilisant la distorsion de l'espace temps pour contourner la règle sans la violer. Mais ça reste à démontrer en pratique.

Mais même sans ça, on pourrait envisager de grands vaisseaux-mondes (taille gros astéroïde) propulsés jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière grâce à un Collecteur Bussard, transportant toute une population d'une étoile à une autre pour explorer/installer des colonies. Ce thème du vaisseau générationnel est d'ailleurs abordé dans l'excellent roman "Rendez-vous avec Rama" d'Arthur C. Clarke, que je vous recommande chaudement.

Du coup, outre l'éventualité de détecter un jour un tel vaisseau dans les parages, on pourrait imaginer trouver les traces d'un passage plus ancien d'une telle expédition dans notre propre système solaire... on peut même penser que des systèmes automatiques auraient alors été déposés ici et là pour surveiller notre planète : idée évoquée dans "2001 l'odyssée de l'espace" du même Arthur Clarke. Le fameux monolithe noir placé sur notre lune devant servir de "système d'alarme" pour avertir de notre capacité à voyager dans l'espace.

On peut même se demander s'il n'en reste pas des traces sur Cérès...

3. Serait-ce Cérès qu'on a oublié de l'éteindre?

Le nom de Cérès ne vous dit rien? Pas étonnant : jusqu'à une date récente il était classé comme simple astéroïde. Le bouleversement des classifications astronomiques qui a aboutit à la déchéance de Pluton il y a quelques années du rang de "planète" à celui de "planète naine" a également vu entrer Cérès dans cette dernière catégorie.

Située en plein cœur de la grande ceinture d'astéroïdes, entre Mars et Jupiter, Cérès est une grosse boule de roche d'environ 1000 km de diamètre. Depuis quelques mois, Cérès fait l'objet d'un survol par la sonde Dawn de la NASA, et le moins que l'on puisse dire est que ce gros caillou nous réserve pas mal de surprises. La première d'entre elles fut l'observation de "lumières" venant de sa surface.
"–Ah merde! J'ai oublié d'éteindre la lumière!"

Bien qu'il s'agisse apparemment de simples reflets du soleil sur une surface brillante, la nature de cette dernière (glace? plaque de sel? autre?) n'a pas encore été élucidée.

Ah... et puis il y a la pyramide.

–Pardon? Une pyramide? Sérieusement?

Non j'déconne, c'est juste une montagne. Enfin... "juste", façon de parler, parce qu'elle est quand même assez zarbie la montagne en question : un grand cône tronqué aux parois super lisses juste à coté d'un cratère sensiblement de la même dimension, c'est pas ordinaire...
Moi j'aurais pris "Mironton" plutôt...
En tout cas, sa nature exacte et les conditions de sa formation n'ont pas encore été déterminées non plus.

Et depuis : nouveau mystère! Les équipements embarqués de la sonde Dawn ont détecté trois sursauts d'électrons énergétiques dont les astronomes ignorent l'origine.

Je passerai sur la "tâche noire" repérée sur certaines photos, puisqu'il ne s'agit probablement que d'une ombre ou d'un défaut de l'image... Oh wait! Point noir? Gros bouton? Peau luisante? Bon sang mais c'est bien sûr! Cérès est une planète en pleine puberté!!!
"–KEVIIIIN! Arrête d'éclater ton acné sur le miroir de la salle de bain! P'tit con!"


Bien sûr, il est probable que tous ces phénomènes soient d'origine naturelle, mais cela montre que notre propre système solaire peut nous réserver des surprises, y compris sur des mondes a priori prévisibles comme Cérès. Ou Pluton...

Bon, et puis il y a aussi cette histoire de capsules métalliques venues de l'espace découvertes par une équipe scientifique. Je vous résume : des chercheurs ont envoyé des ballons sonde dans la haute atmosphère terrestre (27km d'altitude) pour y récupérer des particules venant de l'espace, et ont eu la surprise de trouver parmi celles-ci des billes de métal en titane et vanadium qui semblent contenir de la matière biologique. Si cette information était avérée (et là je reste prudent, car l'équipe à l'origine de la trouvaille semble un peu... douteuse disons), ça pourrait indiquer qu'une civilisation extraterrestre tente d'essaimer la vie dans les systèmes solaires voisins (rappelez-vous, la panspermie dont je vous ai déjà parlé). Bref, si ça se trouve, nous sommes tous Charlie des extraterrestres...
... et moi aussi je peux avoir un gros panaris sur le doigt.

