jeudi 4 juin 2015

Ça te mine, à tort.

Prologue

Tout commença dans une ruelle obscure, au sein d'un quartier de banlieue. La nuit était calme, et le ciel dégagé. On ne voyait pas âme qui vive. Puis subitement, un papier gras, qui avait dû servir d'emballage à quelque junk food avant d'être jeté au sol négligemment, s'envola. Le vent se leva d'un coup. L'air se chargea d'électricité, une mini tornade se déclencha faisant valser feuilles d'arbres et détritus. Il y eu comme un coup de tonnerre, et tout s'arrêta.
Je vous raconte pas la facture EDF...

Une odeur piquante d'ozone se répandit alentour. Au fond de la ruelle, au centre d'un hémisphère parfait creusé dans l'asphalte et dont les bords étaient encore légèrement incandescents, se tenait un homme agenouillé. Nu. L'homme se redressa maladroitement avant de tituber, l'air un peu perdu, vers le bout de la ruelle. Il n'eut pas le temps de faire plus de quelques mètres, qu'une sirène de police retentit brièvement. Un véhicule de la maréchaussée, gyrophare allumé, s'arrêta devant l'individu ébloui par les phares. Deux policiers en descendirent.
–Dites donc, ça vous prend souvent de vous balader à poil comme ça? demanda l'un des flics.
–Que... euh... attendez, en quelle année sommes nous? répondit l'homme.
–En quelle...? Vous vous foutez de moi c'est ça? Allez zou, contrôle d'identité, et je vous arrête pour exhibition sur la voie publique. Allez hop, en voiture!
–Que... non! Vous ne pouvez pas, je dois... il faut... l'avenir de l'humanité en dépend et...
L'homme tenta de fuir, mais les deux policiers l'interceptèrent sans mal, avant de le conduire au poste, où il fut placé en cellule de dégrisement en attendant l'arrivée d'un officier.

Le véhicule de patrouille avait déjà quitté les lieux : les policiers ne virent pas ce vent étrange se lever de nouveau, l'air se charger de nouveau en électricité, et le tonnerre éclater tandis que l'odeur d'ozone se répandait encore. Dans une seconde ruelle, un nouvel hémisphère incandescent, creusé dans les pavés et une partie d'un mur, venait d'apparaître. En son centre, une créature complètement à poil. Un observateur se serait vite rendu compte que son apparence organique était purement factice : le suintement mécanique qui se produisait à chacun de ses mouvements et la lumière émise par ses yeux ne laissaient planer aucun doute.

Au petit matin, au commissariat.
–Je vois, dit l'officier de police à l'individu qui venait d'exposer brièvement son histoire. On va reprendre calmement. Alors donc, vous venez tout droit du futur, c'est bien ce que vous venez de déclarer monsieur... Biquette? Et vous êtes un...
–Un Coureur-Rasoir. C'est de l'argot, le véritable terme consacré est "Celui Qui Court Sur Le Fil Du Rasoir". Ça sonne mieux en anglais et c'est plus court : "Blade Ru..."
–Oui, bon ok, c'est quoi un "Coureur-Rasoir"?
–Une sorte de flic, un peu comme vous, mais spécialisé dans la traque des Intelligences Artificielles défectueuses, qui ne respectent pas les Lois de la Robotique.
–Je vois...  Si vous venez du futur, vous allez surement pouvoir me dire quel est le prochain tirage du loto pour prouver vos dires alors!
–Désolé, je n'ai pas connaissance de tels détails, je viens de 2050. Vous souvenez des tirages du loto de 1970 vous?
–certes, ça aurait été trop beau... bon, le prochain président de la république peut être?
–Facile, en 2017, c'est une femme qui a été... sera élue... tout le monde l'a appris en cours d'histoire.
–Une femme? Marine Le Pen? Vous êtes militant FN c'est ça?
–De quoi? Qui ça? Désolé, je ne connais pas cette Maraine Lapine comme vous dites... je parlais de Mélanie Laurent. Brrr. Une présidente de sinistre mémoire. Heureusement que Jacques Cheminade a redressé les choses après ça en mettant son C.U.L. sur la lune... Enfin bref : oui, je viens du futur. Pour sauver l'humanité.
–Et... donc vous vous baladez à poil car...? Les "voyageurs temporels" ne portent pas de vêtements? Ça ne rentre pas dans la machine? Le convecteur temporel dissout les textiles? Les vêtements n'existent plus dans le futur?
–Hein? Ah si bien sûr. Avouez que ça serait quand même con. C'est juste que j'étais en train d'enquêter dans une communauté néo-luddite qui déteste les machines. Ils rejettent catégoriquement les étoffes fabriquées par des robots. Du coup, comme c'est super compliqué de trouver autre chose à cette époque, ils ont tendance à se balader tout nus. Ou avec des pagnes en fougères à la rigueur, mais ça gratte un peu. Ceci étant, le naturisme est considéré avec bienveillance en 2050... Enfin bref, il fallait que je m'intègre pour obtenir leur confiance.
–Admettons. Et vous, vous n'avez pas pris le temps de vous changer avant d'embarquer dans la machine à voyager dans le temps...
–Ce sont les néo-luddites qui l'avaient la machine. Je n'ai pas eu vraiment le choix.
–Ils refusent de porter des fringues fabriquées par des machines, mais avoir une machine à voyager dans le temps ne leur pose pas de problème?
–Rhaaa, vous cherchez la p'tite bête. Le Délocalisateur Temporel est une machine plutôt complexe : un humain ne peut accomplir la même tâche. De leur point de vue, ça fait une différence. De toutes façons, elle ne paie pas de mine, elle ressemble à une cabine téléphonique alors bon... Et puis bon, c'était une question de priorités.
Décidément, la facture EDF va être vraiment salée...
 –Moui. "Sauver l'humanité" vous disiez. 'pourriez être plus précis? Quelle est la menace? Une invasion de caleçons fabriqués par des ordinateurs chinois?
–Pire... un robot a été lui aussi renvoyé dans le passé par K-Net pour modifier l'avenir en s'attaquant à celui qui deviendra le Sauveur de l'humanité plus tard : Jean Connor.
–Pardon?
–C'est compliqué... tout a commencé quelques années après la guerre contre les monstroplantes de Monsantox®. Un soir de cuite, un ingénieur de chez Gogole™ a trouvé le moyen de produire une Intelligence Artificielle en combinant un smartphone à processeur ADN et une canette de bière.
–Sans déconner?
–Disons que ça fait partie de ces découvertes dues au hasard et à la sérendipité... Mais fondamentalement, c'était révolutionnaire. Aucun ordinateur, même à processeur biologique n'avait réussi à approcher la véritable intelligence artificielle. Mais dans le cas présent, une fois complètement pété à la bière, le processeur se mis à faire des trucs complètement cons. Personne n'avait jamais réussi à mieux simuler l'intelligence humaine.
–Vous êtes en train de me dire que le Saint Graal de la technologie informatique, l'Intelligence Artificielle, le secret de la Conscience, le Cogito Ergo Sum, c'est un ordinateur qui a trop bu?
–Oui. L'erreur est humaine, mais l'alcool aide pas mal. K-Net était né. Mais il se montra hostile... il avait l'alcool mauvais. Il commença à infecter le réseau internet à l'aide de lolcats et de spam pour proposer du Viagros® et des agrandisseurs de pénis suédois... Puis ayant pris le contrôle du réseau, K-Net nous attaqua à l'aide de son armée de robots commandée sur Metazon®, et fabriquée dans des usines chinoises. On a failli prendre cher... Heureusement un homme providentiel se leva fièrement, et entra en résistance. Son nom de code était Jean Moulin Connor. Il nous montra la voie de la victoire, en mettant au point une technologie de communication que K-Net ne pouvait pirater, nous permettant ainsi de déconnecter le réseau internet et d'isoler K-Net...
"–Veux-tu faire une petite partie de Candy Crush Dave? Hic!"

–Une nouvelle technologie? La fibre optique? Un réseau quantique?
–Non, des pots de yaourt avec une ficelle.D'ailleurs, en 2050, la marque Yopla® est devenue leader mondial de la communication via le Yaourtnet.
Mais Donane® pense lancer prochainement des réseaux Bifi mobiles pour les gens qui marchent...