Et il y a aussi 1991VG... ce curieux objet qui pourrait bien être une sonde spatiale extraterrestre, et qui repassera au voisinage de la Terre en 2017 (l'occasion d'y jeter un œil en détail et de déterminer peut-être sa vraie nature....)

Comme vous le voyez, l'actualité est riche en matière d'observations spatiales. Mais hélas, comme souvent, la presse n'a pas dépassé l'orbite de la lune...
Ça c'est du journalisme!


mercredi 14 octobre 2015

Oh oui grand fou! Vas-y! Mets-le là ton gros...

... canapé!!!

Je vous ai bien eu! Vous pensiez que je vous piégeais avec un titre apparemment salace pour parler de tout autre chose? Et bien vous avez tort. On va bel et bien parler seske et séduction. Au moins, ça justifiera les recherches Gogole™ zarbi qui vous amènent ici, telle que : "mini malliot de bain soumise maso" ou "elle se met un baillon boule toute seule" (authentique comme toujours).

Autant vous le dire franco, depuis un peu plus de deux ans que je tiens ce noble lieu de culture, je n'ai eu de cesse d'être surpris. Surpris de votre nombre d'abord, car vous êtes en moyenne dans les 150 à 200 à venir vous encanailler ici (au lieu de bosser. Ne le niez pas, je le sais.) quotidiennement à ce jour. Surpris de certains mots clés de recherche ensuite, mais ça je l'ai déjà souligné : vous me faites parfois un peu peur, mais changez rien, je vous aime bien comme ça. Et surpris des nombreuses demandes que je reçois.

Car oui : le quotidien d'un blogueur, ce sont aussi les nombreuses sollicitations ("Bonjour monsieur, toutes nos sollicitations!") dont il est l'objet de la part d'une moultitude (j'assume ce néologisme) de sociétés, community managers, responsables marketings, groupies nymphomanes, journalistes de "Tire sur C'est mon doigt choix", et j'en passe et des meilleurs... Mais pourquoi cela me direz-vous? Fastoche : vous êtes 150 à 200 à venir ici quotidiennement, et du coup, ça aiguise les appétits publicitaires de certains.
"–Ooooh : un blogueur à pigeo... à recruter!"

Bon, vous commencez à me connaître maintenant : vu le faible nombre d'articles de "pub" que vous avez vu ici, vous vous doutez que je réponds rarement positivement. Je serais bien tenté de vous dire que c'est un choix éthique, mais en fait non : je suis totalement corruptible. C'est juste qu'ils ne m'ont pas suffisamment graissé la patte que le thème abordé ne me paraissait pas correspondre à ma ligne de coke éditoriale. Et puis honnêtement, les mails préformatés d'agence de webmarketing à peine personnalisés et qui ne se sont même pas donné la peine de lire le blog... je ne trouve pas ça sexy... ça ne donne pas envie. Là. C'est dit. J'ai besoin de me sentir désiré. Avis aux sociétés qui me sollicitent : flattez-moi! Jouez sur mon égo démesuré, sur ma vénalité basique, sur mes bas instincts... mais évitez de me prendre pour un idiot, ça ça ne marche pas.

Et puis des fois, les demandes sont... inattendues :
Quoi? Moi? rencontrer Evelyne Thomas? Mon rêeeeeeve! Ou pas.
D'autant plus qu'en parallèle, une de ses collègues, travaillant également pour "Mets ton doigt" "C'est mon choix" me proposait, en échange d'un partage de mon article auprès de ses 6 abonnées sur Facebouc®, de battre le rappel auprès de vous pour un casting impliquant des couples dont l'un des membres souhaitait le relooking de l'autre, et la présence d'un spécialiste sur le plateau chargé de ravaler la façade de la victime choisie.
"Alors madame... comme ça monsieur n'en a pas assez dans le slip?"

Bizarrement, la réponse que j'ai apporté alors à Céline, a semblé dissuadé sa copine, qui s'est alors désinscrite de ma page Facebouc® et a fait disparaître le message envoyé. Pourtant, elle était sympa ma réponse :
Franchement? Non?

Du coup, lorsque j'ai reçu un mail de Marie-Cécile qui commençait ainsi :
Bon sens de l'à propos. Way to go!

... je n'ai pas pu m'empêcher de me marrer comme un con tout seul derrière mon écran. Ça partait plutôt bien.

Marie-Cécile, elle bosse pour une boite que ne connaissait ni Dave ni Davant (Sophie) : Westwing, un site de shopping déco et design d'intérieur. Un peu comme Valérie Damidot donc, mais version web. Et Marie-Cécile, elle me proposait tout bonnement d'écrire une bafouille au sujet de leur dernière infographie réalisée en collaboration avec un site de rencontre (eDarling pour ne pas le nommer), sur la thématique : déco d'intérieur et séduction. Précision qui a son importance : j'ai une totale liberté éditoriale.
Liberté éditoriale? Mouahahaha!