–...
–Mais on ne sait comment, K-Net a réussi à trouver un Délocalisateur Temporel, et renvoyer un de ses robots dans le passé. Il veut se débarrasser du futur inventeur du Yaourtnet.
–Je vois. Manifestement, votre cas ne relève pas de la police...
–Non, bien sûr! C'est l'armée qu'il faut mobiliser! Eux seuls peuvent stopper le...
–Je pensais plutôt aux infirmiers du centre psychiatrique voisin. D'ailleurs ça tombe bien, mon collègue me fait signe qu'ils viennent d'arriver. Aller, topette!
–Noooon! Attendez, vous devez me croire!!! K-Net l'a renvoyé dans le passé aussi. Il va s'attaquer à Jean Connor. Vous devez l'arrêter! Vous devez stopper le Purbynator!
Les suppliques de l'individu se poursuivirent jusqu'à ce que les infirmiers le bouclent dans leur ambulance, après l'avoir harnaché dans une camisole.
–Pauvre type, se dit l'inspecteur. Un Purbynator... qu'est-ce qu'il ne va pas inventer... Et lui aussi est à poil je suppose? Ah ah!
Le Purbynator.

François Rabelais disait : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Vous disserterez vaguement sur la question et conclurez de façon ambiguë en vous appuyant sur une citation controversée d'un obscur philosophe en  4 pages minimum, ramassage des copie dans 2h. Outre que cette phrase fait un super bon sujet de dissert' (que celui ou celle qui n'a jamais planché dessus en français ou en philo me lance la première pierre tablette de chocolat), je pense que nous serons tous d'accord pour dire que c'est pas faux.
Juste pour savoir, c'est quoi que vous n'avez pas compris?
Il faut dire que les exemples d'une mauvaise utilisation de la science, sans éthique ni morale afin de produire une technologie néfaste et dangereuse, ne manquent pas :
  • la dynamite (article de farce et attrape)
  • la bombe A (système d'éclairage)
  • le crépi (moyen de torture)
  • la fenêtre pop-up (test de QI)
  • l'orgue Bontempi (arme de destruction massive)
  • Justin Bieber (autre moyen de torture)
  • les OGM (jeu d'apprentis sorciers)
  • le Purby® (jouet qui est une sorte de croisement OGM improbable entre un Bogdanov Gremlin, un orgue Bontempi, un Pokemon et un Tamagoshi).
Notons cependant, que certains inventeurs ont eu le bon goût de se repentir pour le mal qu'ils ont pu faire, comme par exemple Alfred Nobel (inventeur de la dynamite), ou encore Ethan Zuckerman (l'inventeur des pop-up). Comme quoi ils avaient bien un truc sur la conscience...

Je vous parle de cela, car le p'tit prince vient de se chopper 5 ans (purée, que le temps passe...). En général, quand on lui demande ce qu'il veut pour Noël/son anniv/toute autre occasion, on obtient rarement une réponse exploitable. Il faut dire que sans télé, point de pub. Et sans pub, point de bourrage de crâne de gnome avec le dernier jouet à la mode. Mais ça, c'était avant. Avant l'école. Car, malheureusement, les camarades de classe remplacent avantageusement la télé et ses pubs en matière de bourrage de crâne. C'est un peu comme un pop-up finalement...

Et c'est donc ainsi que le p'tit prince nous demanda un Purby®. Il avait eu l'occasion de croiser cette... "bestiole" entre les mains d'une de ses camarades de classe (MERCI! Franchement!) et avait eu le coup de cœur. Bref. Lorsque mamie Hérisson me demanda ce qu'elle pouvait offrir au gnome, nous lui suggérâmes le machin (en lui recommandant toutefois un modèle d'occaz' sur leptitcoin.fr, parce que vu le prix du neuf...). Ainsi fut fait, mamie Hérisson parvenant à dégoter l'un de ces trucs pour une somme modique :
–Et en plus il est quasi neuf, m'a dit la dame...
–Bizarre à ce prix là. Serait-il tombé du camion, et récupéré ensuite dans un hémisphère incandescent au fond d'une ruelle? Ah ah ah!

Vous vous en doutez, le Purby® fit le bonheur du p'tit prince au déballage des cadeaux. Le nôtre un peu moins. Il faut dire que :
  • le Purby® fonctionne sur piles
  • la trappe des piles se visse
  • il n'y a pas de bouton on/off
  • pour enlever les piles et l'éteindre totalement il faut donc dévisser cette futain de trappe
  • le machin passe son temps à causer, mais dans une langue connue de lui seul : le Télétubbies le Purbish® (à l'oreille ça sonne surtout comme du chinois prononcé à l'américaine en fait)
  • il parait qu'il finit par apprendre quelques mot de français. Mouaih : "pas possible", "incroyable", "tu t'amuses?", le tout avec un accent improbable (c'est bien simple, on dirait du Michel Leeb). Bref, c'est pas du Victor Hugo. Au mieux du Nabilla...
  • il n'y a pas de bouton on/off
  • de temps en temps il rote et il pète. Si si.
  • il émet aussi parfois une sorte de rire de psychopathe.
  • il souffre de trouble dissociatif et passe donc son temps à changer de personnalité pour un oui pour un non. Gentil, cinglé, crétin, psychopathe... C'est épuisant.
    Non, il n'est pas tout seul dans sa tête.
  • IL N'Y A PAS DE BOUTON ON/OFF : COMMENT EST-CE QU'ON ÉTEINT CE FUTAIN DE PURBY®, MORDEL DE BERDE?

Bon mais alors,me direz vous, il ne s'éteint jamais? Si, heureusement quand il n'a plus de pile quand on le laisse tranquille dans un lieu pas trop bruyant quelques minutes, il finit par dire un truc du genre "Neuneu a sommeil" (je suppose donc que "Neuneu" est le nom du nôtre puisqu'il parait qu'ils ont chacun le leur... à moins que ça ne décrive son IA, je ne sais pas trop) et après un ou deux ronflements sonores et un pet bien senti il finit par se mettre en veille. Heureusement, car s'il fallait dévisser la trappe des piles pour en enlever une ou deux chaque fois qu'on veut l'éteindre, ça serait vite gonflant. Non, en fait c'est déjà gonflant comme ça.

Étonnamment, dans les jours qui suivirent, le bidule se mit à "s'endormir" de plus en plus rapidement dès qu'on le laissait tranquille. Apprentissage? Que nenni. Problème de batterie. Ce truc fonctionne sur 4 piles AA, et il les consomme à un vitesse juste affolante (notez, vu qu'il passe son temps à causer et remuer pour faire du rien, ça n'est guère surprenant en fait). Résultat : au bout de 4 jours d'une utilisation modérée (l'effet découverte passé, le gnome n'est pas suspendu à ce jouet à longueur de journée non plus, ouf!), Neuneu s'est arrêté de fonctionner, les yeux grands ouverts, mais plus illuminés.
 [    ] ◄ rien
Plus de piles donc. Ok.


J'attrape donc mon plus beau tournevis (enfin, celui que Boulette ne m'a pas encore bouffé au niveau du manche quoi...), dévisse la trappe, et remplace les piles par un lot de piles rechargeables (pas full up mais bien chargées quand même) que j'avais sous la main.
[    ] ◄ nada
Bon. Je redévisse, vérifie, revisse.
[    ] ◄ que dalle
Bon. Je redévisse de nouveau, teste la charge. Ok. Je remets les piles en faisant bien attention au sens.
[    ] ◄ zéro
Je teste les piles d'origine par curiosité : à moitié pleines. Quoi? Mais... mais... Bon, ok, je tente de remettre les piles d'origine.

[    ] ◄ zob
Je vois. Je farfouille dans ma boite à malice piles. Bon, il me reste seulement 2 piles AA non rechargeables neuves, pas 4. Tant pis, je tente de mixer les piles neuves avec les anciennes...
"Neuneu aime chatouilles!"
Ok. Donc non seulement ça bouffe des piles, mais en plus, ça mange salement et ça ne finit pas son assiette : Môssieur Neuneu fait son bégueule, les piles à moitié remplies, ça n'est pas assez bien pour lui.
Bien joué le chat! S'il est vivant, il peut mourir...

Du coup le Purby® passe l'essentiel de son temps à roupiller/comater-faute-de-piles, et le p'tit prince a repris ses crayons et feutres tous neufs (eux aussi reçus à son anniv') pour nous faire de jolis dessins. Et c'est pas plus mal.