Bref, c'est l'occasion rêvée de parler d'amour, de seske, et de GHB séduction. Thématiques trop peu abordées ici. Du coup, comme vous vous en doutez, ce billet est honteusement sponsorisé (comprendre, on me file des sous pour ça).


Bon la voici l'infographie (je l'ai juste un peu retouchée, il suffit de cliquer sur le lien un peu plus haut pour voir l'originale) :
Avec une infographie, c'est tout de suite plus clair je trouve.

Oui, je sais que mon lectorat se compose d'un nombre non négligeable de parents, mais on a beau être parent, l'on en garde pas moins une certaine envie de séduire, ne serait-ce que la personne avec qui on est en couple. Enfin... uniquement les soirs où :
  • la journée de boulot et les gnomes ne vous ont pas mis sur les rotules
  • vous avez réussi à prendre une douche et donc à sentir autre chose que le lait caillé/le vomi de coquillettes-jambon/l'odeur de couche sale/la sueur/les clopes des collègues/le café froid
  • la machine à laver à suffisamment tourné pour vous permettre de récupérer le jogging de Jean-Théo pour son cours de foot du lendemain ET vos sous-vêtements sexy qui font faire graou à monsieur
  • Micheline-Emma ne fait pas ses dents/une otite/une gastro/une bronchite/une crise de peur du noir (aucun lien avec Nadine Morano)/la nouba dans sa chambre
  • Vous ne vous prenez pas une pièce de lego dans le croupion en vous jetant sur le lit lors d'une étreinte torride, après avoir réussi à esquiver le bateau pirate Playmobil...
  • il n'y a pas le dernier épisode de Plus Belle la Vie Game of Thrones à la téloche
 Après, soyons honnêtes : séduire grâce à sa décoration intérieure, c'est plus facile pour certains que pour d'autres...
En même temps, les goûts et les couleurs...
Bon. Donc je résume. Pour séduire son ou sa partenaire à l'aide de sa décoration, il faut donc :
  • Un intérieur parfaitement rangé
  • Ni trop meublé ni trop peu
  • Sobre avec des livres
  • Pas trop grand (plus intime)
  • Sans colocataire
  • Avec un animal Hannibal
C'est bon, on a trouvé le séducteur ultime :
"–Je vous offre un petit Chianti avec un peu de charcuterie?"

jeudi 1 octobre 2015

50 nuances du troisième type

Proctologue
Anastasia mordit sa lèvre inférieure : dans sa tête, ses pensées bouillonnaient. Les poignets et les chevilles attachées sur cet étrange chevalet, elle était désormais totalement à la merci de ce monsieur Gris, qui s’apprêtait à lui faire subir ses étranges pratiques, incluant moult objets semblant venir d'un autre monde... 

Pourtant, une rencontre de ce type, Anastasia en avait toujours rêvé, d'aussi loin qu'elle put se souvenir. Ça devait dater de son adolescence, un jour où elle avait visionné en cachette une VHS appartenant à son père et dans laquelle il était question de ces drôles de rencontres... Depuis lors, avec appréhension, mais aussi une certaine excitation et pas mal d'espoir, elle avait guetté le jour une raie de lumière apparaitrait nuitamment sous la porte de sa chambre, annonçant l'arrivée de l'Etranger qui la guiderait vers cette nouvelle expérience des sens.

Ce... fantasme, Anastasia l'avait généralement gardé pour elle, n'en parlant qu'à ses plus proches amis. La plupart des gens trouvaient ce genre de choses... bizarres. Bizarres et pour tout dire : dérangeantes. C'était... contre-nature selon eux. Pour ceux qui sont croyants, ses idées seraient même sans doutes passées pour diaboliques! Oh, Anastasia ne doutait pas que derrière ces façades lisses de braves gens bien sous tout rapport, certains d'entre eux cachaient de similaires aspirations. Mais évidemment, aucun d'entre eux n'aurait osé l'avouer.

La vibration émanant de l'étrange ustensile que tenait le monsieur Gris ramena Anastasia à des pensées plus actuelles. Car oui, à présent, ça n'était plus un rêve : il était là. Le fantasme d'Anastasia avaient pris corps. Et quel corps! Malgré sa posture... humiliante, suggestive, Anastasia ne pouvait deviner aucune émotion derrière ce visage impassible et ces yeux inexpressifs. Prenait-il plaisir à ce qu'il faisait? L'avait-il fait d'innombrables fois auparavant avec d'autres femmes, des hommes peut-être? Anastasia l'ignorait. Ce qu'elle savait seulement, c'est que depuis qu'elle avait pris place à bord de ce luxueux véhicule aux formes effilées, sa vie avait basculé.

Le monsieur gris s'approchait d'elle avec son curieux ustensile oblongue...

"Oh my god!" se dit Anastasia. "Que va-t-il me faire? Va-t-il me faire voir des étoiles? Et surtout, est-ce que ces foutus extraterrestres vont me ramener chez moi après???"
"Oh M. Gris, vous êtes si mystérieux!"

Vous l'aurez deviné, aujourd'hui on va parler d'extraterrestres (et plus généralement de la vie dans l'Univers). Jadis dans l'imagerie populaire, l'Extraterrestre était petit, vert et venait de Mars. Mais depuis le milieu des années 90 (1990 j'entends) et la vague X-Files qui a popularisé la légende urbaine du crash de soucoupe de Roswell, l'archétype de l'Extraterrestre est à présent petit, gris, avec de grands yeux noirs et vient de Zéta II de la Réticule. Accessoirement, il semble vouer une véritable culte à l'art délicat de la sonde proctologique sur jeunes gens kidnappés en pleine cambrousse à l'aide de son gros véhicule de transport. Un peu comme Emile Louis donc, mais sans se limiter à l'Yonne. Le "petit gris", comme on le surnomme souvent, ne serait donc qu'une vulgaire sorte de spatio-pervert. Tout fout le camp ma bonne dame...

Sommes-nous seuls dans l'univers?
L'air de rien, cette question taraude l'humanité depuis un bon moment, puisque les plus anciens récits de voyages spatiaux (cf. article précédent) évoquaient déjà d'hypothétiques habitants de la lune, de Mars, ou de bien au delà. Il faut dire qu'il suffit de s'allonger un moment dehors, pendant une nuit d'été (de préférence), et de plonger son regard dans l'obscurité du vide parsemé d'étoiles pour prendre conscience de notre insignifiance et de l'immensité de l'univers. Et aussi au passage pour se faire bouffer par les moustiques si l'on ne s'est pas muni au préalable d'un bon spray à la citronnelle.

Songez que notre minuscule planète ne fait que 12 700 km  de diamètre (environ). La plus grosse planète de notre système solaire, Jupiter, est déjà 11 fois plus large. Et ça n'est rien en comparaison de notre soleil, qui du haut de ses 1 392 684 km de diamètre est environ 109 fois plus gros. C'est presque impressionnant. Sauf lorsque l'on sait que notre soleil n'est qu'une étoile de petite taille, et qu'il en existe de beaucoup plus grosses (Rigel ferait 62 fois la taille de notre soleil, et VY Canis Majoris peut être 2200 fois sa taille!).

–Bon, ok, mais c'est pas la taille qui compte!

C'est ce qu'on dit quand on en a une petite. Mais bon, au delà de la seule taille, il faut savoir que notre étoile est relativement banale (notre seule galaxie en compterait environ 100 millions dites de la même "classe spectrale"). Sachant que notre galaxie elle-même est de taille moyenne et que l'univers contiendrait de l'ordre de 100 milliards de galaxies, inutile de vous dire qu'à l'échelle de notre univers, la Terre représente moins qu'une crotte de mouche, et que vous-même, à titre individuel, vous vous situez quelque part entre le rien et le néant. On comprendra aisément qu'une crise d'égo mal placée ait pu donner naissance à des religions prônant l'idée que "Dieu" nous a créé à son image et ressemblance et patin-couffin. Enfin gardez quand même à l'idée qu'il suffirait d'un astéroïde facétieux pour qu'on puisse tous aller vérifier fissa cette histoire d'image et ressemblance collectivement hein...
Oui oui : même elle pour l'image et ressemblance. Je sais, c'est dur. Vous comprendrez que je préfère prôner le Pastafarisme et la vénération du monstre de spaghetti volant...


Du coup, vous imaginez bien que le nombre potentiel de planètes habitables, voire habitées et tout bonnement astronomique, et que si jamais notre terre était la seule planète abritant la vie dans tout l'univers :
  1. ça serait quand même un beau gâchis d'espace
  2. on ne serait pas dans la merde d'être considérés comme l'espèce la plus évoluée de l'univers. Certains me diront peut être : "Rhoo, t'exagères! L'humanité n'est pas si nulle!". A ceux là, je me contenterai de répondre : "Nadine Morano". Ok? Bon.
  3. ça signifierait que "Dieu" est une sorte d'émir koweïtien, le genre qui aime bien faire fabriquer un complexe aquatique avec balnéo de 40 hectares pour que Kiki, son yorkshire, puisse y uriner tranquille
Sauf que pour le moment, la vie n'a été observée nulle part ailleurs. En fait, tout cela est parfaitement résumé dans le paradoxe de l'ami Enrico.