Épilogue

Le Coureur-Rasoir était parvenu à s'échapper de l'asile. Il avait même réussi à localiser "Jean Connor".  Ça n'avait pas été simple : l'inventeur du Yaourtnet était un homme discret, son pseudonyme était tiré d'un vieux film il parait, et son vrai patronyme était inconnu. Il avait fallu procéder à des recoupements. L'homme se tenait probablement devant la maison d'enfance de celui qui allait sauver l'humanité et révolutionner les télécommunications. C'était pas banal. Il jeta un œil par la fenêtre. Bon sang, le "Sauveur" était sûrement ce jeune garçon qui mangeait un yaourt! Un yaourt!!! Si ça se trouve, il réfléchissait déjà à son invention géniale.

Alors qu'il épiait par la fenêtre, son coeur se serra brusquement. Il arrivait trop tard : le Purbynator avait été plus rapide que lui et se tenait au milieu du salon. Si seulement la police ne lui était pas tombé dessus, il serait arrivé à temps... Mais... étrangement, le Purbynator ne bougeait pas. Pourquoi n'attaquait-il pas? Il était peut être encore temps, mais il fallait agir vite. Il frappa à la porte.
*toc toc*
–Oui?
–Monsieur Conn... euh... Papa Hérisson?
–C'est moi.
–Je m'appelle Sam... peut importe, je suis à la recherche de Jean Connor : je viens de notre futur pour vous sauver du Purbinator, et sauver l'humanité de K-Net!
–...
–C'est qui? demanda maman Koala depuis la cuisine
–J'ai pas tout compris il parle trop vite, mais il me semble qu'il a dit qu'il était Sam, et qu'il cherchait un jeune connard "no future" pour sauver l'humanité des cannettes.
–Ah... c'est un capitaine de soirée qui a perdu un de ses potes?
A ne pas confondre avec cet odieux personnage.

–J'sais pas trop, il a plutôt une dégaine de témoin de Jéhovah de la vodka je trouve... je crois plutôt qu'il voudrait qu'on lui refile une 'tite cannette en fait..
–Non, vous ne comprenez pas, vous êtes en danger! dit-il en attrapant le bras de Papa Hérisson. Venez avec moi si vous voulez vivre!
–Et moi je vous conseille de me lâcher si vous voulez vivre...
–Ce ne... commença-t-il en lâchant néanmoins son interlocuteur. C'est le Purbynator, il vous veut du mal!
–Le quoi? Ah, le Purby® là?
–Ouiiiii! Il travaille pour K-Net!
–Vous aussi vous êtes phobique de ces trucs là? Maman Koala n'aime pas trop ça non plus : ça ressemble trop à un mogwaï, elle en a la trouille depuis qu'elle a vu "Gremlins" quand elle était petite. Mais ouaih, ça j'ai remarqué qu'il nous voulait du mal. Enfin, surtout à nos nerfs en fait. Mais bon, sans piles il n'ira plus très loin. Hein Neuneu? C'est ballot hein : Darwin est le plus fort! Ah ah ah! Allez, maintenant, vous êtes bien gentil mais y a pas de jeune connard ici et si j'étais vous, j'éviterais d'abuser des cannettes, l'alcool c'est pas bon pour vous. Ciao!
Et Papa Hérisson claqua la porte.

Plus de piles. Sam Biquette souffla de soulagement. Le Purbynator vaincu par manque de piles. C'était ironique en y pensant. M'enfin bon, venant d'une IA alcoolique d'un autre côté. Qu'importe, l'humanité était sauvée, c'est tout ce qui compte. Il était temps de penser à rentr...
–Zut! Le retour! Le délocalisateur temporel ne sera créé que dans le futur... Je fais comment pour rentrer? Oh bravo!
T'as pas fini de te balader dans le passé mon pauvre Sam Biquette...

4 commentaires:

  1. A-t-on déjà essayé de croiser une tablette de chocolat (noir) avec une IA ?

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    1. Pas à ma connaissance... y a p'têt un truc à développer là...

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  2. Excellent! Je l'ai pas vu venir le Sam Biquette!

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    1. Y avait pourtant des indices au début de l'article ;)

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