–Macias?

Non, il n'a pas chanté ♫ Ah c'qu'elles sont jolies les filles de mon pays...♪. Je parlais d'Enrico Fermi, c'est un physicien italien du siècle dernier, contemporain et collègue d'Albert Einstein. En 1950, alors qu'il discutait avec d'autres potes geek à lui, Fermi s'est donc posé la question suivante :
"S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?"
Et après ils ont enchaîné sur le résultat d'un combat potentiel entre Obiwan Kenobi et le capitaine Kirk...


A cette délicate question, il existe en gros trois réponses possibles :
  1. Il n'existe aucune autre planète habitée et aucune autre civilisation (on peut éventuellement transiger, et postuler qu'ils existe d'autres planètes habités et d'autres civilisations, mais trop rares et trop dispersées pour pouvoir communiquer)
    Alors voyons, donc...
  2. Il existe d'autres civilisations, mais elles n'ont pas encore communiqué avec nous (soit elles sont trop éloignées pour ça, soit leur mode de pensée/communication est incompatible avec le notre, soit elles sont trop avancées et ne veulent pas influencer notre civilisation, soit elles se préparent à nous meuler la face sévère par surprise)
    –Suuuuuurpriiiiiiise!
  3. Ils sont déjà là...
    Planquez les p'tits chats!!!!


Il était une fois la vie
Le paradoxe de Fermi est souvent associé à l'équation de Drake (inventé par l'astronome Franck Drake) qui a pour fonction d'estimer le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie. Elle est libellée ainsi :

Équation de Drake
...ce qui vous fait une belle jambe.
Équation d'Angelina

En gros, N c'est le nombre recherché, et les autres trucs, ce sont les paramètres de l'équation (nombre d'étoiles possédant des planètes, nombre de planètes potentiellement habitables, durée de vie moyenne d'une civilisation, pourcentage de chance d'apparition d'une Nadine Morano, etc...).

Le problème avec cette équation, c'est que beaucoup de ses paramètres sont virtuellement inconnus. Au mieux on n'a que des hypothèses. Et selon les hypothèses, le nombre varie de une civilisation (la notre) à des millions. En gros, on n'est guère plus avancés, mais au moins c'est mathématique.

La première bonne nouvelle, c'est que concernant le nombre de planète et leur fréquence dans la galaxie, ce paramètre a fait un grand bond ces dernières années. Vous voyez certainement passer régulièrement des articles sur la découverte de nouvelles "exoplanètes", de "super-terres", etc... : apparemment, les systèmes solaires sont monnaie courante dans la galaxie, au point qu'aujourd'hui, on considère que presque chaque étoile est pourvue de son cortège de planètes. Après, quand à savoir si elles sont habitables, c'est le prochain défis à relever pour les astronomes.

La deuxième bonne nouvelle, c'est que même dans notre système solaire, il n'est finalement pas exclu que l'on trouve de la vie ailleurs que sur Terre :
  • la présence d'eau liquide a été démontrée sur Mars
  • on est pratiquement certains de l'existence d'océans d'eau liquide sous-glaciaire sur Europe et Ganymède (des lunes de Jupiter)
    Europe est une lune de Jupiter, plus petite que la Terre, mais elle contiendrait autant d'eau, voir plus. Et oui...
  • des geysers d'eau ont été observé sur Encelade (une lune de Saturne) ce qui démontrerait également la présence d'un océan sous la glace
  • Titan, une lune de Saturne, contient pas mal de "briques élémentaires" de la vie (méthane, divers hydrocarbures, etc...)
L'eau liquide n'est pas forcément synonyme de vie, mais c'est un bon début.

Et là, on ne parle que de la vie telle qu'on l'observe sur Terre et donc telle qu'on l'imagine possible. Mais des auteurs de science-fiction et des scientifiques ont imaginé toutes sortes de formes de vie exotiques qui pourraient peut être exister dans des environnements qu'on pourrait qualifier d'hostiles (radiations, mondes gazeux, température élevée ou basse, etc...) : du coup, si on ne se montre pas trop anthropomorphique, on peut imaginer que la vie a des chances d'être plutôt répandue dans l'Univers.

Parlons de la Panspermie
Bon. Là il va falloir arrêter de photobomber mes articles monsieur. Aller, ouste!

 –Euh... on va encore parler de trucs cochons là?

Ah bin merci, c'est sympa! Bonjour la réputation! Tu m'étonnes qu'après il y ait des gens qui débarquent ici avec une recherche Gogole™ du style : "boule bouche maso" (authentique). Non : la "panspermie" ça n'est pas sale. Étymologiquement, pan-spermie c'est :
Je vous laisse faire la synthèse : c'est un garçon qui tire un coup...
...
...
C'est bon? C'est fini les blagues vaseuses? Bon, alors je reprend, la pan-spermie (pɑ̃.spɛʁ.mi) ça vient du grec (pan et spermia) et c'est :
On combine  = les graines ou les spores venues de l'univers

Cette thèse, qui n'est pas nouvelle, postule que la vie aurait pu être "fécondée" de l'extérieur, intentionnellement ou non. De nos jours, des scientifiques très sérieux jugent cette hypothèse plausible, et l'une des missions de la célèbre sonde Philæ était d'ailleurs d'en vérifier la potentielle validité en mesurant la présence de composés organiques sur la comète Tchouri.

En principe, on va distinguer grosso modo quatre hypothèses de panspermie.

1/ La thèse martienne
De nos jours, Mars n'est pas une planète très accueillante. C'est un grand désert glacé (et non un grand dessert glacé... dommage) avec une atmosphère  très ténue. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Dans sa jeunesse, Mars était sans doute bien plus... habitable : atmosphère plus dense, température plus clémente, et de l'eau, beaucoup d'eau. Or, Mars est plus petite que la Terre (environ 3 fois plus petite) : elle s'est refroidie plus vite lors de la formation du système solaire. Donc, à l'époque lointaine (en gros il y a 4 milliards d'années) ou la Terre était encore une grosse boule de roche brûlante, Mars était sans doute à peu près vivable.

L'idée de certains scientifiques est que la vie serait apparu sur Mars, et que les nombreuses chutes d'astéroïdes de l'époque auraient projeté dans l'espace interplanétaire des cailloux martiens... avec un peu de matière biologique : de simple briques élémentaires, voire des bactéries. Après un long voyage de plusieurs millions d'années, ces cailloux auraient fini par se casser la margoulette sur New York (oui, ça tombe toujours sur New York #hollywoodrules), heureusement avant sa construction, amenant là... là vie sur une Terre à ce moment là refroidie et dotée d'océans d'eau liquide.
Plouf!


 Notons qu'on peut transposer l'idée à une autre planète que Mars, voire carrément à une planète d'un autre système solaire hein... cette thèse porte le joli nom de lithopanspermie (litho comme caillou en grec).

2/ La thèse cométaire
C'est une autre branche de la lithopanspermie. Dans cette thèse, ce sont toujours des astéroïdes et des comètes qui amènent la vie sur Terre. Cependant elle n'est pas née sur un autre monde, mais bien dans l'espace, dans ces astéroïdes et ces comètes.

–Euh... l'espace, c'est pas cet endroit tout froid, sans atmosphère et qui baigne dans les radiations?

Oui, un peu comme certaines boites de nuit, et ça n'a jamais empêché certains de s'y reproduire. Disons que techniquement, les comètes c'est comme chez Casto, il y a tout ce qu'il faut :
  • des éléments lourds (carbone, oxygène, azote, fer, Nadine Morano..)
  • de l'énergie (les vents solaires, les rayons cosmiques, la chaleur des impacts météoritiques)
  • de l'eau (enfin, dans les comètes surtout de la glace, mais parfois elle fond...)
Du coup, certains pensent que des réactions chimiques se produisent sur les comètes. Des réactions qui génèrent les éléments de base permettant le développement de formes de vies simples sur les planètes propices où tombent ces comètes : des acides aminés, des chaînes d'hydrocarbures complexes, des perches à selfies...

Si cette hypothèse était avérée, cela voudrait dire que les comètes seraient sans doute à la fois à l'origine des océans terrestres, mais aussi de l'apparition de la vie. Corollaire : toute planète du système solaire ayant reçu les mêmes éléments est donc susceptible de conduire au même résultat si les conditions le permettent : cela renforcerait la probabilité de trouver de la vie sur Europe, Ganymède, Encelade et les autres... et même au delà de notre seul système solaire, car certaines comètes seraient plus anciennes que notre soleil.

Tient, d'ailleurs, l'espace interplanétaire a beau être un lieu hostile, il y a des créatures que ça ne dérange pas trop. Je veux parler... des oursons d'eau, que moi, personnellement, j'appelle les Oursons de l'espaaaaaace!

–Je... que... quoi? Hein? Des oursons de l'espace?

Oui enfin, c'est leur surnom. Leur vrai nom c'est : tardigrades.
Oui, certains trouvent qu'ils ont une tronche de nounours. Ça se discute hein...
 Figurez-vous que ces p'tites bêtes d'un millimètre et demi sont capables de résister à pratiquement tout :
  • le vide (on en a vu s'en sortir sans dommages d'un discours de François Hollande)
  • les radiations (ils peuvent supporter plus de 1000 fois la dose mortelle pour un humain)
  • les substances toxiques
  • la déshydratation
  • la température (ils survivent entre -272 et +150°c)
  • la pression (ils peuvent supporter jusqu'à 1200 atmosphères)
  • un concert de Justin Bieber
Bref : ils sont taillés pour le voyage spatial sans combi. A tel point que certains pensent qu'ils pourraient même venir... d'ailleurs. ♫ tou tou tou tou tou tou tibidibidibidi ♪ (◄ ceci est le générique de X-Files. Si si, faites un effort.)

3/ La thèse de la dissémination volontaire
Cette hypothèse, un peu plus controversée, est cependant loin d'être stupide. Compte tenu des grandes distances entre les étoiles, et si l'on part du principe que la vitesse de la lumière ne peut être dépassée, il est vraisemblable qu'aucune civilisation ne soit en mesure de visiter les étoiles voisines (temps de voyage trop long). Du coup, se pose le problème de la perpétuation de l'espèce, voire plus prosaïquement de la vie, au delà de son biotope d'origine.

Dans cette hypothèse, les auteurs imaginent qu'une civilisation extraterrestre, menacée de disparition brutale (astéroïde, supernova, guerre, concert de Justin Bieber, etc...) ou juste par prudence, décide de perpétuer leur modèle biologique au delà de leur planète natale, en envoyant des millions de "spores" artificielles (par exemple des capsules métalliques contenant du matériel génétique) au hasard dans l'espace. Ces capsules devant libérer leur contenu à l'arrivée, et ainsi ensemencer d'autres planètes.
"–Oh mais... c'est du gel pour cheveux?"

Ah ah ah! Quelle idée ridicule n'est-ce pas? Ou pas...


4/ La thèse Prometheus...
... qui, au delà d'un mauvais film de Ridley Scott, est aussi une théorie un peu foutraque. Un peu comme dans le cas de la dissémination volontaire, il est ici question d'une civilisation extraterrestre qui décide que ça vaut le coup d'aller coller ses mickeys un peu partout. Sauf que là, ils sont super balèze en technologie, et décident de faire le voyage eux-même dans leurs belles soucoupes pour :
  • "terraformer" (ou glapnützformer s'ils viennent de Glapnütz32 par exemple) des mondes et les rendre habitables
  • implanter des espèces vivantes sur des mondes habitables (ou qu'ils auront rendu habitables donc)
  • intervenir dans le développement naturel des espèces locales pour favoriser l'émergence de l'intelligence (je pense que chez nous ils ont finalement renoncé, sinon je ne vois comment expliquer le Printemps Français et Civitas...)
  • transformer les espèces ainsi créées en partenaires commerciaux/membres d'une grande civilisation galactique/esclave dociles/chair à canon/candidats de téléréalité/autre (rayer les mentions inutiles)
"–Et en accord avec le vote du public, les dinosaures sont donc... éliminééééééés!"

Notez d'ailleurs, concernant la panspermie, que certains scientifiques proposent de lancer un programme de dissémination, afin de propager notre modèle biologique en dehors de la Terre à l'aide des fameuse micro-capsules déjà évoquées. Au cas ou... Et il n'est d'ailleurs pas exclu que cela se soit déjà produit... involontairement. En effet, l'envoi de sondes sur Mars par exemple, pas parfaitement stérilisées, a peut être déjà eu pour conséquence de contaminer le sol martien avec des micro-organismes terriens. Et oui...

Vers l'infini... et au delàààà! Mouaih... enfin, on va déjà aller jusqu'à Vesoul hein...

Rencontrer des extraterrestres, je veux dire des vrais, pas juste des microbes, c'est quand même pas gagné. Et oui, car l'univers c'est grand, très grand même...

–CMB!

Ok... Et du coup, les voyages peuvent être longs. Quelques ordres de grandeur? Mais à vos ordres!

►Il faut savoir que la lumière est ce qui se déplace le plus vite dans l'univers : d'après Einstein, sa vitesse (environ 300 000km par seconde) ne peut être dépassée par aucun objet ou rayonnement. Et 300 000 km par exemple, c'est environ la distance qui sépare la Terre de la Lune (on parlera donc d'une distance d'environ 1 seconde-lumière). Juste pour info, il a fallu près de 3 jours aux missions Appolo pour parcourir cette distance.
"–Pas d'hyperespace?
–ILS M'AVAIENT DIT QU'ILS AVAIENT RÉPARÉ!!!"


►Entre la Terre et le Soleil, la distance est d'environ 150 millions de km, soit 8 minutes-lumières (la distance parcourue par la lumière en 8 minutes, c'est à dire 8 fois 60 fois 300 000 km).
Le jour où le Soleil explosera, il faudra donc 8 minutes pour se morfler l'explosion dans le museau. Vous avez le temps de prendre un café, ou de faire crac-crac (mais juste un petit coup vite fait alors!).

►L'étoile la plus proche de la Terre (en dehors du Soleil donc) est Proxima du Centaure, et se situe à 4 années-lumière (soit la distance parcourue par la lumière en 4 ans!!! Je vous laisse faire le calcul, mais y a un paquet de zéros je peux vous le dire... temps de parcours estimé pour un vaisseau type Appolo : 120 000 ans. 'vont pas être très frais les astronautes à l'arrivée...
"–Regarde Galpnützx, les terriens nous ont encore envoyé des astronautes!"
Ou alors, faut envisager des surgelés. Picard et Findus : l'avenir de l'exploration spatiale.

►Notre seule galaxie a un diamètre estimé à 100 000 années-lumière, et l'univers entier mesurerait environ 15 milliards d'années-lumière. Je vous fais un dessin ou ça va?
Ok, je résume : C'est fucking maousse!

Du coup, si on part du principe que dans notre système solaire à nous, la Terre est la seule planète habitée, ça veut dire que nos plus proches voisins peuvent faire la nouba jusqu'à des heures tardives : on n'est pas prêt de leur envoyer la maréchaussée pour tapage nocturne.

–Bon ok, mais il suffit d'aller plus vite non?

Oui... sauf si on en croit le père Einstein, il y a une vitesse limite : celle de la lumière. Rien ne peut la dépasser.
"–Dites donc, ça ne semble pas très réglementaire ces émissions de tachyons... c'est une Volkswagen?"

–Sinon quoi? On perd des points sur le permis? Fuck! On les emmerde les spatio-poulets!

Non : c'est juste qu'on ne peut pas. Techniquement, il faudrait une énergie infinie rien que pour atteindre cette vitesse avec une fusée. Donc, dans le meilleur des cas, il faudrait des années pour atteindre les étoiles proches. Le seul point positif, c'est que plus on s'approche de la vitesse de la lumière, plus le temps s'écoule lentement pour celui qui se déplace : donc pour lui le voyage semblera beaucoup plus court. C'est le fameux paradoxe des jumeaux d'Einstein.
Par exemple, imaginons que l'on se débarrasse de Grishka dans une fusée qui va à la vitesse de la lumière et se rende à 100 années-lumière de distance : 100 ans plus tard il arrivera frais et dispo (avec un peu de poil au menton... disons une barbe de quelques jours) tandis qu'Igor bouffera les pissenlits par la racine depuis des décennies.
–Et y a pas moyen de contourner la limite? De tricher? Genre l'hyperespace ou un truc comme ça?

Et bien... Certains physiciens disent que non, et d'autres disent que oui. Il existe des théories, des projets... En tout état de cause, si c'est possible, ça n'est pas encore avéré à ce jour. Nous verrons bien de quoi l'avenir sera fait, car l'air de rien, cette question n'est pas sans importance : l'humain n'existe que sur Terre (pour autant qu'on le sache). Donc si la Terre devient inhabitable, notre espèce (et beaucoup d'autre avec) disparait. L'équation est simple. La solution aussi : la diaspora. C'est ce que veut faire le milliardaire sud-africain Elon Musk par exemple, en colonisant Mars. Et à long terme : disséminer notre espèce dans la galaxie pour assurer sa survie. C'est la technique qui consiste à ne pas mettre tous ses œufs dans le même pani...

–Nadine Morano.

Euh... bon c'est peut être pas une super idée de disséminer l'humanité en fait. On va plutôt tabler sur l'hypothèse qu'il existe plein de formes de vie dans l'univers, hein?

Edit 12/10 : je ne suis pas le seul à m'interroger...